Monsieur Le Président de la République de Madagascar,
Monsieur Le Président du Sénat,
Monsieur Le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Monsieur Le Doyen du Corps Diplomatique,
Monsieur Le Représentant Résident du PNUD,
Monsieur Le Représentant Résident de la Commission Européenne,
Messieurs Les Membres du FFKM,
Monsieur Le Président et les Membres du KMF-CNOE,
Monsieur Le Président et les Membres du SEFAFI,
Mesdames et Messieurs Les Cadres et Intellectuels malagasy.
Objet : Elections libres, sincères, transparentes et démocratique à Madagascar.
Nous, soussignés, Sénateurs, sommes convaincus que les élections précédentes, leur organisation et les résultats (taux de participation très bas, résultats contestés, etc.) qui en sont issus sont à l’origine du pourrissement de la situation politique, sociale et économique du pays.
Pour l’intérêt supérieur de la Nation, il est nécessaire d’améliorer le système actuel d’organisation des élections afin de permettre à tous les citoyens de participer pleinement aux différentes consultations démocratiques organisées sur le territoire national.
Ce faisant, I’application des principes fondamentaux suivants, au moins, sont inéluctables :
- Strict respect des dispositions constitutionnelles, notamment en matière de promotion et protection des libertés publiques ;
- Mise en place d’un comité chargé des opérations électorales jouissant d’une réelle indépendance (organisation, contrôle, collecte et validation des résultats) ;
- Accès libre et permanent aux médias publics des organisations politiques et d’éducation des citoyens ;
- Dépolitisation de l’administration et respect stricte sensu de l’article 40 de la Constitution révisée : neutralité politique de l’administration des forces armées, de la justice, de renseignement et de l’éducation ;
- Adoption du système du « bulletin unique » pour une élection libre, sincère, transparente et équitable ;
- Simplification des procédures en matière de contentieux électoral
En outre, notre adhésion à plusieurs traités internationaux et régionaux, notamment ceux de l’Accord de Cotonou et du SADC, nous amène à honorer nos engagements sur les droits de l’homme, I’Etat de droit, le dialogue politique et l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques.
Concernant la refonte du code électoral et l’utilisation du bulletin unique, serait-il nécessaire de rappeler, ce qu’avait dit :
- Monsieur Marc Ravalomanana, Président de la République, alors candidat à sa propre succession, lors de la dernière présidentielle de Décembre 2006 ;
- Monsieur Bernard Girardin, Chargé d’affaires Suisse, lors de la célébration de la fête nationale Suisse le 1er Août 2006 ;
- Monsieur Jean Chade Boidin, Chef de la Délégation de la Commission Européenne lors de l’inauguration du nouveau palais de la HCC :
- et dernièrement Monsieur George N. Sibley Chargé d’affaires a.i. des Etats-Unis lors de « Independence Day » le 04 Juillet 2007 ?
La situation nous interpelle. Il serait catastrophique pour le pays de continuer à ne pas considérer les appels lancés par les Représentants des pays amis et les Associations de la Société civile, telles KMA-CNOE, SEFAFI, FFKM etc... La participation et l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation impliquent, ipso facto, l’engagement et la responsabilité de tout un chacun dans le processus qui sera mis en place pour une réelle démocratie et un véritable développement du pays.
Antananarivo, le 10 juillet 2007
