Les marchés de quartiers comme ceux d’Andravoahangy, de Pochard, de Mahamasina, d’Ambodin’Isotry et autres étaient plus que clairsemés, cette semaine. Et pour cause, ce calme plat, financièrement s’entend, s’explique par le fait que la grande majorité n’a rien ou très peu dans la poche.
Depuis mercredi, lendemain de la fête, nombreux sont les commerçants qui n’étaient pas au rendez-vous, parce qu’ils savent pertinemment que ç’aurait été une peine perdue . Mais pour d’autres, il est vrai que rester à la maison n’est pas une solution idyllique pour la bonne raison que « mieux vaut manger peu que rien » (« Aleo mihinan-kely toy izay mandry fotsy »), se disent-ils . Par ailleurs, l’opération d’assainissement entreprise par la communale était bien accueillie par la population mais pas par les commerçants vu que plus les voies sont désertes, moins il ne font pas de recettes.
Par conséquent, actuellement ils sont obligés de vendre à perte. Les propos de Mme Clarisse, commerçante à Andravoahangy en disent long : « je me contente du peu d’argent que j’ai pu empocher durant la journée de vendredi. Non seulement les passants sont très rares ou bien ils se contentent de demander les prix des marchandises, tout en continuant leur chemin. Compte tenu donc du maigre pouvoir d’achat de l’après-fête, les commerçants se trouvent dans l’obligation de baisser considérablement les prix. Sinon, ils risquent de rentrer bredouilles », affirme-t-elle amèrement.
Nirina, une commerçante au Camp Pochard nous a déclaré qu’elle n’a pu réaliser que Ar 10.000 de recettes, vendredi dernier, alors qu’avant les fêtes, elle a gagné au moins Ar 60.000 par jour. « Une véritable débâcle », selon une autre commerçante de confections, mère de famille de surcroît. « Par rapport à l’année dernière, c’est encore pire », estime-t-elle.
Abordant un autre sujet, d’autres commerçants ont laissé entendre que seuls les habits de luxe pour la journée dominicale, premier dimanche de l’année d’ailleurs, étrennés souvent pour les cérémonies religieuses chrétiennes, comme les baptême et confirmation attirent quelques clients potentiels. Toutefois, il y a la concurrence avec les produits « made in China » moins chers. Et encore, certaines mentalités qui s’accrochent encore aux « importations » ne font que réduire les chances de ses braves commerçants des « vita malagasy » qui s’efforcent de gagner leur vie bon an, mal an.