Des leçons à tirer

Politiques, universitaires, chercheurs, étudiants et simples citoyens ont fait le déplacement hier à la « Tranom-pokonolona » d’Analakely pour participer au débat qui s’inscrit dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire du « congrès de l’indépendance de Madagascar » à Toamasina, le 2, 3 et 4 mai 1958. Le pasteur Richard Andriamanjato et Gisèle Rabesahala, deux personnalités politiques et historiques ayant participé à ce congrès, ont animé les débats. Dans ses rappels des faits, le pasteur Richard Andriamanjato a souligné que « les dix partis qui ont pris part à ce congrès étaient arrivés, malgré la différence idéologique, à mettre en place ce qu’on appelle une délégation permanente du congrès de l’indépendance, pour mieux combattre l’ennemi commun qu’est la colonisation ». Chaque parti avait eu deux représentants au sein de cette délégation qui avait eu son président et son porte-parole. Cette démarche devrait servir pour les opposants actuels d’un exemple de conduite à tenir face au régime Ravalomanana. Après plusieurs années de « samy mandeha, samy mitady », ces opposants se sont finalement mis d’accord sur la mise ne place d’un
« comité restreint » où tous les partis d’opposition seront représentés. Ce comité, qui aura pour mission de préparer le passage à la Transition, aura son porte-parole. Le schéma reste le même qu’en 1958, reste à savoir si le Pr Zafy et consorts atteindront leur objectif.