Au cours d’une conférence-débat, hier, au Centre culturel Américain, Robert Smolik, chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Barbades, aux Caraïbes, devait étaler au grand jour les mille et une facettes de la lutte corruption dans son pays. Selon lui, « il nous faut du courage à toute épreuve et aussi une conscience citoyenne effective si nous voudrions remporter haut la main la victoire sur la corruption quel que soit le niveau ou le pays où elle s’opère aux dépens de la communauté dans son ensemble. » « Si aux Etats-Unis, ce fléau concerne surtout les sociétés commerciales du secteur privé, à Madagascar au contraire c’est surtout au niveau de l’administration publique qu’elle s’avère la plus atroce », devait-il encore faire remarquer. Sans omettre de faire appel à la prise de responsabilité effective de tout un chacun d’avoir le courage de dénoncer à temps la corruption là où elle se trouve et par ricochet, appliquer dans les faits les voies et moyens pour l’enrayer définitivement. Dont l’essentiel dans ce sens ne sera autre que de défendre les dénonciateurs et sanctionner les coupables quels qu’ils soient.
Origines du mal
« Pour y parvenir, il faut qu’il y ait absolument l’indépendance de la justice et partant la compétence exemplaire des jurés dans la recherche des origines du mal », ajoute-t-il. Sans oublier dans la foulée de faire savoir toutes les formes de la lutte contre ce fléau. Cette lutte atteint actuellement un niveau prometteur aux Etats-Unis et constitue de ce fait un exemple pour les autres pays. En effet, des représentants de la société civile, ceux des entités socio-économiques et ceux de l’administration ainsi que les mandataires des organismes chargés de la lutte contre la corruption ont participé activement à ce débat animé par l’américain Robert Smolik et Mamy Raboanarijaona, directeur de stratégie du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI). Bien qu’il y ait déjà une certaine amélioration en matière de corruption, le chemin reste encore long car ce serait en 2015 que nous serions en mesure d’atteindre le niveau où se trouvent les Etats-Unis et la France dans la lutte contre la corruption. Du courage, malgré tout !
