L’image d’un jeune homme à l’allure rastà et au profil un peu inquiet a crevé l’écran toute la soirée de samedi et même hier. Entouré d’une foule, pour ne pas dire un public en délire, le personnage fait penser à une star du reggae ou du foot un peu paniquée ! Hélas, ce qui est loin d’être le cas. Recherché pour homicide depuis le 11 novembre sur les personnes de deux policiers à Ambatolaoka (Nosy-be), Patrick Brioche, ce ressortissant seychellois, a été finalement coffré samedi dernier. Son arrestation a eu lieu en plein centre de la petite ville de Maevatanàna vers 9h. Bien avant cela, les forces de l’ordre ont reçu des renseignements assurant que ce trafiquant de drogue connu pour ses commerces illicites dans la région de DIANA allait prendre le taxi-brousse à Ambodivona hier, pour se rendre de toute évidence à Mahajanga. Décision fut alors prise d’établir des barrages tout au long de la RN4, samedi matin. C’est ainsi que les policiers ont pu mettre la main sur ce meurtrier en cavale depuis presque deux mois maintenant.
Sur l’insistance du chef de l’Etat
Si le fugitif a pu sauter le verrou à Mahitsy ; le samedi matin, son voyage prévu se terminer dans la ville des Fleurs a pris fin à Maevatanàna. Mais pourquoi ce ressortissant seychellois s’est fait-il ainsi beaucoup d’ennemis au pays ? D’abord, on connaît ses implications dans des affaires de drogue dans le Nord-ouest. D’ailleurs, c’est pour cela que la police s’est lancée à ses trousses. Le 11 novembre alors, P.Brioche a ouvert le feu sur deux policiers qui ont voulu l’arrêter. L’un des agents a écopé d’une balle au niveau de son bras, l’autre à la poitrine, causant son décès. Ce qui a déclenché la colère de Marc Ravalomanana, qui a donné la directive pour que l’on capture à tout prix l’assassin. Pour le chef de l’Etat, il n’est pas question que ce genre de crime frappant d’un coup deux fonctionnaires rattachés à la sécurité publique reste impuni. Depuis lors, Brioche a été traqué. Croyant peut-être finalement être à l’abri pour continuer ses activités en catimini, il n’a pas soupçonné un seul instant que les griffes de la police allaient se refermer sur lui le matin du samedi 27 décembre.
