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Politique

Analyse : Elections communales

Enjeux politiques et humains

lundi 19 novembre 2007 |  1393 visites  | Serge Zafimahova

« Alors que les élections communales s’annonçaient moroses malgré le départ d’un TGV. Voilà que des petits candidats véhiculent des discours à connotation raciale en défendant le sectarisme identitaire. Ce n’est pas parce que le führer Adolf Hitler avait un ami juif qu’il n’était pas antisémite. Ce n’est pas parce qu’un Jean-Marie Le Pen a quelques personnes de couleur dans son entourage qu’il n’est pas raciste.

On l’a dit dans l’appel « LIEN » : « l’insularité contribue à une inclination au repli, à une capacité d’inertie et à une forme de « résignation contemplative »... Il en résulte un enfermement politique et économique qui favorise la falsification des normes d’évaluation et d’échanges, l’appropriation des richesses par et au profit d’une oligarchie et d’un conservatisme économique.

(...) Une commune appartient à ses résidants sans exclusion, encore plus, la capitale de Madagascar, Antananarivo, appartient à tous les malgaches et en fait leur fierté.

L’environnement politique

(...) Si le développement d’un pays se mesure à l’aune des palabres et des discours, Madagascar serait un pays développé et non plus un pays pauvre aujourd’hui.

En s’enfermant dans une logique de confrontation et non de paix sociale, le pouvoir crée lui-même le ferment d’une situation de déstabilisation permanente annihilant ainsi les chances de développement. (...)

Au regard de la versatilité de bien de politiciens, il n’est pas étonnant que la population se lasse de la politique de girouette et de pifomètre défendant des intérêts personnels sous couvert des intérêts du pays. Les princes qui gouvernent doivent savoir que la trahison proviendrait de leurs thuriféraires pour se disculper de leurs propres délits et turpitudes. (...)

De la société à l’individu

On ne le dira pas assez (Cf. « Midi M/kara » du 04 septembre 2006 p.3), l’absence de discours politique crédible et la paupérisation généralisée de la population sont des terrains favorables aux discours de repli ethnique !!! On ne le répétera pas assez, les extrêmes se rejoignent et le danger guette quand l’ « argent roi » devient le meilleur projet de société et que, les discours fascisants de race, d’ethnie et de caste sont véhiculés pour des jeux de pouvoir.

(...) Dans leurs différences, les individus se complètent (...). Comme l’homme, la société humaine doit se tourner vers l’avenir. La mémoire du passé n’est là que pour guider son évolution. C’est comme un chauffeur qui conduit sa voiture vers l’avant et qui regarde son rétroviseur pour voir ce qui se passe derrière afin de sécuriser sa conduite. Une société qui ne vit que par et pour le passé, meurt, il faut qu’elle mémorise son passé, qu’elle écrive le présent et qu’elle projette l’avenir. (...)

Les enjeux des élections communales

Une élection communale est avant tout une élection de proximité. Si le boycott des élections législatives peut avoir un sens politique fort, le boycott des élections communales n’a qu’une portée politique limitée. La participation d’une certaine opposition aux élections législatives a validé des résultats que l’on savait tronqués d’avance. Certes avec un code électoral inique, ces élections communales seront entachées de fraudes mais au moins dans des grandes villes, le jeu s’annonce plus serré, particulièrement dans la capitale.
La vie d’une commune concerne toutes les personnes qui résident dans la délimitation administrative. Tout citoyen est éligible et peut se porter candidat. A terme au niveau des élections communales, il serait envisageable d’inclure comme électeurs avec un certain nombre de balise, les étrangers résidents. Des étrangers participent déjà aux réunions de fokontany.

Pour marginaliser les extrêmes qui véhiculent l’exclusion à connotation raciste et pour marquer sa volonté d’agir positivement en faveur de l’harmonie sociale, tout en conjuguant les talents, chaque citoyen en âge de voter doit aller aux urnes en distinguant le bon grain de l’ivraie. Le premier magistrat d’une commune doit avoir un programme de progrès et doit être une personne ouverte à toutes les sensibilités afin d’animer la vie de sa cité avec ses citoyens sans distinction et sans exclusif.

(...) On n’aura de cesse de le dire, il faut conforter les dénominateurs communs à l’édification de l’identité nationale, ce en respectant le particularisme culturel et cultuel des uns et des autres (...) ».

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