Contrairement au programme du SEMPAMA, aucune grève n’a affecté la rentrée du lundi 7 janvier pour le second trimestre. Tous les établissements scolaires ont ouvert leurs portes et tous les acteurs ont répondu présent sur leur lieu de travail. La vie scolaire à tous les niveaux (Primaire, 1er cycle et 2nd cycle du Secondaire) n’a nullement été perturbée ; tous les enseignants suivant leur emploi du temps, ont vaqué à leurs occupations. Expliquant ce que plus d’uns ont qualifié d’échec du SEMPAMA, Raharovoatra Claude a déclaré que le SEMPAMA a changé de stratégie ; dorénavant disait-il ce lundi 7 janvier, l’initiative de la grève générale revient à chaque établissement, autrement dit, c’est au niveau des écoles que les manifestations se produiront.
En tout cas, jusqu’à ce mercredi 9 janvier, aucune manifestation de ce genre n’a été perçu dans aucun établissement scolaire et les parents s’en félicitent car le premier défi aujourd’hui dans l’enseignement est d’arriver sereinement à une fin d’année scolaire sans problème. Les risques de perturbation du cours de l’année scolaire en effet ne manquent pas, telles ces grèves pour des motifs de salaire non perçu pour les fonctionnaires, soit des subventions qui tardent à venir pour les enseignants FRAM. Or on sait que les enseignants FRAM constituent la majorité de l’effectif du corps enseignants dans les établissements scolaires. Par ailleurs, et à l’exemple de la Direction Analamanga, une portion non négligeable des enseignants fonctionnaires partiront cette année à la retraite ; encore un autre défi auquel donc sont confrontés le ministère de l’Education et les responsables d’établissement scolaire mais aussi les élèves et leurs parents.
Réagissant par rapport aux interrogations des journalistes, le ministre de l’Education nationale a montré une certaine arrogance voire un défi contre les tentatives de Raharovoatra Claude, président du SEMPAMA, s’il arrive encore à rameuter les enseignants fonctionnaires. Sur les 168 enseignants dont les salaires ont été coupés et que le SEMPAMA avance comme motif de la reprise de la grève, seuls huit (8) têtes dures n’ont pas perçu les leurs car ils n’ont pas rejoint leur poste. Il faut dire que depuis le déclenchement en avril 2012 de la grève par le SEMPAMA de Raharovoatra Claude, d’autres syndicats des enseignants et éducateurs (SEMPAMA NOSY, SEMPAMA VAOVAO…) sont apparus pour servir de contre manifestation selon les uns mais pour engager le dialogue avec le ministère de tutelle selon les autres. Et depuis, des avancées ont été enregistrées dans la résolution des problèmes de ces enseignants fonctionnaires, voire des enseignants FRAM qui se sont rassemblés dans leur syndicat dénommé ANEFA eux aussi.
Recueilli par Bill
