Pour que le secteur soit performant ! Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) a élaboré une stratégie du Développement Industriel à Madagascar « Vision 2010 ». L’objectif est de rendre le secteur industriel plus compétitif et d’accélérer l’émergence de nouvelles unités.
L’implication de l’Etat s’avère plus que nécessaire pour atteindre le but fixé par le secteur industriel qui rencontre actuellement différents problèmes. « Déficience en ressources énergétiques, une carence en ressources technologiques, des lacunes en ressources méthodologiques et humaines, des taxes et des redevances lourdes, un marché intérieur étroit et faible ainsi que des procédures d’importation et d’exportation non incitatives ». Tels sont les vécues du secteur, selon le SIM. Malgré tout, celui-ci ambitionne d’être le moteur du développement.
Les visions pour 2010
Objectifs : d’ici 2010, la part du Secteur industriel dans le PIB passera de 11 à 15%. La capacité de production passera de 30 à 50% puis à 75% grâce à une remise à niveau du parc machines. Ainsi, les industries pourront-elles satisfaire tant la demande intérieure que les besoins du marché extérieur. Au moins 75% des matières premières utilisées par les industries dans le processus de fabrication sont produites localement suivant les normes en vigueur. Les exportations sont favorisées et soutenues par des mesures d’accompagnement appropriées. Dans le domaine énergétique, les opérateurs s’attendent à un tarif de souscription et de consommation spécifiques pour les industries et à une augmentation du nombre d’industriels dotés de compteurs horaires. Dans le cadre des secteurs des transports et des communications, l’amélioration des infrastructures, la baisse des taux de frêts maritime et aérien, la baisse de 30% des tarifs de télécommunication figurent parmi les réalisations attendues. La compétence des ressources humaines devra s’améliorer grâce à la présence des représentants au sein des Conseils d’orientation des institutions de formation, la valorisation de l’enseignement technique et professionnelle et l’implantation des instituts régionaux de formation agricole. Enfin, pour la fiscalité, qui n’est pas la moins importante, le SIM recommande l’adoption d’une politique fiscale incitative en faveur du secteur industriel et favorisant la diminution du secteur informel.
Les actions à entreprendre
Pour ce faire, des actions sont à promouvoir. Cette stratégie retrace la nécessité de l’organisation d’une table ronde entre le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, les responsables des grands projets de développement à Madagascar comme Ambatovy, QMM et le SIM pour une meilleure appréhension des potentialités d’investissement. Les membres du syndicat jugent aussi nécessaire d’élaborer une stratégie de préservation du marché intérieur et d’instaurer un centre commun de distribution en vue d’une distribution plus fluide sur le marché national. Une réglementation relative à l’importation, à la fabrication et au transport de produits alimentaires est à établir. L’édition d’un guide de l’exportateur contribuera à une meilleure pénétration des produits malgaches sur les marchés extérieurs. De même, l’instauration d’une structure qui se chargera de l’identification des opportunités de marché et des filières porteuses, la sensibilisation des industriels sur les avantages et facilitations octroyées dans le cadre de l’adhésion de Madagascar aux organisations régionales et dont bénéficient les industriels et opérateurs du secteur privé et la mise en place d’indicateurs pertinents pour mesurer la pénétration de l’industrie malgache sur les marchés local, régional et international.
