A cause d’une clôture érigée à la hâte avec des plaques de tôle, des riverains de Faravohitra craignent pour leur sécurité. En fait, ces installations ont pour objectif de masquer un chantier juste à proximité de la belle résidence de l’ambassade d’Allemagne se trouvant en bas d’une partie de l’escalier public. A préciser que ce dernier débouche en amont près de l’infirmerie du lycée Jules Ferry. Du coup, l’endroit semble devenir comme une sorte de couloir, très propice aux attaques nocturnes contre les passants isolés et surtout les femmes seules. Mais ce n’est pas tout. La présence de cette clôture cache le soleil, sinon la vue panoramique sur Analakely, de ces riverains, habitant là pour leur part depuis longtemps. Mais il se trouve que le propriétaire dudit chantier reste sourd à tout dialogue.
Danger de mort
Mais il y a pire. Les propriétaires des lieux ont enlevé les parois rocheuses qui surplombent leur domaine. D’après les personnes qui habitent au-dessus, c’était une expérience traumatisante. « Notre maison tremblait chaque fois que les tâcherons touchaient à ces blocs de pierres. C’était comme de véritables mini-secousses sismiques », raconte une dame, craignant de voir le quartier s’effondrer. En effet, l’enlèvement de ces rochers séculaires de leur place n’est pas sans risque. Leur absence peut produire de graves glissements de terrain et des éboulements en ces temps où la pluie est abondante. Souvenons-nous de ce qui s’est passé à Ambatovinaky en 1997 où un éboulement de rochers a entraîné une fracture brutale des deux chaussées en superposition. Et ce qui est loin d’avoir été envisagé par les responsables dudit chantier à Faravohitra. Ce qui leur vaut quand même ces pétitions.
