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Politique

Diaspora tuléaroise

Appel à la communauté internationale

vendredi 18 mai 2007 | RAW

Suite à l’évolution de la situation socio-politique à Madagascar, la Diaspora de la province de Tuléar en France a alerté la communauté internationale par une lettre dénonçant tout particulièrement « la méthode de gouvernance du régime actuel, peu respectueuse des valeurs culturelles et historiques du Peuple Malgache. En effet, la violation par les tenants du pouvoir du choix du peuple Malgache au dernier référendum, par le truchement d’un tripatouillage éhonté des résultats en faveur du « oui » a conduit à la suppression des provinces autonomes, base culturelle d’une riche diversité, elle-même socle de l’Unité Nationale ».

Dans son contenu, la lettre attire également l’attention de la communauté internationale sur la pratique politique qui continue de mettre « La liberté du citoyen Malgache au bout du canon » par des « arrestations arbitraires et des fusillades d’autant plus que les étudiants ne faisaient que revendiquer des conditions sociales et matérielles moins pénibles (la fin du délestage) en vue de la préparation de leurs examens ».

Arrestations illégales

En ce qui concerne l’arrestation de parlementaires que le pouvoir lie à la grogne sociale, la Diaspora Tuléaroise adresse ses remerciements aux différents responsables à l’origine de la libération de certains élus tout en réitérant leur exigence de libérer ceux qui restent actuellement en prison. Effectivement, il est manifestement illégal d’avoir procédé à leur arrestation alors que les faits qui leur sont reprochés ont été commis avant la publication et la promulgation de la nouvelle loi constitutionnelle du 27 avril 2007.

Ce qui laisse entendre que les dispositions de la Constitution version 1998 sur l’immunité parlementaire étaient encore applicables au moment des faits et ce, conformément aux dispositions de l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (5 fructidor de l’an III) et celles de l’article 8 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 en ces termes : « Nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement à l’acte à lui reproché ». N’ayant pas été déclarées par le législateur expressément rétroactives, les dispositions de la nouvelle loi constitutionnelle ne peuvent en aucun cas l’être, car elles sont plus restrictives par rapport aux droits de ces parlementaires.

Du « devoir d’ingérence »

A la fin de sa lettre, la diaspora tuléaroise de France a mis en relief que l’opposition à Madagascar est harcelée, persécutée et menacée à tout moment d’emprisonnement pour délit d’opinion. Elle n’a pas omis d’y spécifier « l’incompétence du président mal élu, faisant sombrer le peuple Malgache dans une pauvreté absolue et sans précédent ! »

Elle engage en conséquence la communauté internationale à assumer entièrement son « devoir d’ingérence » afin que l’animosité grandissante ne dégénère en conflit tribal ouvert tel qu’on le laisse se passer en d’autres pays d’Afrique.

Elle a clairement spécifié aux destinataires de la lettre que « la protection internationale des Droits de l’Homme ne peut se réduire à une simple affaire de contexte et d’intérêts économiques et/ou stratégiques ».

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