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Adaptation de l’agriculture et de l’alimentation au changement climatique

vendredi 21 octobre 2016 |  1666 visites  | Randria Maeva

Au mois de septembre 2016, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a alerté sur la situation alimentaire à Madagascar. Environ 1,9 million sur les 23 millions d’habitants recensés en 2015, à Madagascar, ont une alimentation pauvre. La région du Sud est la plus touchée. D’après le résultat de l’analyse sur l’insécurité alimentaire, menée du 26 Septembre au 6 Octobre 2016 dans le Sud de l’île, environ 43% des ménages sont menacées par la faim. Au mois de juillet 2016, 22% des ménages prennent un repas par jour et 18% des ménages ne mangent pratiquement rien dans la journée tandis que 30% ont recours à d’autres stratégies de survie, vendent leurs biens ou mendient. Le phénomène El Nino en est la principale cause avec la sècheresse intense qui détruit les récoltes et affecte le bétail. Les agriculteurs, les pêcheurs et les éleveurs n’arrivent plus à obtenir de meilleures récoltes et de produits pour combler leurs propres besoins et ceux de la population.

Une agriculture durable pur une alimentation saine

Il est ainsi important de renforcer le système agricole et adopter un nouveau système d’adaptation par rapport au changement climatique. « Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi » : c’est le slogan de la Journée Mondiale de l’Alimentation cette année 2016. Marquée chaque année le 16 octobre, la célébration s’est déroulée dans différentes régions de Madagascar comme à Anjozorobe pour la région Analamanga, le 17 octobre 2016 ; la région Diana a aussi célébré la Journée. Le thème tient compte du renforcement de la capacité d’adaptation de la population face au changement climatique. Cela se réfère à l’encouragement de la pratique de l’agriculture durable, comme la diversification de culture dans une saison et sur une même surface, la préservation des ressources naturelles, et la pratique du recyclage sans rien gaspiller. Les récoltes pourront aussi être améliorées si les structures appuient les agriculteurs et améliorent ainsi chaque condition : infrastructure, marché, organisation,… La direction régionale de l’agriculture a annoncé lors de la journée, la réouverture d’un centre semencier à Anketrakabe, fournissant aux agriculteurs de bonnes semences de riz.

Rappelons que la Journée Mondiale de l’Alimentation, se consacrant aux actions de lutte contre la faim, est célébrée depuis 1979. A part les débats, une opération de Télé Food a été organisée, pour financer les petits projets de développement pour l’éradication de la faim. Si cela aura un impact sur la vie de la population menacée, surtout celle qui erre dans les rues de la capitale, à la recherche de nourriture dans les bacs à ordures. Pendant que les grands discours sont prononcés, cette catégorie de population de plus en plus nombreuse, vit une autre réalité.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 21 octobre 2016 à 13:48 | Vohitra (#7654)

    « …Cela se réfère à l’encouragement de la pratique de l’agriculture durable, comme la diversification de culture dans une saison et sur une même surface, la préservation des ressources naturelles, et la pratique du recyclage sans rien gaspiller… »

    Dans le cadre du Plan National d’Actions Environnementales (PNAE), la Banque Mondiale a financé dans le cadre de l’IDA les programmes environnementaux phases I, II, et phase III depuis 1990 jusqu’à maintenant. Et les mesures d’ordre techniques citées supra en font partie dans plusieurs composantes ; au bas mot, Madagasikara avait reçu à titre de prêts au moins USD 300 million pour mener des actions dans ce sens, pour arriver à des résultats proches du néant, presque rien, du fiasco total, c’est une dette toxique que les générations futures auront toujours à payer…

    Si vous avez le courage et volonté de lire les rapports d’évaluation de ces programmes environnementaux, observez qu’à chaque fois qu’il y a une évaluation négative de la performance des actions d’un programme, les réponses correctives ne consistent qu’à des éternels changements d’indicateurs et de redéfinition d’objectifs et ce jusqu’à l’épuisement des fonds disponibles, c’est dommage ! et les formations et visites à l’extérieur des responsables, les véhicules tout terrain, les prestations de services bidon…

  • 21 octobre 2016 à 14:04 | Saint-Jo (#8511)

    Ah ! Je jurerais que la ramatt’ qui repique les ketsa ( jeunes plants de riz ) , au centre sur la photo , est Ramatoa Rasoaenintsoa , l’épouse d’Ingahy Rakatozafy .
    Ces deux époux sont des compatriotes de village .
    Lui est champion dans le maniement de l’angady ( bêche ) , et elle un as du repiquage de plants de riz .
    Ingahy Rakotozafy aime bien mettre des alevins de carpes dans ses rizières juste après le repiquage .
    Il les récupère à la moisson . Les alevins sont alors devenus des poissons de taille respectable .
    Ingahy Rakotozafy et Ramatt’ Rasoaenintsoa forment un couple est bien assorti !

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