- Le Conecs, par la voix de son président André Ramaroson, se fera entendre ce jour.
La société Le Quartz, la Fedmines ainsi que le Conecs vont se livrer cet après-midi à un véritable
« Ampamoaka », un grand déballage. Ils convient ainsi la presse au siège de l’entreprise à Manakambahiny où ils donneront les détails sur l’affaire à l’origine de ce feuilleton. Ils l’ont déjà promis hier dans un communiqué assez éloquent sur leur état d’âme du moment. En tout cas, jamais une organisation patronale n’a autant réagi aux agissements du pouvoir contre un de ses membres. « L’Etat de droit ne doit pas être uniquement un slogan juste clamé pour attirer les bonnes grâces de la communauté internationale mais vérifiable et quantifiable dans les actes de gouvernance de tous les jours », lit-on à la conclusion du communiqué. C’est ce qu’on appelle « dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ».
Représailles
En vérité, la société Le Quartz s’est trouvée dans le collimateur du pouvoir au lendemain de la publication par voie de presse de l’arrivée sur le sol réunionnais d’une gangue de gemme renfermant du béryl vert que l’imagination populaire présente comme de l’émeraude. Les enquêtes menées par les douanes malgaches et françaises ainsi que les décisions de la justice ont établi le caractère légal et officiel de la transaction. En dépit d’une action en justice du gouvernement malgache en vue de faire revenir le gros caillou, la justice française, moins corrompue qu’ici, a confirmé la légalité des opérations et a autorisé à ce que « l’émeraude » soit rendue à son propriétaire légitime. Elle se trouve actuellement en Asie. Tout ceci n’est pas du goût des plus hautes autorités malgaches. Lesquelles ont procédé à l’arrestation de la gérante du Quartz en guise de représailles. La suite, et non la fin, c’est pour cet après-midi à Manakambahiny.
