Au retour de son fructueux voyage en Allemagne, suivi d’un crochet à Paris où il a rencontré son homologue Sarkozy, le président Ravalomanana a mis en garde ceux qui veulent déstabiliser le régime. Il est vrai que durant son absence, l’opposition radicale n’a pas cessé de se réunir pour adopter de nouvelles stratégies (...) Il y a eu aussi la descente de son ancien conseiller spécial, Lecacheur, à Analakely (...) Sans oublier les habituels troubles à la cité U d’Ankatso, aggravés par une « prise d’otages »... C’est dire que le climat politique est assez délétère actuellement. A preuve, l’ajournement du concert de Rossy, cet artiste dont les chansons seraient un tantinet subversives aux oreilles de certains (...) Mais les sénatoriales y seraient aussi pour quelque chose avec ces maires destitués après avoir été élus officiellement (...)
« Attention, ne nous provoquez pas », a martelé le chef de l’Etat à l’endroit des éventuels fauteurs de troubles. Un sérieux avertissement qui ne doit pas être pris à la légère même si pour le moment, il n’y a pas encore d’arrestation ni des interventions musclées des forces de l’ordre.
Pour en revenir aux élections de demain, elles ne concernent que les grands électeurs à majorité TIM et de quelques indépendants. Mais quoi qu’il en soit, elles seront lourdes de conséquences car une certaine division se dessine déjà entre les sénatoriables. En plus, il y aura un remaniement du gouvernement après et les pronostics vont bon train. Aussi, les ministres adoptent-ils un profil bas actuellement vu qu’un excès de zèle peut leur nuire et la prudence est de mise.
Attention ! Motus et bouche cousue, mesdames et messieurs, laissez faire le président dont l’une des ses prérogatives est de démettre ou nommer qui il veut.