Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 17h58
 

Lu ailleurs

Lu ailleurs

Corruption en Afrique : la thérapie par l’exemple

samedi 31 mars 2018

Lors du 30ème sommet de l’Union Africaine de janvier 2018 à Addis Abeba, les dirigeants africains se sont assignés de faire de la lutte contre la corruption, l’un des principaux défis. Cependant cet élan volontariste, soulève de nombreuses interrogations car, si la majorité des chefs d’États africains se disent contre la corruption, ils restent encore nombreux à en faire usage au quotidien. L’augmentation constante du nombre de dirigeants englués dans des scandales de corruption prouve que la corruption n’est plus seulement un dysfonctionnement de la gouvernance, mais est devenue un mode de gouvernance. Comment en sortir ?

Sortir du déni de responsabilité

Selon le Rapport sur la gouvernance en Afrique publié par l’ONU en 2016, la corruption est l’un des obstacles majeur à la transformation structurelle du continent. Sur la soixantaine d’États que compte le continent, seuls trois (Botswana, Cap-Vert, Ile Maurice) se détachent de la grande famille des pays corrompus, au rang desquels on retrouve en queue de peloton le Burundi, l’Angola, l’Erythrée, la Libye, le Soudan, la Somalie. De nombreuses études soulignent que l’absence de bonne gouvernance, la faiblesse des institutions, les mécanismes régulateurs inefficaces, les cadres juridiques et réglementaires inadéquats et les mécanismes d’exécution inopérants font le lit de la corruption en Afrique. Il apparait donc urgent de sortir du déni de responsabilité dans lequel s’enferment les dirigeants africains. En effet, si les Chefs d’État africains combattent publiquement la corruption, dans les faits, ils font très peu pour endiguer le fléau.

Dans ce domaine, tout commence par la volonté de donner le bon exemple. La grande majorité, les dirigeants africains ont accédé au pouvoir grâce à la corruption électorale, soit parce qu’ils en ont été directement acteurs, passifs ou bénéficiaires. Or, la corruption électorale est endémique en Afrique. Elle favorise l’ascension de dirigeants peu vertueux, dont la connexion avec les milieux d’affaires est un fait établi. Ces chefs d’État africains, insouciants du mieux-être des populations, livrent une guerre à la petite corruption tandis que règne l’omerta sur la corruption d’État. Cette situation est de nature à biaiser le signal envoyé aux populations sur ce qui est acceptable ou non en matière de corruption. D’un côté, la lutte anti-corruption sert à anéantir les voix discordantes et les velléités de challenge au sein de l’opposition ou même de la famille politique, tandis que de l’autre côté, les rentes issues de la corruption servent tout bonnement à dompter les institutions de la République aux fins de les aider à tripatouiller la Constitution pour s’accrocher au pouvoir.

Ces réalités soulèvent des doutes quant à la sincérité des présidents africains pour engager une réelle lutte contre la corruption. L’affaire dite des biens mal acquis impliquant plusieurs familles présidentielles africaines a ravivé la nécessité pour les présidents africains d’effectuer une déclaration en bonne et due forme de leur patrimoine à l’entrée et à la sortie de leurs fonctions présidentielles. Cela devrait incomber aussi à toutes les personnes impliquées dans la chaîne de dépenses de l’Etat. Autrement, ce combat tel que lancé par l’UA équivaudrait à mettre la charrue devant les bœufs.

La promotion de la démocratie participe à la limitation des pouvoirs des dirigeants ainsi qu’au renforcement du contrôle institutionnel et social de l’usage dudit pouvoir. Elle impose donc des réformes structurelles pour renforcer l’équilibre institutionnel. Plusieurs actions sont possibles : par exemple, opter pour des fonctions publiques moins pléthoriques et mieux rémunérées pour faire reculer la politisation intéressée de l’administration, assurer un financement public à un niveau satisfaisant pour les partis politiques, bâtir un état protecteur et neutre avec des leviers de contre poids sociaux, judiciaires, politiques et économiques.

Opter pour la thérapie par l’exemple

Pour contrer la corruption, il faut indéniablement améliorer la gouvernance au sommet. Les chefs d’Etat peuvent d’ores et déjà donner l’exemple avec des procédures transparentes et traçables dans la gestion des affaires publiques, en l’occurrence les contrats miniers ou les concessions avec les multinationales. Par exemple, les Tchadiens se demandent encore aujourd’hui à quoi a servi la manne pétrolière au temps des vaches grasses. Au Bénin, de sérieux doutes subsistent sur les conditions d’adjudication de la mise en concession du port et de l’aéroport de Cotonou. Au Niger voisin, c’est un éternel brouillard autour des contrats d’uranium. Le cas de l’Afrique du Sud avec le Président Jacob Zuma est si retentissant qu’il est devenu ces temps derniers le symbole de la corruption au sommet de l’Etat.

Si les chefs d’Etat de l’UA veulent réellement endiguer la corruption, ils doivent adopter la réédition des comptes, c’est à dire respecter les règles qu’ils ont eux-mêmes mises en place. Il s’agit avant tout d’éviter un combat sélectif et partial dans la lutte contre la corruption. L’une des clés du succès est de ne pas faire de la lutte un instrument d’oppression et d’intimidation des voix discordantes. Dès lors, la nécessité de se doter de lois et des dispositions qui tiennent compte des valeurs humaines, la démocratie et qui respectent chacun dans sa personne, ses droits, ses obligations et ses aspirations, pourra féconder la lutte en succès. Il s’agira surtout de renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire et de la crédibiliser par un système transparent.

Si cette la thérapie par l’exemple est essentielle à la lutte, elle ne fait pas abstraction de la question des incitations. La corruption sur le continent résulte aussi des effets pervers des politiques occidentales, qui au fond ne visent qu’à servir leurs propres intérêts. Les chancelleries occidentales ont le devoir moral d’œuvrer pour sortir de cette coopération douteuse par la corruption. À l’opposé, ils peuvent geler les avoirs douteux, organiser un contrôle rigoureux de l’aide au développement, et récompenser les dirigeants les plus vertueux.

Cette transformation positive de l’environnement aura un impact culturel décisif sur les mentalités du citoyen lambda, artisan ou bénéficiaire de la petite corruption. Si les chefs d’Etat ont eu le mérite de faire le diagnostic, il est peu probable qu’ils instaurent une lutte efficace. Le combat contre la corruption implique une reconversion des mentalités du sommet à la base. Ainsi elle cessera d’être vue comme une peccadille ou une émanation culturelle.

Kassim Hassani, journaliste béninois

Article paru en collaboration avec le projet www.libreafrique.org

11 commentaires

Vos commentaires

  • 31 mars 2018 à 11:53 | kartell (#8302)

    Le constat est implacable, il enfonce des portes ouvertes, mais, il a le grand mérite d’être répété, inlassablement, sauf que, l’habitude, la répétition ne font que normaliser et banaliser ce scénario africain, classique !….
    Dénoncer est une chose salutaire, indispensable mais elle ne met pas en péril le système, bien au contraire, elle le conforte en l’instituant dans le culturel, donc, dans l’intouchable !….
    Qui a été le premier, de l’oeuf ou de la poule ?, même interrogation en ce qui concerne la corruption, d’autant qu’elle n’a pas attendue l’arrivée des occidentaux pour proliférer, même, si chacun y voyait son intérêt, sauf qu’au fil de temps, les uns sont parvenus à l’émergence, voir plus et que les autres ne voient rien venir, englués dans une corruption tentaculaire et institutionnalisée !...
    Mais, demander aux occidentaux de faire le ménage à la place des intéressés, c’est leur attribuer un honneur, bien excessif, dans la pérennité, indélébile, de cette corruption qui sert, le plus souvent, de casus belli, systématique, aux africains offusqués pour dénoncer une ingérence , néo-coloniale, dans les affaires intérieures !…
    Le mal est trop sévère pour qu’on puisse y apporter une solution, quand bien même, on utiliserait un remède de cheval qui n’aurait qu’un effet placebo sur une corruption, résistante à tout, aux « ripoubliques », quelles que soient leurs numéros, comme à leurs tauliers, dont l’impunité est permanente et contagieuse !…
    « Circulez, y a rien à voir, ni à espérer ! »…...

  • 31 mars 2018 à 18:36 | dominique (#9242)

    c’est tellement corrompu (mais partout) a Madagascar et en plus menteur et truand comme pas possible que je me demande si ce n’est pas enseigné et mis au programme scolaire dès le CP et jusqu’en terminal enfin ; pour l’infime partie qui y vont car souvent c’est du niveau la bas de BAC moins 10 en étant très gentil ; même des hommes (de lois) sont encore plus corrompus et escrocs les uns que les autres c’est du jamais vu !!!!! et j’écris cela car j’ai vu !!!!!! la honte totale (mais pas pour eux c’est naturel et génétiquement un modifiable )) !!!!! je pense ..

  • 2 avril 2018 à 00:05 | iarivo (#5822)

    Incroyable mais vrai !!!

    Sauf erreur ou omission de ma part, il n’a été nullement question, ici, de commémorer le 29 mars (1947) !!!

    Aurions-nous, ENFIN, pris conscience que ce malheureux événement n’était en réalité qu’une farce, une triste farce sanglante et sanguinaire ???

    Un événement que beaucoup de politiciens véreux ont précipitamment arrangé et aménagé à leur sauce pour servir leur ambition personnelle !!!

    ... mais à quel prix pour Madagascar !!!

    • 2 avril 2018 à 18:16 | vatomena (#8391) répond à iarivo

      47 ,, ??? Une révolte avortée ,une rébellion isolée -aucun soutien populaire dans les autres provinces— Un génocide programmé des petits colons mais qui a été enrayé des les premiers mois - et surtout un sacrifice inutile exploité par de faux patriotes . Un Gachis ,Une guerre de Libération qui n’a pas trouvé ses soldats

    • 2 avril 2018 à 20:46 | lysnorine (#9752) répond à iarivo

      @ iarivo

      Momba ny : « (1947) une farce, une triste farce sanglante et sanguinaire ??? »

      Zahao Isandra 29 mars à 13:16 répond à LOVAXEL ao amin’ny http://www.madagascar-tribune.com/La-societe-civile-pose-des-doutes,23718.html, « La société civile pose des doutes mercredi 28 mars (2018) » :

      « En visite d’État à Madagascar en 2005 pour célébrer l’« En visite d’État à Madagascar en 2005 pour célébrer l’« amitié franco-malgache » , le président Jacques Chirac a qualifié d’ « inacceptable » la sauvage répression du SOULÈVEMENT de 1947. »
      https://humanite.fr/1947-un-massacre-colonial-francais-madagascar-634021

      Ao anatin’’io lahatsoratra niseho tao amin’ny gazetin’ny antoko kômonista frantsay « L’Humanité » io , tamin’ny 29 Martsa 2017, nitondra ny lohateny hoe « 1947, un massacre colonial français à Madagascar » dia nisy fanehoan-kevitra nataonay tamin’ny 5 Aprily, 2017 [“Commentaires lysnorine, Mercredi, 5 Avril, 2017”].

      Toa izao no hitsi-loha nataonay momba ity raharahan’ny 29 Martsa 1947, izay TSY ZAVA-BAOVAO akory fa zavatra EFA fantatry ny Malagasy REHETRA niaina tamin’izany vanim-potoana izany tsara :

      « L’association prétendument secrète dite « Jeunesse nationaliste » ou JINA est une créature de la Sûreté générale ayant à sa tête Ravelonahina Edmond un de ses agents de notoriété publique depuis les années 1928-1929 et Rakotondrabe Samuel, un gros producteur de tabac. Le MDRM n’a rien avoir avec elle. De même avec sa consœur et complice, le PANAMA (Parti Nationaliste Malgache), également à la solde de la Sûreté générale et de la grosse colonisation et toujours chapeauté par Ravelonahina et Rakotondrabe. Ces deux organismes ont incité les populations pro-MDRM de la brousse, faciles à entourlouper, à déclencher une révolte en s’armant de sagaies, de haches ou de coupe-coupe, prétendant indûment agir au nom des députés MDRM et du parti MDRM, et leur assuraient que l’intervention de soldats de puissances extérieures pour les appuyer, déjà mise au point par les députés, se produira dans les deux ou trois jours qui suivent avec aussi, bien sûr, des livraisons d’armes. Ce qu’on a coutume de désigner par « insurrection malgache de 1947 : ou »lutte de libération nationale« , il est plus approprié de dire »INSURRECTION FRANCO-COLONIALISTE de 1947« et »LUTTE DE LIBÉRATION DE LA COLONIE DE MADAGASCAR DE L’EMPRISE DU MDRM.« avec en sous-titre »UN “GÉNOCIDE” PROGRAMMÉ" ».

      Antritranterina tsara fa : Vantany vao nametraka tamin’ny 21 Martsa 1946 ny volavolan-dalàna nomena ny laharana faha-946 ny depiote Malagasy roa lahy Dr Ravoahangy sy Dr Raseta, mangataka ny famerenana ny fahaleovantenan’i Madagasikara ao anatin’ ny hoe Union française izay VAO AORINA INDRINDRA, dia NANOMANA io FAMPIKOMIANA sy FANDRINGANANA ny Malagasy nanohana io volavolan-dalàna io ny GOVERNEMANTA frantsay tamin’ny alàlan’i MARIUS MOUTET ministry ny hoe Frantsa Ampitan-dranomasina izany hoe ny Zanatanin’i Frantsa izany, niantomboka tamin’ny 26 Janoary 1946 (governemantan’i Félix Gouin, sôsialista SFIO) ka hatramin’ny 22 Ôktôbra 1947 (governemantan’i Paul Ramadier, SFIO koa).

    • 3 avril 2018 à 07:58 | vatomena (#8391) répond à iarivo

      Où il apparait ,Lysnorine , que le ’Fake news ’’ a des antécédents à Madagascar .Le journalisme malgache ,précurseur ?-Le complot criminel franco - colonialisme,fallait oser .!Jina et Panama ,héros de la résistance malgache ou agents stipendiés du Colonialisme

    • 3 avril 2018 à 09:13 | lysnorine (#9752) répond à iarivo

      @ iarivo
      Momba ny : « (1947) une farce, une triste farce sanglante et sanguinaire ??? »

      FANAMPINY :

      Andalan-tsoratra notsoahana avy amin’ny :

      1) Francis Koerner, Les événements de 1947 à Madagascar, in Madagascar, colonisation française et nationalisme malgache XXe siècle, L’Harmattan, Paris, 1994, p.336. (Lahatsoratra niseho tamin’ny 1971 tao amin’ny Revue Esprit n°9, 1971., Les événements de 1947 à Madagascar, no naverina tamin’ilay boky, 23 taona taty aoriana, tsy nisy fanovana na tapìny aza.)

      « Quoi qu’il en soit, la SÛRETÉ PEUT S’APPUYER À MADAGASCAR SUR DEUX SOCIÉTÉS SECRÈTES, le PANAMA et le JINA. Officiellement, il s’agit de sociétés secrètes nationalistes. C’est une PLAISANTERIE DE TRÈS MAUVAIS GOÛT qui ne résiste pas à l’examen. Ce sont, en réalité, deux formations dont les CHEFS TRAVAILLENT AVEC LA SÛRETÉ. »

      2) Midi Madagasikara N° 1092, 5ème année, Samedi 28 Mars 1987, p.4

      « 29 Mars 1947, Déclenché par qui et pourquoi ? »

      (Travaux du colloque organisé par l’Académie Malgache à l’occasion du 40ème anniversaire des événements de 1947) :

      « [...] Les explications tant attendues de M. RATSIMBA Pascal, ancien membre du PANAMA, espion et contre-espion ayant travaillé au Service des Affaires Politiques du gouvernement colonial, ont été sans conteste les révélations de la journée d’hier, sinon des trois journées du colloque.

      « En effet, ce témoin bien au courant des affaires politiques de cette époque a mis au grand jour les conditions de la formation des sociétés secrètes JINA et PANAMA qui avaient elles-aussi leurs rôles à jouer au cours de cette année 1947. Il a ainsi déclaré que le JINA fondé par Edmond RAVELONAHINA dans les locaux du SERVICE DES AFFAIRES POLITIQUES à Antaninarenina (au bureau de M. VANDEN) avait pour mission de déclencher le mouvement du 29 mars 1947... »

    • 3 avril 2018 à 21:10 | vatomena (#8391) répond à iarivo

      MDRM ,JINA et PANAMa doivent ils se glorifier ou se disculper du désastre humain qu’ils ont provoqué ?
      Qui aura payé le crime d’avoir fait croire aux rebelles que les balles se transformeraient en gouttes d’eau , que demain le voyage en train serait gratuit , que les américains viendraient à leur secours ? QUI
       ?
      Il reste que la victime la plus remarquable fut un saint homme malgache :Lucien Botovasoa .
      il est né en 1908 d’un père qui fut parmi les tout premiers chrétiens de Vohipeno ,au coeur du pays Antemoro peuplé de descendants arabes .Dans son apostolat ,il avait fait voeu de pauvreté ,abandonné ses beaux vetements pour se contenter de sandales ,de chemisette et de pantalon kaki .
      Son beau frère et le frère de celu ici,Tsimihono ,étaient les leaders locaux du MDRM . Tsimihono était aussi le roi ,le chef clanique qui régnait sur le bourg d’Ambohimanarivo A ce titre il avait droit de vie et de mort et nul ne pouvait s’opposer à ses décisions. Ces deux là étaient des Indépendantistes et voulaient enroler de force Botovasoa bien connu pour son charisme de bon chrétien . Mais Botovasoa refusait obstinément de rejoindre l’un ou l’autre des camps adverses .Il est alors mis sur « la liste noire » des ennemis du peuple.le 30 Mars 1947 ,la nouvelle de l’insurrection sème la panique dans Vohipeno .
      Lucien Botovasoa ,prévenu par son père , se réfugie dans la foret avec sa famille alors que la Semaine Sainte se passe dans les massacres .Colons et fonctionnaires malgaches sont tués sans sommation .Ceux qui réussissent à s’échapper s’enfuient avec le curé et les religieuses pour se mettre sous la protection de quelques militaires..Dans la région toutes les églises sont brulées .
      Le 9 Avril ,le roi Tsimihono ordonne au « maitre » ,c’est ainsi qu’on appelait lucien Botovasoa l« instituteur ,de rentrer au village et d’intégrer le parti nationaliste MDRM .Sinon toute sa famille serait exécutée. Une menace qui en vérité vise toute la communauté chrétienne de la contrée .Les pourparlers durent toute une semaine.Le 16 Avril à 21 heures ,Lucien Botovasoa est arrété .Il se vet d’un drap noir et part d’un pas rapide sans un mot .Il traverse la foule pétrifiée .Il entre dans la maison clanique et prononce à voix haute. » Je sais que vous allez me tuer .."

    • 3 avril 2018 à 21:35 | vatomena (#8391) répond à iarivo

      ’ Botovasoa
      « Je sais que vous allez me tuer .Si ma vie peut en sauver quelques autres ,n’hésitez pas .Je vous demande seulement d’épargner mes frères » .On l’enferme . On l’envoie à la mort . Sur le seuil de la porte il se retourne et prophétise au roi Tsimihono .’’Roi,Tu mourras chrétien .Ce sera dur pour toi mais ne crains rien.Je serai là à tes cotés et tu seras baptisé .« Il refuse d’etre attaché . : » Ne me liez pas les mains .Je me lie moi meme « .Puis il croise ses mains devant lui .Celui qui va le décapiter tremble .Le coupe coupe s’agite puis lui échappe.Lucien se redresse et dit à ceux qui vont le tuer : Cessez d’agiter votre coupe -coupe .Tachez de me couper le cou proprement , en une seule fois ».Et il mime le geste . Le coupe-coupe s’abat .On l’achève et on jette son corps au fleuve avec son chapelet .Il sera vu à l’embouchure du fleuve avec quelques autres et quelques jours apres toujours vetu de sa tenue de tertiaire
      Aujourd’hui encore ,des anciens entretiennent le lieu du martyr . En 1964 ,mourant et abandonné de tous , le roi Tsimihono demande et reçoit le baptème comme Lucien le lui avait prédit .

      Les tribunaux de la Colonie condamneront 26 hommes coupables de ce crime. Ils seront amnistiés à la veille de L’Indépendance ..

  • 2 avril 2018 à 08:27 | tanguy37 (#7699)

    curieux !!!!non ?
    pas un mot sur madagascar,vous savez ce billet mis dans le passeport à l’arrivée
    à ivato !!!!!

    • 2 avril 2018 à 18:04 | dominique (#9242) répond à tanguy37

      Bjr : ce cinéma la c’est fini avec moi ; je les ai envoyer se faire mettre souplement la dernière fois fait moi confiance ...ça a fait tilt !!

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS