C’est avec émotion qu’ils ont reçu la décision de la justice de les relaxer tous d’un seul coup avant-hier au tribunal d’Anosy. Toutefois, ils ont risqué la peine de mort. En effet, l’an dernier, un distributeur de crédits Celtel pour téléphone portable à Betongolo a été attaqué par deux hommes armés. Plus de 5 personnes dont un certain Mômô, tous travaillant au sein de la même société, ont été par la suite pointés du doigt comme complice. Leur accusateur n’était autre que le couple gérant. Les principaux inculpés ont donc comparu devant la barre hier avec une forte présomption qui semble concourir pour les enfoncer un peu plus dans cette affaire obscure.
Défection
D’abord, une succession de coïncidences malencontreuses. Il s’avère que certaines recharges vendues à profusion à Toamasina quelques jours après le braquage à Tanà étaient défectueuses. Or justement, Mômô, accompagné de quelques collègues revendeurs, est descendu dans la capitale Betsimisaraka pour y soigner sa mère gravement malade. Il a donc été logique et surtout facile pour les patrons de les accuser comme étant des receleurs. Momo, pour sa part, soupçonne que l’affaire a été amplifiée par l’existence d’une mésentente conjugale au niveau des gérants. En effet, l’épouse du gérant accuse ce dernier et sa famille d’une mainmise totale sur la gestion de la société. Mômô aurait même suspecté le gérant d’être à l’origine d’une attaque qui s’est passée antérieurement. Finalement, il semble aux yeux de tous que le braquage n’a servi que pour camoufler ce qui n’allait plus dans le couple. D’où l’accusation portée sur Mômô et consorts, susceptibles de devenir des témoins gênants et dont on a voulu se servir comme bouc émissaire. Ainsi, l’attaque de l’an passé en constitue une parfaite occasion.