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Société

Maltraitance

Des milliers de cas de violences sexuelles traités dans les « Centre Vonjy »

samedi 7 mars 2020 | Fano Rasolo

Des cas de violences sexuelles sont traités par milliers dans des centres de prise en charge des mineurs victimes de violences sexuelles, dénommés « Centre Vonjy », et qui commencent à s’implanter dans diverses régions du pays depuis leur création en 2015. Depuis 2015, quatre mille cent quarante-sept (4 147) mineurs victimes de violences ont été pris en charge dans les quatre centres Vonjy déjà fonctionnels dans le pays, dont mille quatre vingt-deux (1 082) pour la seule année 2019, selon la statistique publiée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance ou UNICEF, qui se charge du volet financier de cette lutte au niveau de la Grande Ile.

Hier s’est déroulée une cérémonie d’inauguration du cinquième centre Vonjy à Toliara, après l’ouverture du premier centre à Antananarivo en 2015, suivie du deuxième à Toamasina en 2016. Ceux de Mahajanga et de Nosy-Be ont été créés en 2017.

Les enfants victimes de sévices sexuels et traités dans ces centres ont tous accès aux services gratuits de prises en charge médicale, psycho-sociale, et judiciaire, et ne sont plus contraints aux longs va-et-vient inhérents au traitement des dossiers de plainte.

Signalement faible

« Dans la région Atsimo Andrefana, dont le centre Vonjy vient de s’ouvrir, le Réseau de protection de l’enfant (RPE) a recensé trois cent soixante-quinze (375) mineurs victimes de violences sexuelles et qu’il a pris en charge en 2019. Ainsi, la Police des mœurs et de protection des mineurs de Toliara a dénombré trente et un (31) cas de violences sexuelles traités en 2019 », selon toujours le communiqué publié par l’UNICEF Madagascar.

Dans cette région, 58% des mineurs sont victimes du mariage précoce. Elle est donc la deuxième région du pays détenant le taux le plus élevé en termes de mariage de jeunes filles avant leurs 18 ans.

Le communiqué de l’UNICEF a mentionné que le taux de signalement des violences est faible, selon l’étude nationale des violences envers les enfants à Madagascar en 2018, et cela est dû aux résistances culturelles et à la méconnaissance des parents des mécanismes du système de protection de l’enfant.

Beaucoup d’enfants victimes de violences sexuelles ont peur de dévoiler leurs cas, même à leurs parents ; aussi, très peu de plaintes sont déposées auprès des centres.

Témoignage pertinent : Fitia (nom d’emprunt) était une fois victime d’attouchements sexuels quand elle n’avait que 12 ans. « Après avoir été menacée par l’auteur de ces attouchements, qui n’était autre que mon propre beau-frère, j’avais peur de les révéler à mes parents. Durant des années, j’ai vécu dans le traumatisme causé par cet incident odieux, et n’en fus délivrée que par une autosuggestion pour l’accepter comme un des échecs de ma vie ».

1 commentaire

Vos commentaires

  • 7 mars 2020 à 09:56 | vatomena (#8391)

    le sexe étant la seule consolation des pauvres ,il faut s’attendre au pire....

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