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Editorial

BIB vs PIB

samedi 3 avril 2010 | sevane

Je suis convaincue que si on permettait à deux personnes différentes de vivre exactement la même vie (mêmes échecs, mêmes réussites, même job, même compagnon, même cadre de vie …), l’une serait épanouie et l’autre serait une déprimée chronique. Bien sûr, c’est une vision extrême des choses. Mais je voulais démontrer par cet exemple que le bonheur n’est pas à la portée de tous. De même que certains peuvent courir des kilomètres et transpirer à peine alors que d’autres clamsent au bout de 800 mètres, nous ne sommes pas tous égaux face au bonheur : certains ont l’aptitude à l’accueillir et d’autres en sont plus ou moins incapables. Pas étonnant donc si certains ont un taux de BIB élevé (Bonheur Intérieur Brut) et ce, quel que soit le niveau du PIB.

Quand je pense au bonheur, c’est l’image d’une de mes tantes qui me vient tout de suite à l’esprit : une femme que la vie n’a pas gâtée. Orpheline très tôt, puis deux fois veuve et deux enfants décédés très jeunes. Juste avant l’enterrement de son enfant, un nourrisson, un ange, nous sommes passés à table. Tandis que toute la famille avait la gorge nouée, incapable d’ingurgiter une seule cuillère, ma tante, elle, mangeait avec un appétit intact, qui aurait pu paraître inconvenant à certains mais qui, pour notre part, était tout simplement épatant tant je persiste à croire que l’appétit tout court n’est que le reflet de son appétit de la vie, une sorte de générosité intérieure. Cette femme a une force incroyable, une capacité de résilience face à ce qu’elle n’a pas pu éviter, une façon de positiver tout ce qui lui arrive dans la vie. Rien ne l’abat. En la regardant, je me suis dit, je voudrais lui ressembler - pas physiquement (lol … je t’aime tatie !) – mais je voulais être capable d’être heureuse comme elle.

Quand j’étais enfant, j’étais persuadée que pour être heureux il fallait un bon métier donc un bon diplôme, comme me le répétaient mes parents. C’était donc important pour moi que mes parents soient fiers de moi. Entrevoir leurs sourires quand je ramenais de bonnes notes, pour moi, c’était la définition du bonheur : la reconnaissance de mes parents. Mais je n’étais pas une bonne élève. Et les bonnes notes étaient plutôt rares. Non pas que j’étais bête, mais j’avais d’autres chats à fouetter et faire des efforts me coûtait. Contrairement à ma petite sœur, qui a échappé d’un poil, à l’épreuve de baccalauréat, à la mention « Très Bien » et qui a intégré l’une des meilleures classes préparatoires de Paris.

Cette première approche du bonheur : diplôme donc métier - repose sur l’idée que ce qui rend heureux ce sont l’argent et la position sociale. Il serait tout à fait hypocrite de nier que l’argent y participe. Le confort matériel, en effet, contribue à la sérénité. Comme il serait aussi hypocrite de nier que la position sociale entraîne une certaine estime de soi. Seulement, cela ne suffit pas. La preuve : les citoyens des pays occidentaux, depuis 50 ans, sont devenus plus riches, ont de plus longues vacances, voyagent davantage, vivent plus vieux et sont en meilleure santé, mais pour autant, ils ne sont pas plus heureux. Ce n’est pas moi qui l’ai inventé. C’est le résultat d’un sondage mené auprès de différents pays. L’objectif du politique dans ces pays est de permettre aux individus de satisfaire leurs envies par l’achat de produits, de services, bref consommer. Comme ces parents qui, faute de pouvoir consacrer du temps ou de l’attention à leurs enfants, croient compenser en les couvrant de cadeaux. Dans ce genre de société, les gens ne demandent plus comment ils vont mais « combien tu vas ? ». Il leur manque l’essentiel pour être heureux : une famille soudée, des amis sur qui s’appuyer, le dialogue, le temps, la compassion, la capacité à s’émerveiller, la réceptivité aux petits bonheurs, la reconnaissance envers la vie, l’aptitude à prendre du recul et gagner en sérénité. Le « tout simple » est devenu difficile d’accès. Il n’est donc pas étonnant si beaucoup ressentent le besoin de faire appel à des aides extérieures pour compenser ce manque : voir « quelqu’un », entre autres. J’entends par « quelqu’un » un psy, un thérapeute. À ce sujet, pourquoi dit-on toujours « quelqu’un » pour dire un psy ? Est-ce que les psys mettent « quelqu’un » sur leurs cartes de visite ? Est-ce dû à la nécessité de discrétion alors que consulter un psy est devenu presque la norme ? Pourquoi ne l’utilisons-nous pas pour le proctologue ? Après tout, c’est nettement plus gênant. On pourrait, dans ce cas, dire avec un air vraiment gêné « je vois quelqu’un » et l’interlocuteur compatirait : « Ah mince … Bon courage alors ».

À présent que je suis « grande », j’ai cessé de vouloir être une bonne élève. Je me dis que je ne vis qu’une fois. Mais si je m’y prends bien, une fois devrait être suffisante. J’ai donc choisi de me donner tous les moyens pour être heureuse. On peut passer à côté de la vie si l’on n’entraînait pas son esprit à percevoir ce qu’il y a de gratifiant et de joyeux plutôt que se concentrer seulement sur les difficultés. Je prends des risques car cela ne me fait plus peur. Je ne laisse pas un petit doute, souci ou peur me bloquer : je prends le risque. J’apprends à écouter mes rêves, à être attentive sur des sentiments tels que l’amour. Je vous assure : ça rend heureux, et les autres avec ! J’ai aussi appris à donner. Et je me rends compte que le plaisir que je ressens en voyant le sourire sur le visage de l’autre, est bien supérieur au sien. J’ai donc découvert qu’en donnant je me fais aussi du bien : me servir de ce que j’ai de mieux en moi pour contribuer au bien-être des autres. Car finalement, ce qui nous rend heureux est universel. Nous avons tous besoin d’amour. Et, surtout, besoin d’en donner. Je tiens à ce que ceux que j’aime le sachent : je le leur dit et je le leur montre. Je refuse de faire partie de ces « aigris du maintenant », qui ne cessent de nous rabâcher que c’était mieux avant. Qu’est-ce qu’il avait de mieux, ce passé ? Était-il plus beau, plus riche, en meilleure santé ? Est-ce que l’on était forcément plus heureux, avant ? Je voudrais juste rappeler ceci : avant, on mourait d’une angine. Le présent est bien. Je veux être heureuse maintenant et me dire « c’était mieux tout de suite ». Mais, pour moi, le vrai pansement pour l’âme est avant tout l’amour de mes enfants. Un « je t’aime Maman » et je suis « carrément » heureuse.
Je finirais donc en me contredisant : nous avons tous en nous une aptitude naturelle au bonheur. Seulement, il nous appartient de décider si nous allons, ou non, lui donner sa chance. N’attendons pas d’échapper à un accident grave ou à une maladie pour être heureux d’être vivant.
Voila un thème que les partis politiques devraient intégrer dans leurs programmes. Car leur but n’est-il pas aussi d’accroître le BIB des citoyens ? Dans cette crise où l’argent manque, on pourrait démontrer que le bonheur n’est pas hors de prix.

Sur ce, je vous souhaite à tous « tout le bonheur du monde ».

52 commentaires

Vos commentaires

  • 3 avril 2010 à 08:10 | maminah (#2788)

    Beaucoup de fraîcheur ! Ces colonnes, plus habituées aux percutantes polémiques et aux fortes convictions, se laissent donc ainsi traverser aussi par de jolis billets d’humeur qui nous renvoient à des débats essentiels comme le bonheur...

    De même que dans le milieu naturel, c’est la diversité qui fait la richesse, ces colonnes gagnent, on le voit, à s’ouvrir à d’autres regards et à d’autres tons qui n’interpellent pas moins les consciences.

    Bravo donc pour cette initiative qui, j’espère, se répétera, d’autant qu’elle colle bien à l’humeur des week-ends. Longue vie aux (futures) éditos de Sevane !

    • 4 avril 2010 à 18:55 | Liberty (#3679) répond à maminah

      Difficile pour l’attentive et exigeante lectrice que je suis de ne pas réagir devant les flots de commentaires sombrant tous ici quasi-unanimement dans le gnangnan consensuel à la suite de cette pseudo-analyse de ce que l’auteure prétendrait entendre par le mot « bonheur ». Et à la lecture de tous ces textes écrits ici à sens unique, je ne peux résister à la tentation de citer cette éclairante phrase de Jean Cocteau : « Le drame aujourd’hui, c’est que la bêtise pense ». La conception que vous avez du bonheur dans votre texte évoque tout aussi bien pour moi les pantoufles devant la cheminée, le conformisme frileux, l’embourgeoisement, l’empâtement, l’aplatissement de la vie, le choix sans gloire du juste milieu ou bien encore le piteux retour de l’enfant prodigue, devenu adulte, dans les sentiers battus de la sagesse routinière et casanière. Pour rendre parfaitement compte de l’insuffisance du simple confort matériel dans la construction du bonheur personnel de tout un chacun, il ne suffit pas de dire que l’abondance ne rend pas mécaniquement la vie meilleure mais encore faut-il pouvoir (se) l’expliquer et comprendre que le post-productivisme n’invite pas à renoncer à produire, mais bien plutôt à définir une production utile et sobre. Une telle lutte pour l’émancipation de l’homme moderne mais heureux nécessite également de combattre le sérieux pusillanime de la circonspection et de la mesure qui nous empêche en quelque sorte de proclamer librement que l’imagination finalement n’a pas à s’humilier devant la prose des jours.

    • 4 avril 2010 à 23:24 | Obamaské (#3732) répond à Liberty

      Le bonheur est devenu une valeur essentielle de notre société. Mais trop de bonheur tue le bonheur ! Tout le monde veut être en forme, épanoui, réussir sa vie de couple, familiale, sentimentale, professionnelle... Et comme paradoxalement, cette tyrannie du bonheur génère frustrations et déceptions. Comme l’écrivait déjà l’essayiste Pascal Bruckner, en 2000, dans « L’euphorie perpétuelle » (Grasset) : « Nous sommes la première société dans l’histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux ».

      La question se pose donc de savoir si finalement les efforts pour trouver le bonheur ne seraient pas contre-productifs ? Si, à vouloir chasser les émotions désagréables (tristesse, colère, déprime, anxiété, etc.), on ne faisait que les renforcer ?

      C’est ce que j’essaierai de développer pour vous dans un prochain article encore en gestation pour la semaine prochaine... D’ici là, portez-vous bien et restez fidèle à Tribune, un des rares sites d’info et d’analyse certifié libre et indépendant à Madagascar comme y en a (hélas !) de moins en moins.

      PS : En attendant, voici qqs conseils de lectures sur ce fameux sujet du vrai bonheur terrestre :

      « Méditer pour ne plus déprimer : la pleine conscience, une méthode pour vivre mieux », Mark Williams, John Teasdale, Zindel Segal et Jon Kabat-Zinn (Odile Jacob, 2009, 328 p., 25 €, avec un CD).

      « Le piège du bonheur : créez la vie que vous voulez », Russ Harris (Les éditions de l’Homme, 2010, 262 p., 22 €).

      « Faire la paix avec son passé » Jean-Louis Monestès (Odile Jacob, 2009, 224 p., 21 €).

      « Les états d’âme : un apprentissage de la sérénité », Christophe André (Odile Jacob, 2009, 480 p., 22,90 €).

      Bon week-end pascal à tous !

    • 5 avril 2010 à 09:58 | sevane (#2781) répond à Liberty

      Chère « attentive et exigeante lectrice »,

      Réussir à « définir une production utile et sobre » est, selon vous, une manière d’atteindre la paix et d’être en accord avec vous même. Mais c’est votre position. Il s’agit de votre bonheur individuel issu de votre unicité qui ne sera donc pas partagé par tous. Cette « production utile et sobre » ne sera effective sans une vraie volonté et une stratégie politiques. Car il faut admettre que la demande est la principale source de croissance : moins de consommation entraîne diminution de la production et des investissements, donc licenciements, donc baisse du pouvoir d’achat, donc consommation en berne et ainsi de suite. Mais ce thème, bien que très intéressant, n’entre pas dans le sujet que nous traitons aujourd’hui. Je serai donc curieuse de connaître ce que vous entendez par production utile ainsi que vos propositions : comment y arriver sans que cela n’entraine un suicide collectif ?

      Revenons au texte. Ce que j’ai essayé de démontrer ici, c’est que le bonheur est accessible à tous et que nous devons le trouver en nous. Et ce, indépendamment de toute intervention extérieure (politique …). Le message est que « même imparfaite, même avec ses luttes, la vie apporte aussi des moments de plaisir » qu’il faut savoir savourer.

      PS : D’après ce que j’ai compris une « attentive et exigeante lectrice » se doit d’être anticonformiste. Est-ce dû un besoin intense d’originalité, de se détacher de la foule, d’innovation ? Ca tombe bien, j’aime la critique constructive : celle qui m’évitera de nouvelles défaillances, à ne pas confondre avec les attaques personnelles (« les pantoufles devant la cheminée, le conformisme frileux, l’embourgeoisement, l’empâtement, l’aplatissement de la vie, le piteux retour de l’enfant prodigue, … »). Mais « ne pas être comme tout le monde » ne suffit pas pour paraître intelligent. Et hélas, dans votre prose, vous ne proposez rien d’original ni d’innovant. Vous vous limitez à un esprit de critique et non critique. Cocteau avait bien raison : « Le drame aujourd’hui, c’est que la bêtise pense ».

    • 5 avril 2010 à 10:10 | sevane (#2781) répond à Obamaské

      Obamaské,

      Je suis totalement d’accord avec vous en disant que « cette tyrannie du bonheur génère frustrations et déceptions ». Nous sommes toujours obligés de paraître, aux yeux du monde, épanouis, heureux, … Et finalement, cela devient une source de stress supplémentaire.

      Mais plutôt que d’agir comme l’autruche, fuir les émotions désagréables et se comporter comme si de rien n’était,il faudrait les accepter, en prendre conscience pour arriver à apprivoiser ses démons et enfin en reprendre le contrôle.

    • 5 avril 2010 à 11:57 | Liberty (#3679) répond à sevane

      Chère (vous permettez ?) sevrane,

      Veuillez m’excuser d’abord d’avoir oublié hier soir de souligner en premier l’intérêt que présente votre article pour nourrir les réflexions sur ce forum et élever aussi le débat à des niveaux autrement plus nobles que les éternels débats politiques sur la crise que l’on connaît. En effet votre article parle de notre temps comme on n’en parle pas souvent. Chacun y trouve du sien. Et aussi, chacun se sent étranger à ce qui y est dit. C’est ce jeu de bascule du point de vue, qui implique et qui permet de se dégager, les deux en même temps, qui a permis aux « intervenautes » ici présents de s’intéresser, non sans intérêt, non sans agacement non plus, à cette voix d’aujourd’hui, qui serait donc la vôtre. Il est rare de lire, aujourd’hui, un texte aussi critique de la société en place. C’est un plaisir proche du réconfort, un soulagement, que d’entendre un discours articulé refuser complètement l’organisation sociale présente, en tentant d’en tirer des conclusions pratiques.

      Cependant tout ceci ne doit pas empêcher d’avoir une vision bien critique de l’autre aspect de votre analyse que je trouve aussi parfois un peu réductrice, limite manichéenne. Ainsi d’emblée, dès votre première phrase, vous mettez l’humanité confrontée à une dualité de choix que je trouve fort bien restrictive quant à la possibilité de vies humaines que l’on pourrait rencontrer sur Terre : ainsi vous dites avec force conviction que deux personnes dotées des mêmes conditions égales ne vivraient leur vie terrestre que de deux - et de deux seulement - manières possibles : l’une serait épanouie et l’autre serait une déprimée chronique. Bien sûr, vous reconnaissez que vous avez là réalisé une vision de l’extrême, mais justement la suite de votre analyse repose sur la simplification et la généralisation de cette axiome de départ au reste de l’humanité toute entière. Ainsi donc si on est 6 milliards sur Terre à ne pouvoir partager le choix qu’entre être épanoui ou devenir un déprimé chronique, il doit forcément y avoir au moins deux individus sur Terre à adopter la même attitude face au bonheur (ce qui réfute votre thèse de départ : « nous ne sommes pas tous égaux face au bonheur », fermons la parenthèse).

      Cette faiblesse de votre analyse viendrait en partie du ton et du style même de votre article. Issu d’une tradition littéraire qui sent son BHL recyclé, votre discours affirmatif navigue avec souplesse mais imprécision entre les vécus personnels jamais étayés et des généralisations presque toujours abusives. Ce ton affirmatif et pourtant approximatif joue avec la généralisation. Mais il ne le fait pas du point de vue de l’histoire, mais du point de vue d’un quotidien à revisiter.

      Vous aimeriez savoir ce que j’entends par « production utile ». Je pense qu’une grande partie des malheurs et des souffrances existentiels de l’homme moderne sont dues en grande partie aux excès en tout genre qui poussent les économies surtout occidentales à vouloir toujours produire plus. Cette tendance pousse la consommation et la production jusqu’à leur paroxysme générant frustrations et crispations chez nombre d’individus réduits en consommateurs potentiels de produits issus souvent de l’exploitation d’enfants travailleurs dans le Sud. Une production utile consisterait donc à mettre un frein à cette dérive productiviste et à organiser une sorte de lieu d’échanges citoyen et solidaire dans un village global où où on apporte l’excédent de ce qu’on produit et l’on se procure ce qui nous manque. Tout excès et tout surplus sont à bannir. Si manger suffisamment et ne pas subir la guerre reste une double revendication de pauvre, et que la société actuelle satisfait au moins dans les Etats occidentaux, il s’agit bien néanmoins des seuls véritables besoins vitaux et louables dans notre siècle naissant. Une production utile ne consiste cependant pas à militer pour quelque ascétisme ou à répudier le plaisir ; mais tout simplement à admettre que la mutation de tels besoins en valeurs positives de la société moyenne (middleclass) est aussi utilisée pour défendre cette société middleclass.

      Je ne vous invite pas à voir dans mes propos « un quelconque besoin intense » de « se détacher de la foule » mais sachez néanmoins que « Dieu est le seul être qui, pour régner, n’ait même pas besoin d’exister ». Là c’est pas moi qui le dit, mais un certain Baudelaire.

      Bon week-end de Paques qd même, pour le peu qu’il en reste.

    • 5 avril 2010 à 14:04 | Liberty (#3679) répond à Liberty

      Mille excuses sevane d’avoir écorché votre pseudo. Sachez bien que j’ai beaucoup de respect pour votre article et pour vos idées malgré tout.

      Bien cordialement.

    • 5 avril 2010 à 19:37 | sevane (#2781) répond à Liberty

      Liberty,

      Merci pour ces précisions. Je prends note de vos remarques.

      J’étais morte de rire lorsque vous avez comparé mon style à du « BHL recyclé » : ce prétendu intellectuel au crédit entamé. A vrai dire, je n’ai lu aucun de ses livres. Ceci dit, je suis contente de m’apercevoir que, malgré le caractère agaçant de mon texte, il a retenu votre attention.

    • 5 avril 2010 à 23:54 | maminah (#2788) répond à Liberty

      L’excuse est perfide, mais c’est sans doute pour mieux remuer le couteau dans la plaie, pour le cas où elle ne s’en serait pas aperçue d’elle-même ?

      Mais contrairement à l’autre dont vous faites sans doute allusion (Pascal de son prénom, sinon je n’en vois pas d’autres d’approchant : d’ailleurs c’est visiblement loin d’être de sa génération), ce qui émane justement du texte de Sevane n’est ni l’empatement ni les pantoufles, mais justement une pensée fraîche et imaginative, vivante, attentive aux dérives de son époque, qu’elle ne prétend en outre pas incarner. Du moins, je ne vois aucune trace de cette prétention-là.

      Autre mauvais procès, c’est de lui imputer une complaisance à l’égard de l’exploitation des enfants du Tiers monde : la mauvaise foi est là un peu trop patente.

      Certes, la démarche de Sevane est plus intuitive que dialectique, mais cela doit-il empêcher de penser ? Vous lui faites le reproche de réduire le monde en deux espèces, l’une épanouie et l’autre déprimée chronique, en lui rendant cependant la justice de prendre là une image limite. Mais votre posture est plus tyranique encore, car vous ne reconnaissez le droit à la pensée qu’à l’élite que vous êtes donc en bon droit d’incarner.

      Soit, la pensée n’est pas démocratique : il faut museler la bêtise qui pense. Ce qui ferait exactement combien sur les fameux 6 milliards d’hommes sur terre ? Après le muselage, on peut passer à l’étape suivante : l’eugénisme, la chambre à gaz... Et hop, le monde sera nettoyé de cette multitude inutile. Et parallèlement à ce mépris, vous prônez un idéal de la décroissance et du partage : est-ce bien crédible ? Tout ça ne fait pas très écolo, excusez-moi...

    • 6 avril 2010 à 11:00 | maminah (#2788) répond à Liberty

      Toujours est-il que votre prose est belle, et que vous feriez bien d’en faire aussi profiter plus souvent les autres.

    • 7 avril 2010 à 13:12 | popins (#4095) répond à maminah

      Chère Madame, Ma parole, vous avez bien médité avant d’écrire cet article.
      Mais sachez bien ceci, quand on se croit qu’on est vraiment près du bonheur, Il faut savoir le partager à l’autrui sinon il n’est est rien du tout. Il perd son éclat qu’on le garde pour soi-même.

  • 3 avril 2010 à 08:44 | maminah (#2788)

    « On peut passer à côté de la vie si l’on n’entraînait pas son esprit à percevoir ce qu’il y a de gratifiant et de joyeux, plutôt que de se concentrer seulement sur les difficultés. »

    S’il y a une phrase à retenir de ce qu’il me semble ici une leçon de vie, ce serait bien celle-là. Une réserve toutefois : cette aptitude au bonheur peut-elle s’acquérir à défaut d’un certain confort matériel préalable ? La précarité n’est-elle pas plus réfractaire que cela aux bonnes dispositions d’esprit ?

    Mais il n’en demeure pas moins que notre pays, connu pour la faiblesse de son PIB, est aussi connu pour le sourire de ses habitants, en particulier de ses enfants. Comme quoi, en dépit des difficultés matériels, les parents malgaches savent transmettre l’essentiel dans l’éducation. En Occident, les enfants sourient si peu...

  • 3 avril 2010 à 08:48 | diego (#531)

    Bonjour,

    Les Malgaches seront plus heureux quand LA HAT parte et que ses membres nous fichent la paix.

    Le pays n’avait rien demandé, le peuple n’avait rien demandé. Il fallait nous demander de voter, et cela à la fin des mandats du PRESIDENT élu et légitime.

    Que les intelligents crient haut et fort que si on veut diriger LE PAYS, au moins ayez un peu de descence, il faut se présenter COMME CANDIDAT.

    Mr. RAJOELINA, VOUS N’ETES PAS MAIRE DE NOTRE CAPITALE AUTOMATIQUEMENT, VOUS AVEZ FAIT CAMPAGNE ET VOUS AVEZ GAGNE et cela contre le TIM, alors....MADAGASCAR est plus grand encore que notre CAPITALE !!!!!

    • 3 avril 2010 à 13:51 | fitia (#3673) répond à diego

      je pense que cette article en dit long sur la façon de se sentir heureuse, alors je pense que vous devriez commencer à penser à ce qui vous rendra heureux, non en laissant la blâme sur les autre mais en construisant votre bonheur sur des bases immuable comme la fraternité et la notion de famille.
      quand à l’auteur, je vous dit bravo. Cela réjouit qu(il existe encore des personne qui croient au bonheur

  • 3 avril 2010 à 09:26 | Le pacificateur (#4075)

    merci pour cette approche du bonheur bien explicite. Cependant, c’est vrai le bonheur est tout d’abord la famille, et que la politique ne fait que détruire ce bonheur tant rechercher. Personnellement, mon bonheur ne se repose pas entre les mains des politiciens parce que je n’ai rien à attendre d’eux et je ne cherche pas des miettes de leur part. A vrai dire, mon succès est celle de ma famille et mes échecs sont miens : pour dire à tous qu’il est préférable de penser à sa famille et son bien être qu’au lieu d’attendre un soi-disant Messie qui sortira Mcar de sa pauvreté.
    Mankasitraka ny fivoaran-tsaina eto @ gasikara

  • 3 avril 2010 à 09:46 | Momba kitay (#678)

    Le plaisir de vivre, ce serait également un prédéterminisme, une vulnérabilité génétique. Car quand on naît admizana, ce n’est pas pareil qu’un adalo ect... . De même quand on est obsessionnel(le), ce n’est pas comme le sensitif kertchmerien paranoïaque ou le quérulent et procéssif.

    Le problème c’est celui d’en prendre conscience, ainsi qu’éventuellement de se critiquer. Cette capacité d’introspection est tributaire elle même de la structure dans laquelle on se trouve. Et la capacité de résilience encore plus encore.

    Car dans un schémas thérapeutique, il y a d’abord la phase de précontemplation (il n’y a rien de spécial, tout va bien), puis celle de contemplation (au fait oui, ce sont les gens qui se plaignent, il doit y avoir un pblème, pourquoi pas), et la phase de démarrage (rendez-vous psychothérapeutique), il peut se passer toute une vie.

    Dans les liens de complémentarité familiaux (systémique), en commençant par le lien conjugual, Dieu sait si il y a des souffrances, dans laquelle on ne sait plus qui a commencé dans la culpabilisation respective occasionnant une PANNE du dialogue.

    Car le problème de ce monde risque bien d’être un dialogue en panne, Implantations juives et rescousse de Been Ladeen. Même sans chercher aussi loin, « teny ifampierana » et « tsy ekena mihitsy » intervew r8 du 2 Avril.

    Bonne pâques quand même.

  • 3 avril 2010 à 09:49 | poiuyt (#584)

    Chère Sevane,

    J’ai beaucoup aimé votre lecture, j’ai réussi à y mettre une voix douce pour vous écouter. Non, « aimé » n’est pas le mot, « apprécié » est mieux, ou « joui de » ! C’était d’une tendresse infinie, de celle que l’on ressent à regarder un dvd d’ambiance sur un grand écran et confiant le son à du 7.1, se laissant aller à écouter, voir et se sentir, sur un fauteuil à dos inclinable.

    Je m’étais longtemps demandé la raison pour certains d’avoir des chiens ou des chats, et longtemps aussi je me suis arrêté sur la raison de trouver du bonheur à donner, car il fut un temps où je trouvais plus agréable de recevoir gratuitement. Pourquoi faire des BA pour les scouts ? Je les trouvais un peu bêtes. Pourquoi bénévoles ? Alors un jour, j’ai senti aussi qu’il faut aimer, que c’est pour aimer, que c’est des actions d’aimer, qu’il faut s’écouter et faire son plaisir du moment, qu’il faut rechercher le sourire d’en face, qu’il faut plaindre les gens qui ont mauvaise humeur. Quand des gens que j’admirais me disaient qu’il y a plus de plaisir à donner, j’étais étonné de mon incompréhension, car je savais que venant de gens beaucoup plus expérimentés et que j’admirais, cela ne pouvait être que vrai.

    Mais il vaut mieux arriver au de là d’une dépendance matérielle et vivrière. La majorité des gens de Tana en sont malheureusement à chercher une survivance.

    Je voulais ajouter simplement que la jalousie n’est pas de l’amour.

    • 3 avril 2010 à 12:25 | Einstein (#3390) répond à poiuyt

      Intéressant ! Facile de parler du bonheur quand on a chez soi un lecteur dvd et un écran plat... C’est pas un peu futile ça finalement votre idée du bonheur ? Purement matériel, un bonheur procuré finalement par le confort matériel et technologique ainsi que les dernières nouveautés en matière d’images et de son comme ceux que promettent généralement les pubs de Sony ou Samsung diffusées à longueur de journée par des chaînes poubelles commerciales sans intérêt juste là pour accaparer le temps de cerveau disponible de tous les abrutis nourris de produits formatés provenant de pays du Tiers-monde où on fait travailler des enfants surexploités pour satisfaire et apaiser cette soif insatiable de consommation en Occident. Et il y en a qui affirment maintenant trouver leur bonheur en regardant ces dvd sur écrans plats son dolby surround, comme si c’est ça pour eux le sommet du bonheur... Ben moi, ça ne me fait même pas rire, ça me désole, tout ce sentimentalisme vertueux, toutes ces niaiseries ; c’est infantilisant presque cette soi-disant discussion sur le bonheur où ça dégouline de bons sentiments, de paroles suaves bourrées de bonnes intentions sans jamais réellement aller plus loin ni creuser jusqu’au fond du raisonnement, avec des idées simplistes tirées du sens commun... Un pur exercice de style de philosophie du Café de Flore ; ce genre de philosophie capable de tout, y compris de justifier la surexploitation des enfants par les multinationales dans le Tiers-Monde.

  • 3 avril 2010 à 10:07 | rakoto09 (#1735)

    Savoir POSITIVER, c’est le maître mot que je tire de l’éditorial de sevane. Si tout le monde raisonnait de la sorte au lieu de tout politiser comme diego, le monde serait meilleur et beaucoup plus humain. Ce qui m’a surtout attiré l’attention, c’était l’attitude de la tante avant l’enterrement. C’est le savoir positiver et de se dire dans sa tête que la vie continue et on doit toujours et toujours avancer. Cet article me fait revenir des années en arrière.Je suis un ancien boxeur et devenu éducateur par la suite. Avant de monter sur le ring et boxer mon coatch me disait, comme la tante sans le dire. « Tu fais le vide dans ta tête et tu avances, rien ne doit t’arrêter, tu es le patron sur ce ring. Oui cette tante est une vraie battante et on doit beaucoup écouter ces gens, ils ont plus que d’autres le savoir »POSITIVER".
    Très bel article, très réaliste mais aussi idéaliste quelque part et humain avant tout.

  • 3 avril 2010 à 10:30 | Rabila (#1379)

    C’est un tres beau programme. Il n’y a pas de fatalité à être malheureux. Même Sisyphe doit trouver du bonheur à pousser indéfiniment sa pierre. Néanmoins, je crains que le bonheur ne se décrete pas. Il est dans la nature humaine d’osciller entre le bonheur et son contraire.

    Comme disait la chanson :

    « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve »
    « Que le ciel azuré ne vire au mauve »
    « Penser ou passer à autre chose »
    « Vaudrait mieux »

    • 3 avril 2010 à 11:25 | maminah (#2788) répond à Rabila

      Il n’y a pire ennemi du bonheur que la peur, à plus forte raison celle de ne pouvoir le garder. Et il n’y a stratégie plus catastrophique que le fuir. Quel gaspillage !

      C’est soit croire ne pas le mériter, et ça a quelque chose à voir avec l’estime de soi, soit placer le bonheur si haut et l’assimiler à un idéal inatteignable ici et maintenant. En même temps, on sait tous la douleur des désillusions. C’est au coeur même des philosophies antiques : l’épicurisme, tout comme son contraire apparent, le stoïcisme, n’érige-t-il pas en méthode l’ascèse, une rigoureuse tempérance pour atteindre le bonheur défini tout simplement comme l’absence de souffrances ?

      Cette chanson toute en demi-teintes de Jane Birkin illustre, hélas, la difficulté de cette quête intérieure, quand pour d’autres elle semble évidente. L’internaute Mombakitay parlait de tempérament...

  • 3 avril 2010 à 10:31 | mann (#4077)

    Chère Sévane,

    Je suis ébahie par la richesse de cette article.
    J’ai pu lire en quelques minutes ce que je n’aurais pas pu exprimer en quelques heures !!!
    Tout ce qui a été dit est vrai et nous donne un peu de recul sur ce que l’on vit au quotidien et que l’on a tendance à ne pas donner de l’importance ;
    Mais avec ce recul là, on peut améliorer le futur, surtout en sachant que le sentiment que l’on ressent est donc finalement ressenti par d’autres gens.
    C’est rassurant, et cela renforce la motivation.
    J’aime beaucoup le passage qui dit qu’on n’a qu’une seule vie, mais cela est largement siffisant si l’on s’y prend bien !!! chapeau !!!

  • 3 avril 2010 à 10:43 | holymalala (#4076)

    Je suis d’accord avec votre conclusion Sevane,

    nous naissons avec une aptitude au bonheur : c’est quelque chose de naturel, il suffit de voir les enfants, et les bébés pour s’en convaincre : leur capacité à prendre le meilleur, à passer d’une contrariété à un fou rire, à s’émerveiller d’un rien.

    Deux personnes qui auraient exactement le même parcours, et la même situation sociale, familiale, économique, physique etc... une fois adultes, si elles n’ont pas eu la même enfance, si elles ne sont pas senties, à tort ou à raison, aimées par leurs parents ou par leur mère (et je ne parle pas d’autres traumatismes), bien-sûr, même si ces deux personnes pourront avoir extérieurement les signes d’une même félicité, il est possible que l’une d’elle en jouira vraiment, et que l’autre sera toujours dans le pansement de la blessure originelle. L’une vivra son bonheur, et l’autre sera dans l’imitation du bonheur (dans ces cas si le vernis ne craque, c’est effectivement la dépression à coup sûr ; et le pire, c’est que la dépression vaut mieux que rien, car dans bien des cas et malgré tout elle aidera à se remettre en question et avancer)

    Mais effectivement, là où je vous rejoins encore, c’est que le sens d’une vie peut être de survivre à ces blessures, à apprendre à vivre malgré elles ; l’exemple de votre tante est bouleversant à cet égard.

    Donc je pense que les enfants nous rappellent à ces choses fondamentales : le bonheur est porté de main, et de coeur, et que s’il peut prendre source des autres, des parents, des conjoints, des frères, des soeurs, des enfants, des amis... il est avant tout une ressource intérieure à cultiver.

    Et c’est là où le bât blesse ; car évidemment, quand on trime 5 jours sur 7 en ayant du mal à joindre les deux bouts, quand on vit des agressions perpétuelles au boulot ou dans out le reste de la société, quand les enfants réclament des choses que leur camarades ont, et pas eux, quand son couple bât de l’aile, qu’on se sent déconsidéré, en situation d’échec, alors oui, la ressource intérieure est mise à mal !

    Dans les cas les plus extrêmes comme celui de votre tante, le recours à cette ressource devient même une question de survie : y avait-il pour elle un intermédiaire possible entre cette résilience et l’effondrement total de son être ?
    Mais je suis convaincue que cette ressource intérieure, cette capacité à aller vers la lumière au lieu de sombrer dans les ténèbres, si nous en avons la capacité naturelle à la naissance, elle est plus ou moins brimée ou au contraire encouragée pendant cette période de l’enfance.

    D’où nos responsabilités, et nos angoisses de parents !

    Mais enfin ça, c’est une autre histoire.... dont vous nous parlerez peut-être dans un prochain article ?

    à la prochaine alors ! On fait comme ça !

    • 3 avril 2010 à 11:16 | sevane (#2781) répond à holymalala

      holymalala,

      Merci pour cette belle contribution. A la prochaine, promis !

  • 3 avril 2010 à 11:05 | Mbôty (#3544)

    Je suis d’accord avec vous Sevane. Je pense que lorsqu’on voit la vie dans les pays « riches », on rélativise sur la notion du bonheur. On s’en rend compte que le confort matériel n’est pas synonyme de bonheur.Le proverbe « l’argent ne fait pas le bonheur prend tout son sens ». Prenons l’exemple de la France, c’est plutôt rare de voir des personnes qui ne prennent pas d’anti-dépresseurs.Par contre nous à Mada, on connaît même pas ces medoc. Peut-être que vraiment « la misère serait moins pénible au soleil ».A mon avis, pour trouver le bonheur, il faut savoir apprécier ce que l’on a et arrêter de se plaindre sur ce que l’on a pas.

  • 3 avril 2010 à 12:46 | nato (#995)

    Bravo et merci Sevane. Baume au coeur et bouffées d’oxygène ! Bonnes Fêtes de Paques à tous les Malgaches et tous les Hommes et Femmes d eBonne Volonté !
    Veloma nato

    POUR VIVRE HEUREUX CHAQUE JOUR...

    1. Cesse d’additionner les chiffres non essentiels tels l’âge, le poids, la taille. Laisse les docteurs s’en inquiéter. C’est pour cela qu’ils sont payés !

    2. Conserve seulement les amis heureux, radieux. Les grognons et critiqueurs sapent le moral. (Garde cela à l’esprit si tu es l’un de ces derniers !)

    3. Continue d’apprendre : développe tes capacités, ta créativité, à travers l’informatique, ton métier, le jardinage, peu importe ! Ne laisse jamais ton esprit inactif. « Un esprit en dormance est l’atelier du démon » et le nom du démon est Alzheimer !

    4. Apprécie les choses simples. Heureux les simples d’esprit !

    5. Ris souvent, longtemps et bruyamment. Ris à en perdre le souffle. Et si un ami te fait rire, passe beaucoup de temps avec lui ou elle. Vis pendant que tu es vivant.

    6. Il y a des larmes ? Permets-toi d’avoir du chagrin
    mais poursuis ensuite ton chemin. La seule personne qui est avec nous toute notre vie est nous-même (et nous sommes une parcelle de divinité !)
    7. Entoure toi de tout ce que tu aimes : que ce soit la famille, les animaux, les souvenirs, la musique, les plantes, les loisirs, peu importe. Ta maison est ton refuge.

    8. Chéris ta santé : Elle est bonne, préserve-la. Elle est instable, améliore-la. Si c’est au-delà de ton pouvoir, cherche de l’aide !

    9. Ne vis ni dans le regret ni dans le remords. Laisse-toi tenter uniquement si tu acceptes les conséquences au départ. Autrement, abstiens-toi.
    ET……….
    10. Dis à ceux que tu aimes que tu les aimes, chaque fois que tu en as l’opportunité.

  • 3 avril 2010 à 14:30 | boloky (#2452)

    Vous n’avez pas été brillante à l’école soit.
    Ce n’est pas moi qui l’ai inventé. C’est le résultat d’un sondage mené auprès de différents pays. L’objectif du politique dans ces pays est de permettre aux individus de satisfaire leurs envies par l’achat de produits, de services, bref consommer. Comme ces parents qui, faute de pouvoir consacrer du temps ou de l’attention à leurs enfants, croient compenser en les couvrant de cadeaux. Dans ce genre de société, les gens ne demandent plus comment ils vont mais « combien tu vas ? ». Il leur manque l’essentiel pour être heureux : une famille soudée, des amis sur qui s’appuyer, le dialogue, le temps, la compassion, la capacité à s’émerveiller, la réceptivité aux petits bonheurs, la reconnaissance envers la vie, l’aptitude à prendre du recul et gagner en sérénité. Le « tout simple » est devenu difficile d’accès. Il n’est donc pas étonnant si beaucoup ressentent le besoin de faire appel à des aides extérieures pour compenser ce manque : voir « quelqu’un », entre autres. J’entends par « quelqu’un » un psy, un thérapeute. À ce sujet, pourquoi dit-on toujours « quelqu’un » pour dire un psy ? Est-ce que les psys mettent « quelqu’un » sur leurs cartes de visite ? Est-ce dû à la nécessité de discrétion alors que consulter un psy est devenu presque la norme ? Pourquoi ne l’utilisons-nous pas pour le proctologue ? Après tout, c’est nettement plus gênant. On pourrait, dans ce cas, dire avec un air vraiment gêné « je vois quelqu’un » et l’interlocuteur compatirait : « Ah mince … Bon courage alors ».


    Mais votre anamyse est simpliste et nulle.
    Certes vous n’avez pas inventé certains de vos propos ; mais vous n’^êtes pas capable non plus d’un esprit critique, qui permet de s’élever et de penser par vous-mmeme, et c’est ce qui me chagrine.

    • 3 avril 2010 à 14:44 | Rabila (#1379) répond à boloky

      esprit chagrin ?

    • 5 avril 2010 à 10:06 | sevane (#2781) répond à boloky

      Boloky,
      Le bonheur dépend des désirs de chaque individu. Il est donc, avant tout, personnel. Par conséquent, il est tout à fait normal que vous ne vous retrouviez pas dans ce texte. Surtout que je ne prétends pas détenir les clés du bonheur. Dans ce texte, je fais référence à certains auteurs tels que Beigbeder ou l’économiste Richard Layard pour « Le prix du bonheur ». Je suis désolée du chagrin que je vous ai causé.

      Joyeuses Pâques quand même !

      PS : mon analyse est, d’après vous, nulle et simpliste. C’est votre droit. Mais n’oubliez pas que l’intelligence n’est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante au bonheur.

  • 3 avril 2010 à 15:01 | DidierB (#4080)

    Très beau texte né d’une mûre réflexion.

    Ne pas oublier aussi que les priorités et le type du bonheur recherché changent en fonction de l’âge mais aussi et bien sûr en fonction de la condition sociale.
    L’âge, l’expérience nous permet de nous enrichir (intellectuellement ou matériellement).

    Mais, plus la société s’enrichit -et je ne parle pas que du point de vue matériel- et plus elle perd facilement le sens de l’essentiel.
    Plus on possède et moins on se rend compte de ce que l’on a déjà.

    Le bonheur est alors certainement plus facilement accessible dans la simplicité. Mais le bonheur n’est pas un concept unique, comme nous pouvons être différents malgré une expérience identique ; chacun peut trouver son bonheur à sa manière.

    Ce qui compte certainement, ce n’est pas le bonheur lui-même, mais le chemin parcouru pour le trouver.

  • 3 avril 2010 à 16:38 | Ayna (#1971)

    Mon bonheur actuel a une forme et il est politique, il serait de voir disparaître et d’oublier à jamais tous les noms de ce monde politique qui peuple les palais d’ Antananarivo actuellement :

    - Ceux-là même qui de façon tout à fait gratuite ont privé d’emploi des gens qui ont pris le chemin d’un travail souvent difficile et peu gratifiant pour S ’ASSUMER, donc s’élever.

    - Ceux-là même qui ont vendu du bonheur à des personnes crédules pour finir par emmener mon pays dans cette noirceur infinie

    - Ceux-là même qui ont privé de liberté de choix tous les malgaches
    Et j’en passe...

    Car le bonheur dans le cercle privé peut s’envisager et se penser mais si le cercle public donc politique est oppressant, menaçant, le sourire peut se figer très vite. Comment peut-on envisager sereinement de se trouver dans un état qui ne protège plus ses citoyens mais qui les persécute et spolie à volonté de tous les biens communs ???

    Votre article est très profond, je tenais juste à ajouter que le contexte politique et social joue aussi sur nos nerfs et qu’il est difficile d’être heureux dans un pays où beaucoup de gens souffrent d’une « politique » complètement inconsciente

  • 4 avril 2010 à 07:42 | saina gasy dadabe (#4061)

    chére madame,

    cela fait un certain temps que je badine l’équipe des éditorialistes, de« Tribune » pour leur coté joyeusement macho

    L’apothéose a été le post de « pitch boulle » , je crois réver,qui semble se prénommer « Lalatiana »,

    Un peu décu ,( sinon éffondré , par la suite que vous lui donnez ), par votre titre,

    Je m’attendais, à ce que , vous teniez compte du dernier fapport « Stiglitz » sur modification des critéres d’évaluation du « PIB »,Stiglitz : « Le triomphe de la cupidité »

    ou bien du dernier livre,Amartya Sen ,« L’idée de justice »

    Que neni,vous nous assomez avec des propos de ménagére de 50 ans, au moment ou Mme Veil, entre a l’académie française, elle pourrait vous donner des leçons de jouvence

    L’on s’attendrait à ce qu’une exilée,« andafy » offre une ouverture sur le monde,et, se lamenter sur la maternité , de nos jours,est calamiteux

    Nous essayons d’étre attentif , malgrés nos varices,a ce que peut apporter le retour d’éxiles dans leur pays,souvent des jeunes gens diplomées des meilleures ecoles,américaines ,qui n’hésitent pas a prendre la plume

    La récente intervention de Razia, sur les théme de l’environnement ( formation de pharmacienne en France, depuis 25 ans à NY ),nous laisse un peu d’espoir, méme si elle ne se laisse pas aller a votre optimisme béat

    Nous proposons a des etudiants malgaches de picorer , quelques de nos livres en « pdf » ( ce gratuitement ) et la livraison sur « économie » m’a valu 17 réponses , toutes d’étudiantes,notemment sur le livre du camerounais Monga, Célestin,Nihilisme et négritude : les arts de vivre en Afrique , (4 demandes )

    Méme a Madagascar, les jeunes femmes sont moins paresseuses que les garçons

    bien à vous,

    veloma,

    « dadabe » alias « alika mirenireny » « mpirenireny ela »,

    http://sainagasydadabe.blogspot.com/2010/03/mabanckouraharimanana-un-seul-combat-la.html

    • 4 avril 2010 à 07:49 | saina gasy dadabe (#4061) répond à saina gasy dadabe

      N.B.
      L’inauguration d’un monument sur les hauteurs de Dakar, sous l’égide, de la Corée du Nord,
      reflétte sans doute ,votre vision positive de toutes choses,
      et l’insularité, le repliement, de Madagascar, n’échappe pas toujours au courant d’air,au "mistral de la Corée du Nord,
      il serait peut étre temps de tourner cette page,

    • 5 avril 2010 à 10:43 | sevane (#2781) répond à saina gasy dadabe

      Cher monsieur,

      Savez-vous que se shooter à la bouse de vache dès le matin est déconseillé ? En effet,cela perturbe la pensée et provoque des hallucinations.

    • 5 avril 2010 à 10:47 | sevane (#2781) répond à saina gasy dadabe

      Y-a-t-il quelqu’un pour decrypter ce message ?
      Non ? Bon ben, tant pis !

    • 5 avril 2010 à 12:47 | saina gasy dadabe (#4061) répond à sevane

      chére madame,

      Le Glacier a abrité les premiéres réunions clandestines du mouvement de résistance a la colonisation

      Quelques décennies plus tard les ingénieurs coréens, étaient les seigneurs de cette « institution »

      Ancun pays ,comme la Corée du Nord n’a été dans une telle symbiose ,avec les gouvernants malgaches

      L’insularité , le repliement, de Madagascar,trouvant la ,sans doute son pire exutoire

      L’actualité aidant, des manifestations se déroulent en ce moment méme à Dakar a propos d’un monument , pour le renouveau de l’Afrique, construit par des Nord -Coréens

      http://tinyurl.com/yzg75x8

      Le monde dont vous révez, ,ne se trouve encore que de façon sporadique , dans quelques pays de l’Est, et, la Corée du Nord sans doute,

      Qui ne supportent ,aucun écart, a l’optimisme de rigueur,au risque, effectivement de se retrouver en rééducation dans quelque hopital psychiatrique

      bien à vous,

      Sur le role de l’intelligencia africaine,éxilée,j’ai apprécié la soirée sur « Aissa Maiga » , et, j’ai pensé à vous, lors de l’hommage à Safi Faye

      http://www.filmsdefemmes.com/Soiree-hommage-a-Safi-Faye.html

    • 6 avril 2010 à 09:51 | saina gasy dadabe (#4061) répond à saina gasy dadabe

      Salama,
      Nous avons insisté sur le blog de Ndimby sur ce qu’implique la diffusion sur internet seul de ce journal,

      risque de ne s’adresser qu’ a une classe aisée,citadine , bénificiant seule d’un accés internet, sans limite,

      et, au mieux , ouerte malgrés tout aux problémes de société,ce, sur Madagascar,

      Autre risque ,de surfer sur une audience ,prépondérante des ,exilés, andafy,

      La situation des éxilés malgaches ,est , particuliére au regard des diasporas africaines en général

      Effectivement , la solidarité des africains est exemplaire, et, compense largement, toutes les aides ,des organisations internationales

      Ceci étant quantifié précisement

      Pour ce qui est de la diaspora malgache, elle a pendant longtemps ,consistait dans une fuite du pays, et de ses miséres ,pour une bourgeoisie qui préférait investir,partout ,sauf au pays,véritable éxode dorée

      Elle se caractérise par une hyper adaptation aux poncifs,de l’éfficacité manageriale,et ,autres messes au culte de l« esprit d’ entreprise ,qui , prennent le tour de sectes intolérantes, en développement personnel de toute sorte, toujours dévouées ,au sacrifice, au dévouement,de l’esprit d’entreprise »maison« L’arrivée de Ravalomanana, a ,malgrés tout,marqué une rupture ,par rapport a l’évasion , de ces ressources , par les »dirigeants malgaches ", et, il a ,comme la communauté karanne, depuis au moins 3 générations, investi ,risqué , ses bénéfices au pays

      Outre un égoisme ,« historique »,de classe, des exilés magache du monde des affaires ,notons la constante sensibilité du monde des arts, en général, a la situation au pays,

      Nous prendrons comme exemple de ce que peut apporter a son pays, un africain, intellectuel brillant, reconnu dans les meilleures universités américaines,

      Il, se met dans la peau de 17 femmes de son pays, le Congo, pour décrire, pour crier, leur révolte,leur quotidien

      « Photo de groupe au bord du fleuve »

      http://tinyurl.com/yfsty85

      Mr Dongala, ne se réfugie pas derriére des images d’épinal,de sourires d’enfant, pour , consacrer les autocrates qui gouvernent son pays

      Donc, si vous voulez consulter son livre,et que vous soyez étudiant à Madagascar, faites moi signe

      Notons par humour, que, Mr Dongala, ayant sollicité un visa au gouvernement français,se l’ai vu ,refusé,ce,récemment,
      Il doit sans doute la vie sauve, a un écrivain ,américain, Philippe Roth, qui lui a permis ,d’obtenir un visa américain, au moment ou sa vie etait trés menacé,dans son pays

      Cette histoire personnelle jure avec celle de nombreux fils de dignitaires malgaches ,qui font salon à Science Po ou à l’ENA

      Comme Salie Faye , ce ,garçon, met au service des miséres de son pays, les avancées du monde moderne,sans nier ses origines

      Son retour au pays, se , veut, une main tendue aux souffrances de son peuple,

    • 7 avril 2010 à 08:45 | saina gasy dadabe (#4061) répond à sevane

      chére madame,

      au moment de la sortie du rapport « MIVILUDES »

      http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000089/index.shtml

      sur lés dérives sectaires, de beaucoup de groupes thérapeutiques d’évolution personnelle,qui pullulent sur internet ,

      nous apprécions, votre ouverture d’esprit

      bien à vous

  • 4 avril 2010 à 08:12 | saina gasy dadabe (#4061)

    J’aime le coté « punk » de Razia,

    elle a étée invitée a la derniére session de l’émission de « Studio M » de Marijosé en cours ,que vous pourrez bientot voir sur site de l’émission,
    je l’ai enregistré , et , la mettrai en ligne sur « daily motion » si nécéssaire,patience et...

    http://tinyurl.com/yjzj8eo

    http://www.dailymotion.com/sainagasydadabe

  • 4 avril 2010 à 18:58 | MISFIT (#4085)

    Sevane, votre analyse est recherchée, intelligente , émouvante,
    mais pour moi trés édulcoré à l’eau de rose.

    La réalité du bonheur est tout autre, et se résume en une égalité simple, comme vous le suggérez à demi mot :

    BONHEUR = ARGENT

    D’accord la famille est importante, et que disent les personnes qui voient s’effrondrer leur vie ,leur famille de jour en jour,sans pouvoir faire quoique ce soit, trop cher,une vraie vie de galère.tout ce qu’ils peuvent faire c’est se tourner vers Dieu pour un avenir meilleur.
    Les enfants de riches n’ont rien à envier aux enfants de moins riches, bien au contraire.Qui ressent « le bonheur » en essayant d’économiser une piece ou un billet quand ils le peuvent, alors qu’a coté de lui des millions sont brassés dans des combines.

    Et l’on ressort cette phrase magique
    « L’argent ne fait pas le BONHEUR » ...faux..archi faux..
    c’est une phrase de riche qui à pour but de provoquer une compassion chez ceux qui n’ont rien.Quand Les riches se plaignent, les pauvres dégustent.

    Les grandes écoles préparent des genies de la finance ou l’élite de la politique, en leur inculquant des valeurs, des principes, ok super,
    resultat des milliards de bénéfice, des millions passant de main en main dans d’hypothétique projet, des continents ruinés, des ONG flouées,
    des vies gachées.l’aspect « morale » des choses, on verra plus tard, le cash doit rentrer dans les caisses c’est ça le pricipal.
    L’argent c’est le nerf de la guerre, c’est ce qui fait avancer et progresser le monde.Ne combattez pas le systeme il est rodé,profitez en, pour acquerir du BIB.

    Tout à un prix, tout s’achète , tout se négocie : les choses, les hommes, une prise de pouvoir..., le bonheur parfait,
    les pays riches exploitant les pays pauvres « ad vitam aeternam ».Ainsi est le monde, ainsi vont les choses.
    Et ceux qui sont choqués par mes dire, sont ceux qui sont à l’abri du besoin ou pire des hypocrites.

    Voici ma vision, certe simpliste mais trés efficace.

    MISFIT

    • 5 avril 2010 à 10:28 | sevane (#2781) répond à MISFIT

      MISFIT,

      D’après vous donc, les pauvres n’ont aucun espoir de connaître un jour le bonheur ? Le bonheur, pourtant, ne consiste pas à posséder mais à savoir jouir de ce que l’on a. Je ne connais pas le milieu social dans lequel vous vivez, mais vous ne pouvez pas parler au nom de tous les pauvres. Bien-sûr, je disais dans mon texte que le confort matériel contribue à la sérénité (ne plus se soucier du lendemain). Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il en prendre conscience et savoir en jouir. La preuve, la consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques est devenue quasi courante dans les pays riches alors que ces produits sont totalement méconnus dans les pays pauvres. Si vous en avez l’occasion, visitez mon pays et vous verrez des enfants marchant pieds nus et qui vous sourient. N’est-ce pas une belle leçon de vie ? Cela vous permettra de relativiser. Assistez aux fêtes familiales et vous verrez que nous avons un noyau solide. Chez nous,l’entraide est une règle. Les coups durs de la vie sont moins pénibles à supporter, plus faciles à surmonter car nous sommes entourés. Nous ne connaissons pas la solitude. Et nos vieux, on s’en occupe et n’ont pas besoin de leur dose quotidienne de Temesta. Cela dit, il serait complètement démagogique d’affirmer qu’il faut être pauvre pour être heureux. Disons plutôt que le bonheur est aussi une question d’éducation.

    • 5 avril 2010 à 12:49 | Ayna (#1971) répond à sevane

      Votre article est très...malgache. Cette douceur très entre les lignes que beaucoup ne perçoivent pas ou perçoivent mal, un peu comme de la faiblesse.
      C’est pourtant une attaque en règle contre la société de consommation et ce qu’elle a imposé comme norme avec des dégâts psychologiques énormes.

      Tuer pour un téléphone portable ou un poste de télévision dépasse l’entendement mais ça existe bel et bien. Si c’est pour manger, on pourrait ouvrir un débat sain mais pour des biens bassement matériels, cela devient beaucoup plus inquiétant pour le devenir de la société.

      Pour titiller les consciences sur les rapports aux choses, votre article est donc inattaquable !!!

    • 5 avril 2010 à 14:51 | MISFIT (#4085) répond à sevane

      ok alors pourquoi tant de Malgache partent à l’etranger, si ce n’est pour trouver une meilleure vie de « riche » et de confort, et quelle fierté de revenir au pays en disant : « Tu as vu m’a réussite » en gros tu as vu comme mon compte en banque est plein et j’en met plein la vue. Ces personnes on entièrement intégrées la société de consommation, meme mieux que les habitants du pays, leur retour à dago est impossible...ah si pour les vacances, mot casiment inconnu à dago.

      Que Dire sur les vieux des pays riches, juste que la retraite est tres plaisante à voyager, à etre bien soigné et battre des records de veilleisse, les fonds de pensions faisant leur boulot à 11% de rendement chaque année, je n’ose meme pas comparer la vie des vieilles personnes à dago.

      Les médicaments dans les pays riches sont casiment gratuit, alors pourquoi s’en passer.

      Ne vous inquiétez pas Sevane les seychelles, ile maurice, la reunion et le petit dernier mayotte ne se plaindrons jamais...et devinez pourquoi ?

  • 4 avril 2010 à 23:34 | mj-prince (#4086)

    Bonsoir à toi sevane,

    Ton message est une grande leçon de Vie et il concerne tout le monde, internaute y compris (lol). J’essaierai ainsi de m’inspirer de cette philosophie et de prendre un peu plus goût à la vie. J’ai longtemps pensé que, les malheurs sont une fatalité. Mais comme tu disais, la vie ne se vit qu’une SEULE fois alors pourquoi perdre son temps à « pleurer sur son sort », sur ses « malheurs » ou encore se faire du mal à envier les autres pour des choses que l’on a pas ?

    Pour ma part, cet article me fera réfléchir sur tout ça. Nous avons tous notre « étoile » qui veillera sur nous, et qui nous aidera à réaliser nos rêves...
    En tout cas merci à toi sevane et j’espère que tu pourras continuer à écrire...

  • 5 avril 2010 à 13:49 | michaeljackson (#2869)

    Bonjour à Sevane,

    Tout d’abord je tiens à féliciter l’auteur pour cet article car le sujet est très intéressant et fait débat notamment avec la situation actuelle à Madagascar.
    Pour ma part, j’aimerais apporter une autre vision peut être extrêmiste mais tout aussi intéressante sur la conception du « bonheur », ceci après mon séjour aux Etats-Unis. Ce n’est pas ma vision mais celle que j’ai ressentie auprès des Américains là-bas.

    Ce que je retiens de cette expérience, c’est d’une part les Américains sont toujours « positifs » même dans les pires situations (actuellement leur taux de chômage est un des plus élevés depuis la 2ème guerre mondiale et pourtant ils restent tout autant dynamiques et très confiants et surtout ils ne se plaignent jamais). Je pense que cet état d’esprit contribue fortement au bonheur.

    D’autre part, ce qui m’a frappé c’est leur folie de grandeur : on a l’impression que tout est possible là-bas. Il suffit de regarder les gratte -ciel qu’ils construisent, le nombre de voitures et de maisons / châteaux ici et là, les routes à 5 voies, les lieux de distraction etc...
    Effectivement dans cette société tout est fait pour assouvir les envies et plaisirs de chacun, et on pourrait penser que les gens sont malheureux. Pourtant ils ne semblent pas être si malheureux que ça ! Il suffit de voir les gens manger les Junk Foods avec autant d’appétit et sans complexe. Là-bas l’obésité n’est pas du tout un complexe, au contraire chacun est libre de manger de consommer autant qu’il veut quand il veut. Je pousse bien sûr l’image à l’extrême mais ce que je voulais montrai par cet exemple c’est que l’essentiel n’est pas ce que pense les gens de vous mais comment chacun pense de soi-même. Et je pense que c’est ne leçon à retenir pour les mlgaches : l’essentiel ce n’est pas de savoir combien l’autre a mais combien toi tu as.

    Enfin la dernière chose qui m’a le plus marquée positivement, c’est la richesse et la diversité de la société américaine. Pour moi être Américain ce n’est ni être WASP, ni black, ni latino, ni chinois, ni indien...mais c’est tout ça. Et s’il y a un élément commun entre toutes ces éthnies / immigrés c’est leur soif de réussite. En effet la plupart partent de rien mais finissent tout de même à aboutir à quelque chose car le Pays leur donne le moyen de réussir. Contrairement aux idées reçues il est très fréquent que les meilleures universités aillent chercher et offrir des bourses aux étudiants des minorités (moyennant bien sûr des bons résultats) alors que seuls 23% des américians peuvent accéder aux études supérieures. C’est cette faculté de donner les moyens et les chances à chacun qui fait vivre le pays et donne l’espoir à tous ces immigrants.
    Et je pense que la première qualité d’un gouvernement, ce n’est pas tant de pouvoir divertir le peuple pour les rendre heureux mais c’est surtout la capacité à donner de l’espoir / rêve à chacun et aux générations futures.

    Je ne dis pas que tous ces éléments sont suffisants pour apporter le bonheur au peuple mais je pense qu ils sont essentiels. Je pense qu’on a tous chacun de nous une envie de réussir un jour pour être totalement heureux et si notre pays ne le permet pas alors il faudra aller chercher ailleurs...

    • 5 avril 2010 à 19:54 | sevane (#2781) répond à michaeljackson

      Hey MJ !

      Je croyais que vous étiez mort ! Dois-je conclure que vous m’avez écrit depuis l’au-delà ?

      De votre commentaire, je retiens 2 points intéressants :

      1. Le mental est essentiel

      2. Les dirigeants ont un rôle à jouer dans l’accroissement du BIB des citoyens : « donner de l’espoir / rêve à chacun et aux générations futures »

      Merci pour ce témoignage et revenez quand vous voulez.

  • 5 avril 2010 à 18:03 | Doyemi (#4090)

    Il paraît qu’Ulysse a été l’homme le plus heureux du monde et qu’Epicure nous a appris la notion du plaisir.Mais en parlant du bonheur, nous faisons souvent allusion au plaisir.
    Le plaisir est souvent assimilé aux choses matérielles, ce qui reflète en majorité l’image de la société de consommation telle que la nôtre.Notre équilibre psychologique en dépend, et souvent en reste marqué.

    Mais qui, de mon époque, oserait dire qu’on n’éprouvait pas un réel plaisir avec nos jeux d’antan, qui n’avaient pas la sophistication des jeux vidéos des gosses d’aujourd’hui(calèche, billes,bandy sy raolina...) ?

    Le bonheur, ce n’est assurémént pas la consommation à outrance, mais l’équilibre entre les besoins du corps et de l’esprit. Car l’homme vraiment heureux ne peut être que l’homme qui sait apprécier les choses simples de la vie (un coucher du soleil, des chants d’oiseaux ou d’un ruisseau, la sérénité de la nature...).

    Certains me diront que ça reste encore des préoccupations bourgeoises, qu’il y a un prix à payer pour la sérénité. Mais nous avons tout pour être heureux : tout est dans la tête, c’est le problème du verre à moitié vide ou à moitié plein.

  • 5 avril 2010 à 18:10 | Doyemi (#4090)

    Heureux qui comme Ulysse... A ne pas confondre avec un « imbécile heureux », un putschiste parvenu...

  • 5 avril 2010 à 19:28 | nirina (#3722)

    En effet, c’est raffraichissant... mais il faut qd meme reconnaitre que c’est difficile de parler de bonheur qd on n’a pas de boulot-surtout si les deux pers du couple deviennent d’un coup chomeurs- avec 2 enfants et pas de perspective d’amelioration rapide de la situation en vue ! Je suis d’accord que il faut profiter du moment present, des petits moments de bonheur avec la famille etc etc... mais il faut aussi donner un temps pour mediter sur les malheurs et les erreurs, et se relever apres... J’admire ta tante mais je ne pense pas qu’elle aie un coeur de pierre, je pense que c’est sa maniere d’etre malheureuse, sinon elle accumule qlq part, et cela explosera un jour ou l’autre.
    Et je suis aussi tout a fait d’accord sur le fait que DONNER rend heureux ! Cela fait partie de notre probleme a Mada, c’est qu’on veut tjs RECEVOIR plus que ce que l’on donne:dony tapany andoha erany sns. ce qui fait que l’on ne fait jms rien de gratuit, tjs penser aux avantages avant de faire qlq chose pour qlq’un. Dommage, puisque je peux vous assurer que donner sans compter rend heureux et c totalement vrai que ny soa atao levenambola !
    Alors pour moi, profitons du moment present, mais aussi relevons-nous contre ce qui n’est pas bien !!! Changeons ce qui peut l’etre et donnons sans compter ce que nous pouvons:argent, coup de main, amour, amitie, sourire... Faisons comme toutes ces communautes solidaires qui s’entraident pour que personne ne soit la honte de toute la communaute !!Aza miandry ny hafa fa atombohy aminao eeee !

  • 5 avril 2010 à 22:21 | Riandrano (#4089)

    Avec la vie occidentale qu’on mène si loin de Madagascar, j’avais besoin de lire ce genre d’article pour me remettre les idées en place ! En effet, tout nous pousse à penser que le bonheur c’est... c’est quoi déjà ? ah oui, c’est ce truc qui se mesure en Euro et autant que possible avec plein de zéros, car avec ceci, la porte du paradis s’ouvre à nous !
    Cette image nous est tellement ancrée dans la tête à coup de matraque publicitaire que l’on oublie les valeurs fondamentales du bonheur, qui n’est rien d’autre que d’apprécier les petites choses de la vie. Se dire par exemple qu’on a de la chance d’avoir un mari, ou une femme, d’avoir des enfants et pourquoi pas d’avoir un animal chez soi... Se dire qu’on a de la chance d’être en bonne santé, de penser qu’on a encore ses parents en vie. Et oui, c’est vrai, on peut se créer son bonheur tous les jours sans attendre « d’en obtenir suffisamment » de cette quête qui nous pousse tous à nous lever tous les matins. Car ne nous voilons pas la face, « ny vola no hozatry ny fiainana ». Mais on peut tout de même ne pas tout noircir, sans !

    Merci Sevane !

  • 9 avril 2010 à 08:26 | Denis Diderot (#4104)

    « Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ce soit de l’arrivée, et non du départ de ces hommes ambitieux et méchants : un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voyez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l’autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux. Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. O Tahitiens ! mes amis ! vous auriez un moyen d’échapper à un funeste avenir ; mais j’aimerais mieux mourir que de vous en donner le conseil. Qu’ils s’éloignent, et qu’ils vivent. »
    Puis s’adressant à Bougainville, il ajouta : « Et toi, chef des brigands qui t’obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive : nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d’effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n’es ni un dieu, ni un démon : qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? Orou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l’as dit à moi, ce qu’ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien débarquait un jour sur vos côtes, et qu’il gravât sur une de vos pierres ou sur l’écorce d’un de vos arbres : Ce pays appartient aux habitants de Tahiti, qu’en penserais-tu ?... Tu n’es pas esclave : tu souffrirais la mort plutôt que de l’être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t’emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu’il n’ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t’avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t’avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. »Laisse nous nos moeurs ; elles sont plus sages et honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons plus troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir. Tu es entré dans nos cabanes, qu’y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu’où tu voudras ce que tu appelles les commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s’arrêter, lorsqu’ils n’auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l’étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu’il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t’agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer : ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques."

  • 13 avril 2010 à 00:43 | Real (#4125)

    Je me retrouve dans beaucoup de passages de votre texte, et même si parfois cela peut paraître un peu naïf, je suis également cette philosophie, avec toutefois quelques exceptions, car si j’écoutais mes envies de bonheur, je claquerai directement la porte de mon bureau pour partir sur les îles :p
    Mais comme beaucoup de choses, ce ne serait qu’éphémère, et en respectant mes envies, j’en obtiendrai finalement l’effet inverse.. m’étonnerait que j’arrive à vivre d’amour et d’eau fraîche toute ma vie ! :p cruel paradoxe ! Alors qu’on peut trouver le bonheur quand on ne le cherche plus.. Du coup, peut-être qu’il ne faut pas se forcer à avoir du bonheur, de peur de le faire fuir ? ... ;)

    Comme vous l’avez dit également, certains se lassent de tout en quelques instants, d’autres sont dotés d’une capacité d’émerveillement illimitée.. Comme vous, je pense donc que nous ne sommes pas égaux face au bonheur, cela doit dépendre de notre milieu, expérience, évènements marquants de la vie...

    Enfin, l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue pour ceux qui en ont peu ! tout est une question de dosage.. et il vaut mieux toujours partir de peu, pour arriver à plus..

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