L’opposition est dans ses petits souliers. L’offre de dialogue présidentiel sur la réforme de la loi sur les partis politiques la gêne. Prise au dépourvu par le président, elle bat en retraite. Retranchée sur ses arrières, elle pose des conditions et évoque des préalables avant de venir à la table des négociations. Certes, quelques uns de ces préalables restent valables. Notamment, l’ouverture des médias publics à tous les courants de pensée et d’idées dans le pays. Et plus particulièrement aux membres de l’opposition. Dans leur esprit, en effet, la Tvm et la Rnm appartiennent aux contribuables et non au pouvoir en place. De même, le macadam est
Procès d’intention
Le reste, apparemment, ne tient qu’au procès d’intention. Sans le dire ouvertement, certains opposants soupçonnent le pouvoir d’avoir des arrières-pensées sur le sujet. Ils craignent le verrouillage comme au temps du front national pour la défense de la Révolution où étaient exclus du jeu politique tous les partis non-membres du Fndr. D’autres suspectent le « souhait » du président de financer les partis à travers les caisses de l’Etat de donner la part belle au parti au pouvoir. Ultra dominant sur tous les compartiments du jeu, le Tim paraît à ce jour être celui qui bénéficierait de la plus grande part du gâteau quelle que soit la formule retenue de ce financement. Forcément, cela crée là des jaloux et ici des envieux. Dans cette histoire, il existe de part et d’autre beaucoup de suspicions. Il ne pouvait pas en être autrement quand les uns et les autres se sont regardés en chiens de faïence depuis six ans.
