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Economie

Pauvreté monétaire

Diminution des dépenses des ménages

lundi 29 septembre 2008 |  604 visites 

Les dépenses réelles des ménages per capita ont baissé de 1,4 % au cours des quatre années séparant les deux enquêtes prioritaires correspondant à une baisse annuelle de 0,36 %. Il y a un changement de la distribution des dépenses, ce qui promet une réduction de la pauvreté nationale. Par ailleurs, ce déclin des dépenses des ménages semble cohérent car les statistiques des Nations Unies suggèrent une baisse annuelle de 6,8 % du PIB par tête en dollar au prix de 1990 entre 2001 et 2004 (United Nations, 2006b) tandis que le FMI indique une croissance annuelle du PIB per capita de 3,4 % entre 2002 et 2005.

Variation hétérogène

Les variations de dépenses réelles ne sont pas similaires selon la situation géographique, le statut économique et le sexe du chef de ménage. On note une forte baisse de –19,5% des dépenses en milieu urbain, contrairement à une hausse de +7,1% en milieu rural. Cela est justifié par la croissance remarquable de 39,1%, des dépenses per capita des ménages d’agriculteurs, le déclin de la consommation des familles de salariés de11 et 25 %, d’indépendants ou d’employeurs non agricoles de –28,5% et de chômeurs –14,3%, des groupes socio-économiques pour la plupart localisée dans les villes. Dans les ménages dirigés par un homme, les dépenses per capita ont diminué de 2,2 % tandis que dans ceux qui sont gérés par une femme ont prévalu une hausse de 3,3 %. Ces différences d’évolution des dépenses des ménages appréhendent la dynamique de pauvreté.

Entre 2001 et 2005, on a constaté une baisse significative de l’intensité et de l’inégalité de la pauvreté des individus, indépendamment du sexe du chef des ménages. Les défaillances dans les ménages masculins sont plus importantes que celles qui prévalent dans les ménages féminins avec des ratios de pauvreté de 69,0 et 67,5 %. Or, en 2005, près de 3/4 des ménages monoparentaux sont dirigés par des femmes. Selon l’analyse économétrique, les ménages féminins sont les plus avantageux par rapport aux ménages masculins. Cela peut être relié à la féminisation de la pauvreté en milieu urbain, ce qui ne doit pas être confondue avec l’existence de plus hauts niveaux de privation parmi les femmes. Il est nécessaire de savoir que les niveaux élevés de pauvreté féminine traduisent un état tandis que le concept de féminisation se réfère à un processus.

Les ménages féminins seraient devenus relativement moins touchés par la pauvreté en milieu urbain.

Ménages monoparentaux

En effet, dans les grandes villes, l’écart de ratio de pauvreté des chefs de ménage implique une sur-représentation des ménages masculins en termes de pauvreté. Par contre, en milieu rural, on observe une absence de féminisation de la pauvreté. D’ailleurs, cette féminisation de la pauvreté en milieu urbain touche particulièrement les ménages monoparentaux, c’est-à-dire le différentiel des écarts entre 2005 et 2001 est de 6,4%, contre 0,9 seulement en milieu rural. Ces changements structurels de la pauvreté sont en relation avec le fonctionnement du marché du marché du travail urbain.

Recueilli par Sibella Randriamazava, Diana Rakotolehibe et R. C.

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