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Sport

Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI)

Brève historique : des origines et des ... péripeties !

mardi 10 juillet 2007 | Manou

Les Jeux des îles de l’océan Indien sont des jeux sportifs organisés à tour de rôle par les différentes îles du sud-ouest de l’océan Indien selon un calendrier irrégulier.

Les origines

L’idée d’organiser des jeux sportifs dans l’océan Indien revient au Comité régional olympique et sportif (CROS) de la Réunion, qui a inscrit leur mise en place dans sa convention d’objectifs en 1974. Elle est adoptée par le Comité international olympique (CIO) en 1976.

Initialement baptisés Jeux de l’océan Indien, les épreuves sportives changent rapidement d’appellation pour devenir les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) avant la première édition, qui a finalement lieu en 1979 en l’absence du Sri Lanka, initialement impliqué dans le projet.

Les différentes éditions

Les premières éditions ont été organisées par les îles disposant des moyens les plus importants à tour de rôle :

  1. La Réunion en 1979.
  2. Maurice en 1985.
  3. Madagascar en 1990.
  4. Les Seychelles en 1993.
  5. La Réunion en 1998.
  6. Maurice en 2003.
  7. Madagascar en 2007.

L’édition de 2006

La sixième édition a eu lieu à Maurice du 29 août au 7 septembre 2003. Six pays y ont participé : le pays hôte, les Comores, Madagascar, les Maldives, les Seychelles et la France, représentée uniquement par des Réunionnais et, pour la première fois, des Mahorais.

Les sports représentés étaient l’athlétisme, le badminton, le basket-ball, la boxe, le cyclisme, le judo, le football, l’haltérophilie, la natation, le tennis, le tennis de table, la voile et le volley-ball. Les épreuves de judo disputées en équipes ont eu lieu à Rodrigues. Le Handisport, présent depuis les jeux de 1998 à la Réunion, est incrit aux épreuves d’athlétisme avec le 1500m fauteuil homme, le 800 m fauteuil femme, le 200 m non voyant.

« La France de l’Océan Indien » a obtenu le plus grand nombre de médailles d’or, notamment grâce à sa mainmise sur les épreuves de natation. Maurice a obtenu le plus grand nombre de médailles grâce à des athlètes de haut niveau comme Stéphane Buckland.

Les difficultés

Depuis toujours, l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien bute sur trois difficultés majeures.

D’abord, avant chaque édition, la liste des épreuves au programme fait l’objet d’importantes controverses, chaque entité organisatrice ayant tendance à proposer des épreuves dans lesquelles ses sportifs brillent à la place d’épreuves dans lesquelles leurs résultats sont médiocres. La Réunion fait par exemple un intense lobbying en faveur du handball, sport où sa suprématie est incontestable.

Plus généralement, il existe un important décalage entre la vision ambitieuse des Jeux qu’ont les riches Réunionnais et celle plus modeste dont font preuve les Malgaches, par exemple. Ce décalage est essentiellement dû aux moyens différents dont jouissent les différentes délégations et entités organisatrices, les unes bien dotées, les autres dépourvues.

La troisième difficulté vient de ce que la définition de ce qu’est un Réunionnais est mal établie et donc contestée. La délégation française pousse en faveur d’une définition plus large qui n’empêcherait pas la participation d’athlètes métropolitains récemment arrivés dans l’île. Les autres délégations estiment que l’attachement à la Réunion de certains compétiteurs est déjà contestable.

En 2003, une pomme de discorde supplémentaire a été liée à la première participation de Mayotte, que les Français ont obtenue à l’arrachée, sans obtenir par ailleurs que les sportifs de l’île puissent former une délégation à part entière distincte de la délégation réunionnaise, d’où le nom étrange de France de l’océan Indien donné à l’équipe française. La participation de Mayotte pour la première fois aux JIOI en 2003 est un compromis entre l’État français et les pays participants qui acceptent que les délégations réunionnaises et mahoraises soient regroupées sous le label « France océan indien ».

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