On recense actuellement quelque 84 artistes bénéficiant d’allocation d’entraide (retraite) à l’Office malgache des droits d’auteurs (OMDA). Pourtant, il existe des conditions pour qu’un artiste puisse devenir un bénéficiaire de ce traitement. D’abord, il faut qu’il atteigne l’âge de 55 ans, être membre de l’Omda depuis 10 ans, ayant cumulé cinq années de perception de droit d’auteur, enfin avoir les 380 points exigés. A noter que pour faire le calcul de ces points, Madagascar est aidée par la branche africaine de la confédération internationale des sociétés d’auteurs et de compositeurs (CISAC). Pour bénéficier d’une pension, il faut que l’artiste touche aussi un droit annuel de plus de dix ans. Du coup, il est clair que les droits perçus par chaque auteur sont alors très inégaux.
Des sociétaires plus riches et potentiels...
Tolotra Ravololoniaina, une comptable au sein de cet office reconnaît que la pension des artistes est prélevée sur les droits provenant du secteur de l’audio-visuel qui diffuse leur œuvre. Et ce prélèvement est de l’ordre de 10%. A son tour, cet argent permettrait d’alimenter les fonds social et culturel d’où l’on tire finalement la pension des artistes. Par ailleurs, l’Omda classe les pensionnaires en deux catégories : primo, ceux qu’on considère ici comme les sociétaires. Ils peuvent jouir du seuil maximum de pension. Ce sont les auteurs potentiels qui sont susceptibles de rapporter le plus d’argent dans les caisses de l’Omda. En revanche, les autres bénéficient de seuils variant entre le minimum Ar.4 000 (20 000 fmg), le moyen et enfin le maximum Ar. 80 500 (415 000 fmg). Mais d’abord, qui sont ces artistes pensionnaires classés dans le seuil maximum ? Ceux dont les œuvres sont les plus diffusées car appréciées sur les différents organes du média du pays (audiovisuel notamment). En final, une révision à la hausse de la pension des artistes auteurs compositeurs est déjà prévue dans très peu de temps...
