Le 9 décembre, un substitut du procureur est torturé à mort dans la ville de Toliara par des agents de police, alors même que le ministre de la Police était dans la ville. Les policiers en question ont kidnappé le juge qui était dans les locaux du tribunal et l’ont traité pire qu’un vulgaire condamné, menotté et passé à tabac. Résultat, c’est la mort d’un juge, un supérieur hiérarchique. Non seulement c’est une révolte contre la loi mais c’est un parjure sachant que les policiers ont prêté serment avant d’être admis comme officiers de police judiciaires, c’est-à-dire auxiliaires de la justice dont les supérieurs sont les magistrats. Aucune réaction des hiérarchies policières. Aucune réaction du ministre de la Police.
C’est ce lundi 12 décembre que l’on entend un groupement de policiers allant du commissaire au brigadier, présenter publiquement dans un communiqué, ses condoléances et condamnant toutes formes de violences de la part de quiconque, tout en appelant au calme.
C’est ce même lundi 12 décembre que des sanctions ont commencé à être prises. Le chef du Commissariat central de Toliara et le Directeur interrégional de la Police nationale ont été limogés et remplacés.
C’est également ce lundi 12 décembre que le Directeur général de l’Administration pénitentiaire, Tovonjanahary Ranaivo Andriamaroahina, a dénoncé et condamné les actes de barbaries perpétrés contre le premier substitut auprès du procureur général du tribunal de Toliara, l’attaque de la prison, la prise en otage d’un chef de poste de la prison de Toliara, et le vol de quelques armes de ce dernier.
Une prison fait partie d’une zone rouge, où qu’elle soit ; une intrusion ou toute forme d’attaque quelle qu’elle soit, est passible de sévères sanctions, déclare le DG des prisons.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Le SMM prétend que tous les actes délictueux proviennent des forces dites de l’ordre. Ils exagèrent bien sûr, on ne peut pas les laisser dire de telles choses ... Radomelina ne laisserait pas faire ! (?)