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Editorial

Avortement ...

jeudi 31 janvier 2008 | Manjaka Hery

L’Eglise Catholique Romaine condamne toute forme de légalisation de l’avortement, et la tendance universelle incite à la libéralisation des femmes, deux points de vue, deux arguments. Ce qui est sûre c’est que la vie est si chère aux yeux de tout être humain. On dit que seul Dieu a le droit d’ôter la vie à quelqu’un. Et la loi aussi ne permet pas à quiconque de tuer quelqu’un sans sa permission. Mais est-ce qu’on parle déjà d’être humain lorsqu’il s’agit d’un fœtus ? Les Catholiques répondent par l’affirmative. Qu’en est-il alors de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) ? Les juristes malgaches qu’on a interrogés perdent leur latin face à la question de commencement de la vie pendant la période de grossesse. La loi permet-elle à un enfant d’avoir une existence juridique dès sa conception à chaque fois qu’il y va de son intérêt ? Ce qui permet aussi de faire un débat sur le début de la période d’existence d’un avortement. Le code pénal fait seulement la distinction entre avortement et infanticide, le meurtre d’un nouveau né, article 300.

Quid de la protection de la vie et de l’honneur de la femme, face au droit à la vie de l’enfant qu’elle va mettre au monde ? Beaucoup de femme n’ont pas voulu être enceintes. Il y a celles qui ont été emportées par la folie sans se soucier des conséquences de leurs actes. Que celui ou celle qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. Mais il y a celles qui sont victimes des caprices d’autrui. Au Rwanda, des femmes victimes de viol ont demandé l’autorisation de se faire avorter pour protéger leur honneur, mais elle n’ont pas eu gain de cause. On se passera des commentaires sur la vie des enfants qui vont naître de ces femmes violées.

Il y a aussi des femmes qui ont voulu avoir un enfant mais qui ont un problème durant sa période de grossesse. On parle cette fois ci de l’avortement thérapeutique. Si une femme doit avorter pour cause de complication de grossesse, a-t-elle le droit de sacrifier la vie de sa future progéniture au bénéfice de la sienne ? Beaucoup de médecins ont déjà dû faire un choix difficile entre conservation de la vie de la mère ou celle de l’enfant dans son ventre.

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