Un responsable du service Réanimed de la Hjra d’Ampefiloha rapporte que son service soigne un comateux alcoolique presque tous les matins. Car il faut savoir que la mort survient dans les 48 heures qui suivent l’intoxication éthylique, surtout si le malade n’a pas été soigné. Souvent, la couche pauvre de la société en est la principale victime. A cause d’un excès, le buveur souffre d’une grave hypoglycémie étant donné que la réserve de glucose dans son foie est totalement épuisée à cause de l’alcool. Pour les riches et bien nourris, l’alcool qu’ils ont bu, même en grande quantité, n’a pas de répercussions directes sur leur organisme.
Agités...
Un jour, dans le taxibe 119, un jeune homme aux oreilles rouges comme une pivoine parle tout seul, haut et fort. Il profère des menaces assorties de grots mots où il est question de tuer untel individu lambda. Sans conteste, il a bu. C’est le genre d’alcoolique dit
« agité ». En général, le service de réanimation toxicologique de l’urgence n’admet pas cette catégorie de buveur. A la rigueur, il leur accorde le premier soin avant de les transférer vers d’autres services plus adéquats. Le traitement accordé consiste à les administrer une bonne dose de calmant surtout quand l’individu en état d’ébriété se montre turbulent ou agressif. Pour le moment, les comas éthyliques continuent d’accaparer une bonne partie du temps du personnel soignant dans les locaux de l’urgence de la Hjra. Peut-être la pauvreté rampante y est pour quelque chose !
