Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 11h59
 

Editorial

Du jamais vu

jeudi 16 août 2007 | RAW

Le président national du plus grand parti de ce régime se présente ailleurs que dans son « fief ». Il laisse ses électeurs au profit d’autres électeurs de la capitale. A la suite des problèmes internes au TIM, commente-t-on de l’extérieur, le président du TIM a choisi de ne pas affronter ses électeurs de l’Alaotra de peur de ne pas être élu. Son concurrent direct, un transfuge du MFM, aujourd’hui à la tête du réputé comité de redynamisation du TIM (CRTIM) a donc eu raison. Il serait plus populaire que le président national qui préfère être second de la liste dans une circonscription électorale de seconde zone de la capitale pour un siège à l’Assemblée nationale.

Le président de la République a pourtant comme principe le suivant : « plutôt être dernier que second ». Cette candidature du président national du TIM dans une autre circonscription que celle qui l’a élue auparavant ne signifie-t-elle pas une humiliation, une honte ? On peut toujours arguer que l’enjeu ne se situe pas au niveau d’une circonscription étant donné l’ambition d’un parti qui se veut d’envergure nationale. On peut aussi expliquer et admettre que l’essentiel pour une telle formation politique c’est d’être le premier et de ce fait de gagner la majorité lors de ces élections législatives et qu’il est du devoir du président du parti de mettre en œuvre toutes les stratégies à cet effet ; mais les électeurs dans toute cette manœuvre ? Beaucoup ont compris que c’est une fuite devant des concurrents qui se présentent comme favoris. En tout cas, on est là en pleine situation que le Malgache qualifierait comme suit : « mitady tany malemy hanorenam-pangady » (littéralement : on cherche des terrains mous, faibles pour planter son angady ou sa bêche). Politiquement, beaucoup d’observateurs auraient admiré un chef de parti, un jeune comme le président national du TIM, soit admettre sa défaite devant ses électeurs, soit refuser de se présenter à ces législatives plutôt qu’adopter ce comportement qui ne rime à rien. Il ne serait pas le seul chef de parti à perdre devant des concurrents. Alain Juppé l’a vécu. Manandafy Rakotonirina en a aussi fait l’expérience. Mais la défaite n’a pas tué ni le candidat ni la formation politique concernée. Quoi qu’il en soit, la politique a ses rasons que le simple raisonnement du citoyen ne connaît pas.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS