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Socio-politique

Commémoration du 07 février 2009 à Ambohitsorohitra

Andry Rajoelina s’attaque aux politiciens

vendredi 8 février 2013 |  3099 visites 

Comme tous les ans, Andry Rajolelina et l’Association des Victimes du 07 février (AV7), ont commémoré la tuerie devant le Palais d’État d’Ambohitsorohitra.

Dans son discours, le président de l’AV7, Boana Jean Pierre Razafimandimby, a expliqué que c’était « une lutte pacifique, accueillie par des tirs sans sommation ». L’orateur réclame justice. Et déclare que l’AV7 attend impatiemment le verdict du tribunal sud-africain qui est saisi de l’affaire.

Au nom de ses pairs, le président de l’AV7 a insisté sur les poursuites judiciaires déjà engagées sur cette affaire : « nous lançons un appel solennel à l’endroit des autorités et les défenseurs des Droits de l’Homme à nous soutenir dans cette procédure ». Une projection du film sur cette tuerie du 07 février 2009 a été faite.

Dans la foulée, les membres de l’AV7 se disent particulièrement attristés suite à la décision de Andry Rajoelina de ne pas se porter candidat à la course à la magistrature Suprême : « nous nous demandons : qui pourra veiller sur nous et apporter le changement à Madagascar ? Mais si c’’est pour l’intérêt de la Nation, nous vous assurons notre indéfectible soutien. Beaucoup, dans cette Transition dite consensuelle, ignorent le crime perpétré le 07 février 2009. Nous sommes extrêmement jaloux de la mémoire des martyrs qui ont perdu leurs vies au nom du patriotisme. Que chacun prenne ses responsabilités. La Transition doit organiser les élections qui constituent sa principale mission ».

Dans son allocution, le président de la Transition, a rappelé les valeurs de la lutte pour le changement menée en 2009. « Certains dirigeants actuels, désignés grâce à la Feuille de route, ne connaissent même pas les valeurs de la lutte que nous avons menée ensemble. Je viens juste d’arriver au pays après avoir effectué des missions aux États – Unis et en France. Personne ne peut m’empêcher de venir sur ce lieu parce que les luttes pour le changement sont, en ce qui me concerne, d’une grande importance », a-t-il déclaré.

En abordant le sujet des élections, le Chef de l’État a rappelé que « Un rendez–vous a été donné au peuple malgache. Ce n’est pas le président de la Transition qui a fixé la date mais ceux qui ont été mis sous la pression de la Communauté Internationale. J’ai été étonné d’apprendre le report des élections. Personnellement, j’estime qu’il s’agit d’un non respect du peuple malagasy. Tant qu’il existe encore des calculs politiques emprunts d’égoïsme, le pays restera au fond du gouffre », martèle-t-il.

Toujours sur le chapitre électoral, le président de la Transition de se demander « combien de nos politiciens sont vraiment dictés par le patriotisme pour se soucier du bien–être de la population ? J’ose affirmer qu’aucun de ceux qui ont déjà annoncé leurs candidatures ne sont pas animés par ce patriotisme étant donné qu’ils font encore preuve d’égoïsme et se livrent à des calculs politiques en tout genre. Certains individus sont même capables de trahir sans état d’âme. Il ne faut pas se décourager, l’histoire se poursuit. Aujourd’hui, je confirme l’appel solennel que j’ai fait l’année dernière à l’endroit des politiciens. Il est temps d’arrêter d’infantiliser la population. Si j’ai décidé de me retirer des prochaines élections, c’est pour éviter le trouble susceptible de provoquer une effusion de sang. Car certaines personnes, aujourd’hui, concoctent des actes de déstabilisation. Il est inconcevable qu’au début de cette crise, un malgache ait osé faire appel à des armées étrangères pour s’attaquer à ses propres compatriotes et ce, uniquement par soif du pouvoir. Je n’accepterai jamais l’effusion de sang. De par ma décision de non candidature aux prochaines élections, j’ai donné l’exemple aux politiciens malgaches en leur démontrant que le patriotisme doit être au dessus de tout, mais également afin d’éviter de tomber dans le piège de la guerre civile, ainsi que pour consolider l’unité nationale ».

Revenant à la commémoration 07 février 2009 en particulier sur la poursuite judiciaire contre les auteurs de ce crime, Andry Rajoelina a indiqué : « les amendes déjà prononcées par la Justice au bénéfice des victimes du 07 février doivent être versées le plus tôt possible », avant d’annoncer solennellement que les aides dont bénéficient ces victimes « se poursuivront et seront encore versées durant les cinq (5) années à venir ».

Recueilli par Bill

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