Les sinistrés d’Anosimahavelona s’insurgent contre le manque de transparence dans la gestion des 130.000.000 fmg offert par le président de la République.
Des faits scandaleux à Anosimahavelona où19 tentes sont implantées pour héberger 2846 sans abri. D’après ce que nous a raconté Razafindrasoa Rosette Victoire, le chef Fokontany d’Anosimahavelona à qui le préfet de Police d’Antananarivo-Renivohitra a confié la gestion des dons destinés aux sinistrés, s’est evaporé dans la nature avec la somme de 130.000.0000 fmg offerte par le président de la République. « La grande partie de cet argent a été détournée par le chef Fokontany et ses quelques collaborateurs. Ils ne donnent à qui ils veulent que 25.000 fmg par tête. Alors qu’à 1km d’ici, au sein du site d’hébergement de Tanjombato, les sinistrés sans distinction d’âge, ont eu droit chacun à 40.000 fmg. Pire, les sans abri qui sont déclarés et hébergés dans ces tentes n’ont pas bénéficié de cet argent offert par le président Ravalomanana », a dénoncé Razafindrasoa Rosette Victoire, chef des tentes.
Affrontements évités
Des affrontements ont été évités ce mardi à Anosimahavelona. Selon Razafindrasoa Rosette Victoire, les sinistrés en colère s’en sont violemment pris au chef Fokontany qui a pris la fuite par peur d’être tabassé. « Il s’est moqué de nos doléances. Il est rentré chez lui à Ankazotoho et n’a laissé pour nous qu’une modique somme de 1.500.000 fmg. C’est quoi 1.500.000 fmg par rapport au nombre des sinistrés d’Anosimahavelona ? », s’est plainte notre interlocutrice. D’après ce qu’a souligné Razafindrasoa Rosette Victoire, les sinistrés n’ont pas touché à cette somme. « Nous n’avons pas distribué cette modique somme pour éviter les bagarres. Nous l’avons remise au poste de Police de Tanjombato », devait indiquer un autre sinistré d’Anosimahavelona. « Ces agissements du chef Fokontany sont inacceptables. C’est un détournement que le préfet de Police d’Antananarivo-Renivohitra ne devrait pas laisser impuni », s’est indignée Razafindrasoa Rosette Victoire. En tout cas, le cas d’Anosimahavelona, à quelques kilomètres seulement de la ville de Tana, ne serait pas isolé. Des responsables au niveau des régions, des districts, des communes et des fokontany s’enrichissent des dons offerts aux sinistrés. Pourquoi ne pas mettre en place un « Task Force » pour contrôler la distribution de ces aides destinées aux victimes de Fame et d’Ivan ?