La lutte contre le VIH/SIDA constitue un défi majeur pour Madagascar. Bien que la prévalence soit assez faible, la progression est inquiétante.
Si en 1989, on estimait un séropositif pour 5000 habitants, en 2003, ce nombre est fixé à un séropositif pour 105 habitants. Etant donné que la prévalence du VIH est plus élevée dans les zones d’exploitations minières dont Betsiboka, Ihorombe, Vatovavy Fitovinany, Sava avec 2% et 2,5% ; entre 1,5% et 2% pour Atsimo Andrefana et Boeny et entre 1% et 1,5% pour Androy et Anosy, un plaidoyer sur le VIH/SIDA s’est tenu au Ministère des Mines Ampandrianomby, lors duquel ministre des Mines, Andriamahefaparany Olivier Donat, le Vice-ministre de la santé, Rahantanirina Marie Perline ainsi que le Secrétaire Exécutif CNLS, Ratsimanetrimanana Fenosoa ont été présents.
Renforcement des textes
En effet, dans les zones d’exploitation minière, une expansion paradoxale de la prostitution et une plus grande fréquence du multipartenariat sexuel occasionnel ont été notées.L’objectif donc du plaidoyer est d’établir un partenariat efficient et efficace pour la lutte contre le VIH /SIDA entre le CNLS et le ministère des Mines, afin que ce dernier puisse, par la suite, mettre en place une structure opérationnelle contre ce fléau. Selon le ministre des mines, les actions seront basées sur le renforcement des textes en vigueur et les textes réglementaires régissant le secteur minier et par des actions accentuées au niveau des petites mines, entre autres, la distribution gratuite de préservatifs pour les mineurs, les travailleurs de sexe et la population locale et la mise en place du dépistage de routine du VIH en milieu de travail dans le cadre de soins intégrés.
Il s’agit, par ailleurs, de mettre en place une politique adaptée à chaque niveau à savoir les grandes mines, entreprises minières moyennes et les petites Mines.
