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Litiges fonciers

Ampanataovana en ébullition

mardi 20 mai 2008 |  403 visites  | Franck Raj

Ampanataovana, qui fait partie de la localité d’Ambatofotsy Ambohimalaza miray, est un petit hameau d’une vingtaine de maisonnées sur la RN2 (PK14). Il occupe le versant d’une petite colline au sommet de laquelle se niche le séminaire des frères capucins. Et voilà que ça fait maintenant plus de 60 ans que ses habitants ont pris racine sur ces terres. Ce sont en majorité des paysans qui y possèdent des vergers. Pour le fokonolona donc, les terrains d’Ampanataovana sont considérés comme
« Solampangadin-drazana » ou terres ancestrales.

  • « Lovan’Ineny »

Mais en 2002, un certain R.H. se disant le propriétaire du domaine débarque sur les lieux. Il a voulu, selon les habitants d’Ampanataovana, faire la reconnaissance du terrain. Il était accompagné de trois topographes. Entre-temps, il aurait pris de force un champ de manioc à une tierce personne pour en faire une ferme de volailles moyennant 6000 Ar à titre de location. Quand l’équipée arrive devant Ampanataovana, poursuit l’ensemble des habitants de cette localité, l’individu a demandé à Samuel Andriambelo, le président du CLS du fokontany à propos de ce petit village. Celui-ci lui a répondu qu’il ne peut guère toucher cette localité car elle appartient à ces paysans depuis 1919. En entendant cela, R.H. a simplement déclaré qu’il s’agit de ses terres qu’il a baptisées « Lovan’i Neny ». Pour justifier ses paroles, il aurait arboré un certificat juridique. « Je me trancherai la gorge si vous possédez pareil document », a-t-il déclaré à l’endroit des paysans, rapporte un des membres du village. Si au début clame cette assemblée de villageois, la mesure d’expulsion ne devait concerner que 7 toits, elle touche maintenant la totalité du village. Depuis lors, se plaint-elle, il a multiplié les actions visant à expulser les habitants de leurs terres et de leurs maisons.

Pire, à en croire ces paysans, ils seraient menacés de payer des dommages et intérêts parce que le soit-disant propriétaire à leur avis, a recouru aux services de huissiers qui parlent même de raser les habitations et les vergers avec un bulldozer. En tout cas, « Il se dit propriétaire alors qu’il confond tous les noms du village dont il parle. », a dit Samuel Andriambelo.

Face aux pressions qu’ils subissent, les ruraux n’ont aucune intention de céder. Des habitants du village ont déjà obtenu un Grosse du tribunal en 1995. Seule la situation de chômage technique a empêché de faire la reconnaissance. Aux yeux des villageois, ce genre de situation est impossible d’où leur protestation jusqu’auprès de la Bianco.

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