Remake à Fianarantsoa. Des étudiants et des collègiens sont descendus hier dans la rue pour faire entendre leurs revendications.
La Capitale de Betsileo n’a pas été du tout calme hier. En effet, des étudiants (ce sont bel et bien des étudiants d’Andrainjato malgré le démenti du recteur de l’université de Fianarantsoa), environ une quarentaine, étaient partis le matin vers 9h du campus d’Andrainjato dans le but de rameuter en ville les collègiens. Ces étudiants ont réussi leur coup car là où ils étaient passés (Département Sciences Sociales d’Ambalapaiso, Collège St-François Xavier d’Ambatomena, Collège St-Joseph d’Ambozontany), ils sont arrivés à obtenir le ralliement des collègiens à leur mouvement de revendication. La marche de révendication a commencé à Ambozontany. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles est inscrit : « Tsy ekena ny didi-jadona » (Non à la dictature). L’intervention des élements de la gendarmerie a permis de disperser les manifestants à Ankazondrano. Les banderoles ont été confisquées par ces hommes en treillis.
Mal organisée
Ceux qui ont suivi sur place cette manifestation d’hier constataient qu’elle a été mal organisée. « Apparemment, les manifestants n’étaient pas motivés. », a réagi un observateur local. D’autres observateurs s’interrogent sur les revendications exactes de ces manifestants, qui sont en majorité des collègiens. A s’en tenir aux inscriptions sur les banderoles (Tsy ekena ny didi-jadona), on est amené à conclure qu’il y a des revendications politiques. Reste à savoir de quelles revendications politiques s’agit-il. Ce qu’il faut signaler, c’est que cette manifestation a eu lieu quelques jours seulement après l’arrestation (samedi dernier) dans la région de Vatovavy-Fitovinany de deux individus proches du maire en cavale, Pety Rakotoniaina. D’autre part, nos sources ont permis de savoir que ces étudiants d’Andrainjato ont pris cette décision de descendre dans la rue pour montrer leur mécontentement contre l’application du Système LMD à l’université d’Andrainjato. Par ailleurs, des étudiants s’insurgent contre le changement qui consiste à inviter les étudiants à surfer pour pouvoir avoir des polycopes (supports du cours), au lieu de les obtenir directement des enseignants comme auparavant.
Bref, la tension se réinstalle dans la ville de Fianarantsoa après quelques semaines d’accalmie.
