C’est au Fokontany d’Iarinoro, dans la commune rurale de Tsarasaotra que notre découverte a commencé. Dans la brousse, parmi les hameaux et petits villages, un jeune guadeloupéen côtoie les vaches et les poules.
Ce jeune garçon est en réalité sous la charge du centre d’éducation représenté par une famille d’accueil du village. Le centre d’éducation de Iarinoro, créé depuis mars 2012, s’occupe des mineurs délinquants étrangers ou Zaza manda de 13 à 17 ans (filles et garçons), ayant subi un déséquilibre affectif à cause da la recomposition de leur famille d’origine (parents divorcés).
En général, ce sont des jeunes de nationalité française et d’origine africaine ou américaine. Les pays de destination se trouvent ici en Afrique et en Asie, à la décision des parents et de l’avocat ; les mineurs ont eu le choix entre prison ou séjour au centre d’accueil.
Leur formation dure 9 mois découpés en 3 mois par centre : première période de destruction où l’on brise complètement sa manière de pensée, période de constitution où l’on le réintègre dans la vie en société et enfin la formation où on lui fait découvrir sa spécialité.
Les activités sont diversifiées durant le séjour mais l’agriculture domine. De plus, le mineur réside seul dans une maison loin de tout confort pour l’adapter à l’environnement naturel. Il y a également le sport, la découverte des sites touristiques de Madagascar et surtout de la culture malgache. Cette dernière est celle qui le stupéfait le plus : on a cet adage où il faut partager avec son voisin même si on ne possède que peu « Valala iray hifanapahana », alors que selon le mineur, si une personne interrompt le déjeuner chez eux, on le fait attendre. Il y a aussi la préservation de la relation parents et enfants surtout en milieu rural. D’’ailleurs c’est cette valorisation de la culture malgache qui a poussé le département français à choisir Madagascar.
Tout au long de sa formation, le mineur est accompagné par un assistant. Chaque semaine, il élabore avec le responsable de la famille d’accueil le rapport d’évaluation pour Manda Spring. Le mineur est également suivi par un psychologue par mois et un référent envoyé par le département français fait le contrôle de son évolution.
En échange la population locale bénéficie des infrastructures : construction de barrage par l’association Manda Spring, qui concerne directement l’agriculture.
Le problème c’est que les habitants ont du mal à communiquer avec le mineur à cause de l’incompréhension de sa langue. Il y a une confrontation de deux cultures car il y a la réinsertion sociale du délinquant (étranger) dans la société malagasy ayant une culture différente de la sienne.
Le centre d’éducation rattaché à Manda Spring siège à Alasora depuis 2OO7 : c’est l’association qui organise les séjours, elle est en relation avec le département français.
Les centres d’éducation à Madagascar sont situés à Ikanja, Fandriana, Ilaka, Miarinarivo, Alatsinainy Bakara, Antsirabe, Ilafy, Alasora, Ankarefo, Moramanga.
Randria M. (Stagiaire)
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« Leur formation dure 9 mois découpés en 3 mois par centre : première période de destruction où l’on brise complètement sa manière de pensée, période de constitution où l’on le réintègre dans la vie en société et enfin la formation où on lui fait découvrir sa spécialité »
C’est ce que devraient appliquer ( même durée, même méthode) les membres d’ONG intervenant dans des actions humanitaires surtout avec cette 1° période de destruction où les intervenants doivent faire abstraction totale de leur vision de l’extérieur préconçue ( idées et matériels souvent déjà bien ficelés dans les valises en partant de Roissy ou d’Orly) et doivent surtout réserver une grande partie de leur temps de présence à la compréhension des réalités locales ( vie sociale surtout).
Avis donc aux grands amateurs des missions de 3 semaines par-ci et par-là ( = feu de paille)
Un centre d’accueil des mineurs étrangers mais pas pour les enfants Malgaches de rue,fruits des relations furtives.
basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
fanjakana inona koa no nanaiky an’itony ? tsy tokony samy hitaiza ny adalany ve e ? ka raha ireo indray no hamindra adalana aty amintsika dia ahoana ? azo heverina ve hoe ny zaza maditra gasy (oh : foroches avy any antsiranana) no alefa any colmart ? sao koa dia alefa aty ny voan’ny sida eran-tany ?
Bonjour
Une fois n’est pas coutume , et bien cette fois je partage votre indignation concernant l’acceuil de ses enfants étrangers sur le territoire Malgache , même si comme vous dites ils sont« les fruits des relations furtives »M/scar ne peut déjà pas s’occuper de ses propres enfants , alors la Mme Taubira n’a qu’à les acceuillir chez elle puisqu’elle ne veut pas les interner sous pretexte qu’ils sont mineurs , ils sont déliquants et qui + est recidivistes , un point c’est tout .
En attendant que ces très jeunes délinquants étrangers fassent leur première initiation se.xu.elle auprès des p.u.tes malgaches pas chères..
Personnellement, je trouve scandaleux que l’on se serve de Madagascar comme poubelle pour éviter la prison à ces jeunes étrangers. La mère Taubira n’a qu’à les envoyer dans son département pour refaire les routes, nettoyer les cours d’eau etc. Après tout, ils ne sont que le fruit de sa politique de justice laxiste. Si la loi française était appliquée à la lettre, il y aurait moins de délinquants mineurs car cette loi dit que les parents sont juridiquement et judiciairement responsables des actes de leurs enfants jusqu’à leur majorité légale. Cela inciterait les parents à mieux éduquer leurs enfants. Par ailleurs, je suis pour la réouverture des bagnes et camps de redressement. Cela ferait moins de monde dans les prisons qui pourraient accueillir les petits auteurs de méfaits et il n’y aurait pas de salaires à payer à ces malfrats qui, non contents d’être en prison, entendent en plus imposer leurs lois au personnel pénitentiaire. Par ailleurs, il n’y a pas assez de travail pour les jeunes malgaches au pays et ces jeunes délinquants viennent leur voler des emplois qu’ils occuperaient avec bonheur.