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Encore des militaires !

samedi 9 août 2008 | RaJean

On avait cru l’ère des putschs et autres pronunciamientos révolus. Et quand le président Ravalomanana a parlé de « tentative de coup d’état » contre lui (affaire BANI - Affaire Gal Fidy...) et plus récemment de « trafics d’armes » dans un but inavoué, certains ont souri et ironisé sur une crise de « complotite » du chef de l’Etat. Pourtant ce qui vient de se passer en Mauritanie, un pays nouvellement « démocrate », semble lui donner raison, quant à sa vigilance...

Certes la Mauritanie est loin, mais elle fait partie de l’Afrique comme Madagascar où la démocratie reste encore balbutiante selon ses détracteurs. En effet, l’alternance n’est pas encore bien assimilée et les limogés ou démissionnés ont toujours une dent contre celui qui l’a destitué. Ainsi, aux dernières nouvelles de la Mauritanie, c’est un général, chef de l’Etat-Major particulier et chef de la garde présidentielle, qui a fomenté le coup dès qu’il fut limogé par le numéro Un mauritanien. Autant dire que c’est son homme de confiance qui l’a trahi...

Le putsch s’est fait en douceur, sans effusion de sang. Une sorte de révolution de palais, si l’on peut l’affirmer.
Toutefois, la communauté internationale n’a pas tardé à réagir, arguant que c’est un président « démocratiquement élu » qui a été déposé manu militari avant la fin de son mandat. La condamnation est presque unanime et même la Ligue arabe appelle au dialogue et propose sa médiation entre la junte et le président toujours aux mains des militaires...

Les pays démocrates ont déjà condamné l’acte à l’instar de la France et les Etats-Unis. Ces derniers vont suspendre leurs aides non humanitaires. Ils n’entendent pas cautionner tout coup d’Etat malgré la promesse de la junte d’une élection libre et démocratique dans les plus brefs délais. Il est vrai que l’ombre de feu le Général Gueï, du temps de Konan Bedié, plane encore vu la situation en Côte d’Ivoire actuellement. En effet ce général aussi avait tenu pareils propos quand il avait chassé le président Bedié mais... comme on dit, « le goût du pouvoir a pris le dessus et le pouvoir use ». Alors non aux putschs. Oui aux voix des urnes et non des armes. Telle devrait être la devise de tout démocrate.

Pour revenir à Madagascar, comme la plupart des limogés ou les oubliés se lèvent ouvertement contre Ravalomanana, on peut comprendre son appréhension. Une inquiétude qui ne l’a pas empêché de convoyer aux JO de Beijing, nos 150 sportifs privilégiés venus en Chine, non pour participer mais pour lesquels l’important est d’assister.

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