Il y a opposition et opposition. Dès les premières heures de ce régime, l’opposition qui est devenue radicale a exprimé ses points de vue et aujourd’hui le « Roublard » du Pr. Albert Zafy est vérifié. Réagissant par rapport à la victoire de Andry Rajoelina lors des dernières élections de proximité dans la capitale, Dr. Emmanuel Rakotovahiny ne lui souhaite que du bien. Mais ces élections, poursuit-il, traduisent une fois de plus la lassitude d’un nombre de plus en plus grand de citoyens acquis au régime. « Je dirai que l’implosion n’a pas seulement gagné le parti au pouvoir mais aussi les Tananariviens et les citoyens de banlieue. Dans la voie empruntée depuis le début par ce régime, les aspirations du peuple sont constamment étouffées sinon détournées. Encore une fois, que peut-on attendre de ce régime ? »
Évoquant les supposés dialogues politiques, Dr. E. Rakotovahiny saisit l’occasion pour se démarquer non sans déplorer des comportements et des propos qui dénigrent les positions adoptées par le président du comité de réconciliation nationale (CRN). Des propos qui, précise-t-il, ont été émis par un chef de parti qui ne se lasse de titiller le régime pour l’obliger par la suite à composer. La preuve en est cette invitation tant quémandée et qui finalement a tourné au ridicule. Dans la foulée, E. Rakotovahiny, vice-président du CRN rappelle que seule la réconciliation nationale ouvre des perspectives nouvelles et stables pour le pays. Elle prépare un autre avenir meilleur.
« Voyez-vous, les partis politiques de l’opposition que je qualifierai de modérés ont fini par boycotter les communales. Elles croyaient pourtant bien faire en participant aux différentes consultations populaires. Mais après près de six ans à cautionner les pratiques électorales, économiques et sociales, on ne peut prétendre être une alternative », soutient-il. Le Code électoral n’a pas changé depuis et les pratiques politiques de l’exclusion sont devenues monnaies courantes. « L’opposition modérée a été domestiquée, insiste-t-il. Il ne faut pas se faire d’illusion ; la seule issue est la réconciliation nationale », conclut-il.
