Interrogé à propos des frais d’inscription des écoliers dans les EPP ce lundi 19 septembre 2011 par les journalistes de Viva TV/Radio, le ministre de l’Éducation nationale de la HAT a précisé et confirmé que d’une part, la mesure ne concernait que les établissements scolaires du primaire public et que d’autre part, les mesures sociales à ce sujet ne concernent que les frais d’inscription.
Autrement dit, si les différents communiqués précédents font croire à la gratuité de l’éducation primaire, le ministre responsable de l’Éducation nationale confirme que les cotisations pour les salaires des enseignants FRAM et les autres frais (assurance …) ne sont pas pris en charge par l’État. Et ce même si on prétend que l’enseignement est gratuit. En tout cas, l’instruction gratuite dans les groupes scolaires du temps de la première République est révolue. L’État n’a plus depuis plusieurs années la volonté politique d’éduquer tous ses enfants.
Vos commentaires
Ecroulement du système éducatif : ny teo ihany no miverina
Notre système éducatif ne cesse de s’écrouler :
des enseignants tous fonctionnaires et avec un niveau de vie élevé durant la 1re République,
des enseignants tous fonctionnaires avec des programmes scolaires détériorés en 2e République
multiplication des classes multigrades (2 ou plusieurs sections tenues par un seul enseignant) durant les deux premiers régimes de la 3e République
engagement des personnes non professionnelles et de faible niveau pour enseigner les enfants du peuple durant le 3e régime de la 3e République
depuis la transition, l’effectif des enseignants fonctionnaires approche l’exception standard (5%)
Durant ces temps, « ny teo ihany no miverina » : les discours des tenants du pouvoir sont diamétralement opposés à ce qu’ils réalisent. Il est certain que ce n’est pas le moyen qui manque, c’est la volonté : un Chef d’Etat a même prononcé publiquement « tsy ny vola no tsy misy fa ny ampiasana azy no manahirana » alors que les enfants du peuple ne bénéficient aucune éducation appropriée. La dernière phrase de Bill relève la vraie réalité du système éducatif de Madagascar : parmi les priorités de chaque régime successif, l’enseignement n’a toujours été considéré.
CE SONT LES ENFANTS DU PEUPLE ET LES ENFANTS DES PAUVRES QUI SONT LES SEULS VICTIMES ! Ceux des Dirigeants utilisent les biens du peuple pour étudier à l’étranger. Les riches envoient leurs enfants aux rares et chères bonnes écoles. Le peuple appauvri ne peut rien faire.
bardadas@yahoo.fr
Bonjour Bardadas !
Votre intervention étant des plus pertinentes, je n’ai plus rien à y ajouter.
Je me demande juste pourquoi nos amis internautes ignorent aujourd’hui ce sujet, évitent le débat ?
L’éducation nationale, en l’occurrence le niveau primaire élémentaire constitue l’ossature la plus importante du développement.
C’est donc dire qu’il est loin le temps de la 1ère République où des enfants de famille pauvres ont encore l’espoir de devenir médecin ou ingénieur, le système le voulait et le permettait.
Bien à vous,
Rivohanitra.
6.10.3 Rivohanitra,
Merci pour votre feedback.
Il est clair qu’ « ON » ne veut plus l’amélioration du niveau de vie des pauvres. ILS veulent même que les pauvres se multiplient et deviennent des vrais robots qui ne servent qu’à voter pour EUX et à attirer les financements extérieurs.
Je me pose la question : est-ce que nous (les Malgaches) DEVONS LES LAISSER AGIR AINSI ? Je dis NON ! Mais la manière d’ARRETER les atrocités contre les citoyens est une question la plus difficile mais qu’il faut aborder.
Un élément de réponse à votre question, les internautes ignorent le sujet parce que la majorité des internautes sont partisans d’un régime donné (actuel ou avant), donc ils ont soutenu (pour ne pas dire participé à) la détérioration volontaire de l’enseignement. Comme mes mots les accusent, ils préfèrent se taire. Lucky Dube a bien chanté “If you stand for the truth, you will always stand alone”. Aussi, il est fort probable que des internautes ne viennent que pour discuter la politique, ignorant ainsi les autres secteurs comme l’éducation.
A mon avis face à cette négligence du problème éducatif, et devant l’ampleur de la défaillance de cet enseignement, il faut agir en commençant par dénoncer toutes les atrocités y afférentes. Mais c’est clair, qu’à Madagascar, dénoncer publiquement les mauvais actes des Dirigeants est une voix directement vers Tsiafahy. Ainsi, je préfère agir sous ce pseudo. Les personnes de bonne foi sont vivement sollicitées de prêter main forte à cette lutte qui parait dure et longue mais « à cœur vaillant, rien d’impossible ».
bardadas@yahoo.fr
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