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Société

Région Analamanga

Des gris-gris contre… l’insécurité !

jeudi 6 mars 2008 |  1392 visites  | Nivo T. A.

Tous les moyens imaginables sont mis en branle pour lutter contre l’insécurité dans les zones rouges de la région d’Analamanga. Anjozorobe et Ankazobe sont en effet les lieux de prédilection des « dahalo » particulièrement des voleurs de bœufs.

1 à 2 millions Ar. pour la protection

A l’instar de ce que l’on rencontre dans les grandes villes, à propos de la lutte contre le banditisme, il existe également en brousse, une société privée se spécialisant dans la bataille visant à faire régner la sécurité dans une localité donnée. Il s’agit de la ZAMAMI (Zanak’i Miarak’andro Miray), dont le siège se trouve à Tsiroanomandidy mais ses activités s’étendent pourtant dans les zones rouges où le fokonolona ou des particuliers font appel à leur assistance moyennant une certaine somme d’argent. Cette somme varie entre Ar. 1 million à Ar. 2 millions à verser préalablement au siège de la société qui le partagera, à son tour aux éléments de sécurité éparpillés dans les zones intéressées.

Selon un habitant d’Ambatomanoina, district d’Anjozorobe, certains éléments de ZAMAMI profitent de leur position de force pour demander l’inacceptable. À part, la somme déjà évoquée, il y a encore d’autres dons à fournir aux éléments de cette entité dont l’hébergement, la restauration, sans parler de la participation individuelle du fokonolona.

Un président du fokontany a fait la part des choses en ces termes : « Ce sont les plus aisés qui demandent souvent le service de ces éléments de sécurité. Mais comme le service fourni a trait à la sécurité et touche les autres membres du village, des éléments du ZAMAMI réclament de l’argent à tout le village. Une réalité ambiguë qui entraîne qu’on le veuille ou non, des remous chez la population dans son ensemble ».

Selon un officier de la gendarmerie, ce qui distingue la ZAMAMI des autres sociétés similaires, c’est qu’elle se rabat sur des gris-gris pour combattre les actes criminels des dahalo. En d’autres termes, les éléments du ZAMAMI se servent d’armes blanches tout à fait artisanales en plus de leur « ody gasy » (littéralement des fétiches traditionnelles) pour braver les attaques diurnes ou nocturnes de voleurs de zébus surtout dans ces zones dites « sensibles » .

Notons que les autorités ont déjà averti les représentants de ZAMAMI pour qu’ils agissent dans le strict respect des dispositions légales en vigueur régissant la vie communautaire. Autrement dit, ne jamais verser illégalement dans l’extorsion de fonds, encore moins, de réclamer au fokonolona plus qu’il ne dispose par les temps qui courent.

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