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Politique

Sénateur Joseph Yoland

Des révélations et des répliques

jeudi 24 janvier 2008 |  900 visites 

Toujours en cavale à l’île de La Réunion après avoir quitté le pays suite à un mandat d’arrêt délivré contre lui, le sénateur Joseph Yoland alias Mômy a décidé de réagir par rapport aux inculpations dont il fait l’objet. Et ce
« pour que justice soit faite et que tout le monde sache la vérité », selon ses propres termes. À rappeller que trois chefs d’inculpation pèsent sur le dos de ce sénateur TIM de Nosy Be : incitation à la haine raciale, au tribalisme et à la rébellion, corruption passive sur l’affaire Iranja et trafics d’influences. Sur le premier chef d’inculpation, Mômy affirme qu’il contribuait énergiquement dans diverses décisions relatives à la priorisation de la paix sociale à Nosy-Be et dans les régions du Nord.

« La vérité est que je me suis battu dans l’intérêt de la population de Nosy-Be contre les décisions contradictoires des autorités locales (judiciaires et administratives). Le sénateur Joseph Yoland de se demander : Est-ce qu’il y a eu lieu de se révolter ? contre qui et contre quoi ? « Au contraire, j’ai mené des missions dont l’objectif était de mater toutes formes de contestation et grève dans les pêcheries, à la SIRAMA et j’en passe... », martèle l’homme en cavale.

Instigateurs

Qu’ils se démasquent, celui ou ceux qui prétendent être les corrupteurs et que ça soit connu au grand jour, réagit le sénateur Joseph Yoland sur un autre chef d’inculpation qu’est la corruption passive. « Ma conscience est tranquille là-dessus », souligne ce sénateur. Lui qui révèle que le 24 mars 2003, il a été convié par le président lui-même à participer à un conseil des ministres. « Cet honneur présidentiel allait causer ma perte », précise-t-il.
« Une nomenklatura se mettait déjà en faction. Ma naïveté et mon engouement à ne penser qu’aux objectifs de développement de Madagascar m’ont empêché de voir les pratiques malveillantes de certaines personnalités bien placées. » Evoquant le mot « jalousie » pour expliquer cette deuxième inculpation, Mômy rappelle que son rôle dans ce feuilleton « affaire Iranja » était limité à celui d’homme politique rappelant à nos institutions le soin d’appliquer les bonnes et justes décisions. Ce qui amène le sénateur de Nosy-Be de réagir par rapport au dernier chef d’inculpation (trafic d’influence). « Parler d’influence et de trafic de ma part sur ces points me donne beaucoup de pouvoirs qu’un petit homme comme moi n’a jamais possédé. Il m’aurait fallu être ministre de l’Intérieur pour l’expulsion de M. Barday, ou ministre de la Justice pour faire rendre toutes ces décisions de justice parfois contradictoires, voire ministre du Tourisme pour sortir un arrêté portant n°004/05-MCT du 14 juillet 2005 ».

Bref, pour Joseph Yoland, certaines personnalités sont les instigatrices de toutes ces machinations, des personnalités qui se sont permises, affirme-t-il, de caporaliser un magistrat, dépêché spécialement pour formuler ces chefs d’inculpation dans l’unique but de le mettre aux arrêts.


- En prison ou en cavale

Le sénateur TIM Joseph Yoland avait sacrifié en 2002 toute son énergie pour l’accession de Marc Ravalomanana au pouvoir. Il avait affronté dans le Nord du pays les miliciens du colonel Coutiti. Il avait eu comme fidèle compagnon de lutte Jaosoa Jean Pascal, actuellement écarté du pouvoir. Dans l’Ouest, Voninahitsy Jean Eugène avait mené le même combat. Et dans le pays de Betsileo, Pety Rakotoniaina et le général Fidy s’étaient financièrement, moralement et énergiquement investis pour la conquête d’Andohanatady. Mais, que sont-ils actuellement devenus ? Si certains ont été jetés en prison (Tsiafahy ou Antanimora), d’autres jouissent en cavale du fruit de leur victoire en 2002.

Recueilli par Rajaofera Eugène

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