Le cabinet FTHM Conseils a organisé mardi 19 octobre dernier au Café
de la Gare à Soarano, une riche conférence de presse qui a permis
d’examiner et d’évaluer l’intérêt du mobile banking et du mobile
payment à Madagascar. Elle a rassemblé les opérateurs
économiques de la place, issus notamment de la micro-finance, la
distribution, l’agro-industrie ou le secteur pétrolier mais également
des bailleurs de fonds qui soutiennent le développement de cette
nouvelle offre de services.
Un « fait tout »
Xavier Michel, Managing Director chez FTHM a d’abord rappelé le
contexte de la téléphonie mobile, avec plus d’1,16 milliards de
téléphones vendus dans le monde en 2009 dont 150 millions en Afrique,
un nombre d’abonnés et un taux de pénétration en hausse constante dans
toutes les régions du monde, y compris à
Madagascar (de 35 700 abonnés en 1999 à plus de 6,2 millions d’abonnés
en 2009, tous opérateurs confondus). La téléphonie mobile représente
aujourd’hui un marché qui évolue de la voix vers toujours plus de
fonctionnalités : un mobile nous sert actuellement à écrire des
messages, à filmer, à photographier, à publier, à communiquer, à
jouer, à s’informer, à télécharger des données mais aussi à acheter et
à payer, tout cela à partir d’un simple appareil mobile.
Ainsi, le téléphone portable n’est plus un simple outil de
communication par la voix, et grâce à ces nouvelles fonctionnalités,
les institutions financières comme les opérateurs mobiles se veulent
être encore plus proches de leur clientèle via l’offre de nouveaux
services. Et c’est dans cette tendance que se situent les projets de
Mobile Banking et de Mobile Payment.
Le M-Banking représente l’offre de services des banques ou des
institutions financières à destination de leurs clients. Il s’agit
principalement pour le client de pouvoir consulter ses comptes
bancaires, effectuer des opérations de compte à compte ou de commander
des chéquiers.
Le M-Payment est plutôt une offre de paiement proposée par des acteurs
économiques à leurs clients. Il peut s’agir de paiement de
prestations, de marchandises mais également de salaires… il est
question ici d’un outil de paiement au même titre que le cash, le
chèque ou la carte bancaire.
Les offres de M-Banking et M-Payment connaissent un essor grandissant
en Occident comme en Afrique, pour autant les enjeux sont bien
différents. En effet, le développement de ces applications en
Occident répond à une logique de différenciation en proposant aux
utilisateurs toujours plus de facilité, de flexibilité et de
simplicité.
De nouvelles perspectives en Afrique
En Afrique en revanche, les applications de M-Payment offrent de
nombreuses perspectives de développement compte tenu d’un taux de
bancarisation qui reste relativement faible en regard d’un taux
d’équipement et de couverture en téléphonie en constante évolution.
De nouveaux projets se sont ainsi développés en Afrique, à
l’initiative d’institutions financières ou d’opérateurs téléphoniques
(Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Kenya…). Le projet phare restant celui
de M’Pesa (SAFARICOM) au Kenya qui à lui seul représente près de 1/3
des transactions financières du pays.
La micro-finance par exemple ?
Si nous manquons encore de recul pour juger de la pérennité de ces
projets, ils ouvrent toutefois beaucoup de perspectives. Les domaines
d’application sont en effet nombreux : règlements de fournisseurs,
envoi et transfert d’argent, paiement des salaires du personnel,
règlements à la caisse, règlements de factures mais aussi
développement du réseau de distribution pour les institutions
financières comme celles de la micro-finance. Autant de possibilités
qui illustrent l’importance des enjeux aussi bien pour les
particuliers que pour les entreprises mais aussi pour l’État. En effet
les applications de M-Payment peuvent contribuer à l‘éducation de la
population et permettre une bancarisation croissante tout en assurant
la traçabilité des flux d’argent en circulation et la sécurisation des
transactions.
Autant de nouveaux projets qui s’offrent en perspective pour les
opérateurs économiques malgaches, à des coûts raisonnables et
maîtrisés et dont la mise en place peut être accompagnée par FTHM
Conseils.
Vos commentaires
Alors la suite ? A-t-on parlé d’un échéancier ? Bravo !