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Société

Assassinat sur mer d’un ressortissant français à Mahajanga

mardi 3 août 2010 |  5577 visites  | 3 commentaires 
Le Chef de Région Boeny, le Procureur de la République à Mahajanga, et le Commandant de Groupement de la Gendarmerie de Mahajanga lisant le plan d’attaque.

Le dimanche 1er Août 2010, vers 13h30, le commandant de la Brigade du port de Mahajanga a reçu une alerte du Consulat de France à Mahajanga concernant l’assassinat sur mer d’un ressortissant français Jean Noël Sauvageot, résidant à Marosakoa aux environs de l’embouchure du fleuve Mahajamba. Se saisissant d’une des vedettes rapides du Service de la surveillance des pêches au Port Schneider Mahajanga, les éléments de la gendarmerie se sont rendus tout de suite sur le lieu du crime. Le soir même, ils ont capturé 3 des bandits présumés responsables de cet assassinat dont l’un est un Adjudant chef de la gendarmerie en fonction dans la CIRGN Mahajanga. Ces bandits capturés à bord d’une vedette de pêche de la Sogediproma, Salelo IV sont ramenés tout de suite à la Brigade de Mahajanga. Il est à noter que vendredi dernier, la Sogediproma avait déclaré à la Brigade de la Gendarmerie de Mahajanga la disparition de cette vedette Salelo IV.

Les objets volés de chez Jean Noël.

Selon les informations recueillies auprès de la Gendarmerie, ce français assassiné âgé de soixante ans était un opérateur économique possédant une grande concession agricole à Marosakoa, et vivant en concubinage avec une femme malgache. L’homme était communément connu sous le nom de Jean Noël. Ce dimanche même, à bord de son yacht privé, Paprika, qui lui servait en même temps de résidence à Mahajanga, il était alerté par son gardien que son domicile à Marosakoa avait été cambriolé par des bandits qui avaient pris fuite avec leurs butins à bord d’une vedette. Jean Noël accompagné d’un matelot avait commencé à rechercher en mer et ils avaient aperçu au large une vedette qu’ils avaient rattrapée et accostée tout de suite. Sur cette vedette Salelo IV se trouvaient 3 personnes dont un gendarme en tenue civile que Jean Noël connaissait et à qui il avait raconté le cambriolage survenu chez lui. C’était l’Adjudant chef cité plus haut.

Jean Noël a reconnu également que les objets entassés sur le plancher de Salelo IV étaient les objets volés de chez lui. Après une discussion avec le gendarme, Jean Noël a demandé au matelot d’aller chercher une corde plus solide dans la cale pour attacher et remorquer la vedette SALELO IV par le Paprika. Alors que le matelot était dans la cale, un coup de feu a retenti dehors ; il n’a pas bougé en entendant des voix qui voulurent l’avoir lui aussi. Mais d’autres voix répliquèrent de quitter les lieux au plus vite. Après un long moment de silence, le matelot était sorti de la cale et trouvait son patron Jean Noël gisant dans une flaque de sang, encore vivant mais sans plus d’espoir. Il avait reçu une balle par derrière sur son crâne, balle qui est ressortie par devant entre les deux yeux. Le matelot a alerté tout de suite la compagne de son patron qui était à Mahajanga et celle-ci a informé à son tour le Consul de France à Mahajanga.

Lors de l’inventaire des objets volés sur la Salelo IV à la Brigade de la Gendarmerie, à part un moteur hors bord et quelques fûts contenant du carburant, l’on a remarqué qu’il n’y avait pas d’objet de valeur : des boites d’allumettes, un rouleau de papier de toilette, un filet de pêche, 2 vieux matelas éponge, des gilets de sauvetage et une cage de piège à rats, et des tas de d’effets de maison. Sur les bandits, l’on a découvert une kalachnikov qui sentait encore la poudre, une quinzaine de balles, 5 téléphones portables, des puces de téléphones et des outils de mécanicien, des tas de papier parmi lesquels un plan d’attaque préétabli où figurent le nom de Jean Noël et les itinéraires que devraient prendre les bandits avant et après l’action et le point où devrait se passer l’action, qui est à Marosakoa.

D’après l’enquête qui est en cours d’autres bandits auraient été sur la Salelo IV et auraient pu s’enfuir avant l’arrivée des gendarmes sur le lieu du crime ; ils sont encore en cavale et la recherche est déjà lancée par la gendarmerie de Mahajanga dont l’un des responsables du commandement a déclaré qu’ « il n’y aura aucun état d’âme pour ce qui est du cas de notre élément, certes c’est une honte pour le corps mais pour nous un bandit c’est un bandit, il sera traité comme tous les criminels de son genre ».

Recueilli par Valis

3 commentaires

Vos commentaires

  • 3 août 2010 à 10:07 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Assassinat dîtes-vous ou accident de parcours !!

    Un gendarme est cité dans l’affaire (élément de l’Autorité Publique Malgache hors service) alors « PAS D’INTERPRETATION ABUSIVE ou TENDANCIEUSE ».

    Mes condoléances au Consulat de France à Majunga

    VIVE LA COOPERATION FRANCE/MADAGASCAR

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 5 août 2010 à 10:56 | BRUNEAU (#3303) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      L’abominable assassinat d’un ressortissant français à Mahajanga a pour ainsi dire fait hérisser les poils de l’échine de la population locale.
      Mais quand les premiers éléments des enquêtes judiciaires ont dévoilé que c’est un Gendarme qui a tiré à bout portant contre ce Français, la psychose a vite fait d’atteindre son paroxysme dans cette Cité des Fleurs.

      http://info-premier.blog4ever.com/blog/lire-article-414508-1869212-l_assassinat_d_un_francais_____evasion___du_gendar.html

      Il était attaché à un pied par des menottes fixées à une simple étagère d’une soixantaine de cm de hauteur, en bois et non scellée. Ses mains étaient également menottées.
      Un trombone reste le seul élément témoin de cette fuite. Le prisonnier l’aurait utilisé pour déverrouiller ses attaches. Puis, ayant profité du sommeil apparemment très profond de ses gardes, il serait sorti tranquillement par une fenêtre.

  • 3 août 2010 à 15:33 | Ranarivelo (#3105)

    C’EST TRISTE ET PAS DE MOT POUR QUALIFIER CET ACTE HORRIBLE ET INHUMAIN. AU PIRE, ON VA DIRE, L’ASSASSIN POURRAIT PEUT-ÊTRE LE RACKETER OU VOIRE LE FAIRE MAL MAIS IL NE LUI APPARTIENT PAS DE LUI OTER GRATUITEMENT LA VIE. Cet assassin mérite une punition digne de son acte. Mes condoléances à la famille du défunt !

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