Des étudiants et des jeunes du grand sud sont descendus dans la rue à Toamasina ce vendredi 23 septembre. Ils sont partis du quartier de Morarano pour faire le siège des bureaux de la présidence de la Région Atsinanana. Ils ont brandi des banderoles qui réclament le départ du président de l’université de Barikadimy Toamasina, Horace Gatien. Ils sont des étudiants et des jeunes qui se disent originaires du Sud Est, dont un certain Roly, auxquels étaient venus se joindre une association qui s’appelle JUNT ou Jeunes universitaires natifs de Toamasina. La circulation a été coupée au niveau de la présidence de la Région Atsinanana. Le directeur inter-régional de la Police qui les a accueilli a noté leurs revendications et leur a demandé d’évacuer les lieux et de se disperser car le site est défini comme zone rouge. Aucun accrochage n’a eu lieu.
Selon des sources locales, en dépit de la médiation conduite par un certain colonel de Gendarmerie Masondahy Dauphin, réputé pour être incontournable dans la résolution et le maintien du calme jusqu’à présent à Toamasina, ces manifestants persistent et signent qu’ils préfèrent une année blanche que de voir le Pr. Horace Gatien à la présidence de l’université de Toamasina. Ces mêmes sources locales font remarquer que ces manifestants n’ont pas digéré l’inertie de l’État alors qu’un des blessés graves lors des bagarres avait du être évacué sur Antananarivo : « zéro ariary de la part du fanjakana en faveur des blessés graves » lisent-ils sur les banderoles ; une remarque pertinente par rapport à ce déplacement ce 23 septembre, d’une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre à Ambalavao dans la région Haute Matsiatra pour venir en aide aux victimes d’une explosion stupide d’un groupe électrogène.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
bonjour,
Ne connaissant ni les tenants ni les aboutissants de cette affaire, je dois d’emblée préciser que mon intervention reste du domaine de l’interrogation et se limite à partager ce dont je croix…
Mais, il ne s’agit pas ici d’édulcorer le conflit ou bagarre entre jeunes, ni minimiser pour gommer ce qui vient de se produire car il y a eu mort d’homme à déplorer dans ce triste conflit.
Par ailleurs, on peut se poser la question de savoir ; Y –a-t’il eu un acte délibéré de tuer avec préméditation ? ou geste trop déplacé, mal contrôlé, par l’effet d’une consommation excessive d’alcool par ces badauds ? Et auquel cas, sans vouloir peut-être poussé sa victime à la mort, le mal contrôlé était devenu tout court un mal mortel.
Seule une enquête de police nous le dira pour élucider.
je pense que cette affaire est à confier à un conciliateur de justice et là
M. Masondahy Julien devra user de son savoir faire pour ramener le calme et la raison, ou à défaut c’est à la justice de faire son travail pour que le(s) coupable(s) soient appréhendés.
Avant cela, il ne doit pas y avoir un procès d’intension dirigé contre X… il est hasardeux et arbitraire de montrer du doigt une personne sans preuve.
Maintenant, comment exister autour, au centre et avec les autres sans heurt, sans être esclave ni chef dominant ?
le moment de discernement, de la réflexion, de l’analyse de la situation est utile pour sortir du marasme.
La diversité n’est pas opposable avec une attente respectueuse et à ce titre elle mérite d’être préservée.
l’échange cordial, le respect mutuel et de la différence est un processus à prendre en compte sans faire allégeance bien sûr sur des valeurs auxquelles vous croyez juste pour rester digne.
Chers étudiants, ne vous laissez pas embobiner pour être entraînés facilement par une turbulence créée par des courants trop forts en débit.
Ne vous trompez pas d’ennemis. Ces ennemis à combattre s’appellent l’ignorance, la pauvreté, l’échec scolaire et les injustices en tout genre.
Ne vous éloignez pas de l’objectif principal : acquérir durant vos études un savoir faire accompagné d’un savoir être afin de porter sur vos épaules, une tête bien formée et surtout bien faite, sachant distinguer la pluie, les orages et le beau temps en ce temps de dérèglements climatiques.
Rejoignez vos amphi et labo
Bon vent à tous
Justice Sociale,
Votre volonté d’exhorter les Étudiants est bien louable, mais excusez mas droiture de vous dire que vous êtes bien naïf (naïve) !
Cette affaire n’est que la partie visible d’un iceberg que l’on peut qualifier de « polémoethnie » (carrément ADIM-POKO) à Madagascar ! Je m’explique :
– L’Histoire de notre pays a été émaillée de « guerres », de « rapines », de « razzias » et j’en passe, que les divers groupes sociaux se sont livrés entre eux dans le but d’assurer ler survie, leur existence voire leur domination sur d’autres groues ! Et les « mésententes » entre « ethnies » à Madagascar sont basées sur ce constat Et on se plaît à dire que les heurts opposant GRANDS et petits est ainsi « normal » ou « légitime » !
– Or, je tiens à souligner que partout dans le monde l’Histoire s’est déroulé pareillement ! La France a connu aussi des guerres meurtrières entre Princes, les Français et les Allemands ont été considérés depuis longtemps comme des « ennemis héréditaires » et leurs « heurts » ont enflammé non seulement l’Europe mais aussi le Monde (de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945). Et actuellement qu« en est-il des relations entre, non seulement la France et l’Allemagne mais surtout entre Français et Allemands ? Malgré les »crimes« dont les un et les autres s’accusent mutuellement, après 1945 ? Alors nous, Malgaches, devront avoir la volonté de remettre cette sordide »polémoethnie" (carrément ADIM-POKO) sur la table, mais qui osera l’initier et qui osera en parler publiquement ?
Ma réponse est tardive car je me suis absenté. Je ferme cette parenthèse,
Oui, je reçois votre réponse et je vous en remercie.
mais de part votre volonté de prendre comme référence les guerres européennes par rapport à ce qui se passe à l’intérieur de notre pays c-à-d entre malgaches, j’avoue que cette comparaison est un peu excessive et me surprend beaucoup mais je respecte votre opinion.
Bien sûr que la mésentente et l’incompréhension entre peuple existent bel et bien. Ce clivage est visible et s’accentue encore aujourd’hui à cause de la misère. Ne cherchons des excuses ailleurs car le pays vit ses 50 ans d’indépendance. Quand on est parent et adulte de surcroit, on ne devient pas subitement enfant hormis le fait que la maladie d’Alzheimer nous rend fou et badaud.
Seulement, j’insiste et je persiste de dire que l’une des sources de notre sous-développement et des ‘’ guéguerres’’ sans fin est d’abord le manque de vision de la plupart des gens qui nous gouvernent, de la corruption insolente et qui gangrène toute la société, et surtout c’est toujours les mêmes qui passent et reviennent sans que des enseignements positifs soient tirés sur le triste passé pour enfin redresser le pays dans la voie du développement.
Et les conséquences, vous le savez, les faibles qui représentent 80 % de la population trépassent. La majorité qui, normalement est sensée à participer à faire tourner la machine économique reste toujours à la traine et alourdisse le fardeau du sous développement.
je ne suis pas là pour développer une théorie, je donne juste ce que je pense comme facteur bloquant du décollement de notre pays.
quant aux étudiants boudant leur retour au banc de l’université, je leur dis d’ y retourner car ils risquent finalement de passer une dite blanche et je dis quil ne faut ajouter une couche de misère.
C’est ma façon à moi de voir notre blocage car je ne suis économiste et encore moins un historien mais bon, c’est comme cela que je vois le blocage.
Cordialement