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lundi 20 mai 2024
Antananarivo | 21h43
 

Editorial

Des incohérences !

jeudi 21 février 2008 |  2051 visites  | RAW

Malgré la disponibilité de matériaux du pays, nettement moins chers, plus faciles à mettre en œuvre, évitant la sortie de devise, des matériaux importés ont fini par trouver à partir de 1986, des promoteurs intéressés, et clients faciles à Madagascar. Ces matériaux sont nombreux. Un connaisseur à la retraite note.

Un de ces produits importés a été utilisé en 1986 sur la route Morarano Soavimasoandro, firaisana faha 5, Antananarivo Ville. Son échec a conduit vite au pavage de cette route. Un autre a été utilisé sur plusieurs routes en terre en 2001, parmi lesquelles la RN 45 reliant Alakamisy Ambohimaha-Vohiparara. Tout le monde connaît l’état de cette route après 2001 jusqu’à son récent bitumage.

Pour les chaussées aux produits noirs, un nouveau produit d’importation vient d’être mis en œuvre sur un tronçon de la rue Rabezavana, derrière l’Institut d’Hygiène Social, à Soarano, et sur un tronçon de route d’Imerimandroso Ivato, depuis le 14 Janvier 2008. Il s’appelle CARBONCOR.
Le Ministre des Travaux Publics explique que du charbon entre dans la composition du matériau. La mention sur le sac du CARBONCOR, « All Road Surfacing », indique que ce matériau est destiné à une couche de roulement. Le promoteur lui-même réalise totalement des planches d’essais.

Ce produit peut-il remplacer à Madagascar les produits bitumineux ?

L’occasion nous est donnée de suivre les comportements des chaussées de Soarano et de Imerimandroso Ivato. Le temps nous dira si ce matériau est performant, reconnaît cet observateur.

On ne sait pas encore le prix du kilomètre de route avec cet autre nouveau produit. Toujours est-il que le prix du transport de ce matériau à pied d’œuvre pèsera lourd dans la comparaison.

En matière de gestion du secteur Routier, il est permis de constater une incohérence de la démarche avec la Politique de désengagement de l’Etat dans tout ce qui est production. On comprend mal l’enthousiasme du Ministère de s’intéresser à un produit dont on n’aura plus directement besoin.

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