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jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 23h28
 

Enseignement

Problème des Universités

Dr Vonjy Rafaralahimalala : « Il faut quitter le système socialiste »

mercredi 7 novembre 2012 | Haingo

La liste des boursiers de l’Université d’Antananarivo a été publiée ce mardi 6 novembre. Mais selon certains parents d’étudiants, cette publication n’est qu’une solution provisoire par rapport aux autres problèmes entrainés par les différentes grèves des enseignants et des étudiants. Le docteur Vonjy Rafaralahimanana a même confirmé lors de notre rencontre ce jour en son cabinet à Antanimena que ce problème a commencé depuis 1972 car depuis cette époque, l’anarchie et la corruption se sont installées à tous les niveaux. Dans l’administration de l’Université, les recrutements illicites, les emplois fictifs, les bourses fictives étaient monnaies courantes. En outre, l’Université n’était plus un centre d’enseignement supérieur mais un centre de politisation à outrance et un moyen direct de lutter contre la pauvreté. Le budget de fonctionnement est devenu non seulement insupportable mais encore incontrôlable pour l’État Malagasy. L’État n’arrive plus à définir les besoins réels des universités. S’il veut suivre, il se retrouve contraint de donner et satisfaire tous ceux qui revendiquent. De ce fait, celui qui veut gouverner doit trouver la solution pérenne. Le système actuel est obsolète, malade, il faut une autre alternative, a-t-il précisé.

On doit ainsi sortir de ce système socialiste mené par l’amiral Didier Ratsiraka. La gratuité est synonyme de médiocrité c’est-à-dire donner sans arrêt qui d’ailleurs n’est plus d’actualité. Le système des bourses, des équipements, des heures complémentaires des enseignants, élastiques et incontrôlables doivent être abandonnés. Les branchements satellites en électricité crèvent le budget de l’Université. À titre d’exemple, la facture de l’électricité pour cette année s’élève à 8 milliards d’Ariary.

Ce docteur de proposer ainsi ce qu’il appelle « Étudiant Bancable ». C’est-à-dire que l’État verserait dans une ou plusieurs banques la somme correspondant au budget de fonctionnement de l’université. De l’autre côté, les enseignants, établiront au début de l’année les frais occasionnés par leurs enseignements pendant une année universitaire. Cet état doit être validé par le ministère de tutelle. De la sorte que chaque étudiant, au début de l’année, aurait une idée de ses besoins budgétaires en frais d’études. L’étudiant avec cette valeur réelle, plus ses besoins budgétaires approximatifs (loyer, courant, transport…) se présenterait à la banque pour faire un prêt qui sera, certes, garanti par l’État. Et le remboursement ne se fera qu’après l’embauche de l’étudiant à un travail décent.

L’étudiant, de son côté s’engagerait à terminer ses études en un temps record, fixé par les deux parties : l’étudiant et la banque. Tandis que l’État et le secteur privé assureront les embauches. Dans ce système, l’État est le bailleur, l‘étudiant « l’acheteur » et les enseignants sont les vendeurs. Dans ce système, on peut ainsi parler de libéralisation des études universitaires. En effet, chaque partie est libre. L’étudiant exigera la qualité des enseignements dispensés par les enseignants ainsi que l’exécution effective du programme. Les enseignants quant à eux, présenteront de meilleurs produits avec la pression de la concurrence… Il n’y aura plus de paiement d’heures complémentaires. Pour y parvenir, les parties concernées devront se mettre d’accord.

Se référant à la mondialisation, ce docteur de ne poser aucun problème sur l’application du « LMD » qui ne contredit en rien sa proposition.

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