La lutte antiacridienne bat son plein dans la partie Sud de l’île. Depuis le début de la campagne, le 20 décembre dernier, 44.660 ha sur les 55.789 ha de surfaces infestées par le criquet nomade ont été traités, soit plus de 80% , qui est l’objectif. L’opération a été faite dès le stade larvaire dans plusieurs localités dont Ankaraobato, Befandriana, Morombe, Tuléar (surtout dans le Plateau de Belomotra).
Selon le directeur du Centre National antiacridien, Herindranovona Augustin, la lutte sera renforcée, surtout en cette période de pluie où les infestations prennent de l’ampleur. Après le dernier cyclone « Ivan » qui a touché plusieurs régions de l’île, de nouvelles infestations d’une superficie de 11.000 ha ont été enregistrées dans les districts de Tuléar, d’Ampanihy. Cela va augmenter jusqu’à environ 25.000 ha compte tenu de conditions climatiques qui favorisent le développement des larves. Toutefois, les moyens pour les traiter sont disponibles et les pesticides ne sont pas à craindre, a rassuré le Directeur du CNA, hier, au cours d’une rencontre avec la presse, tout en précisant que les stocks en pesticides du CNA peuvent encore traiter 99.000 ha d’infestations. Jusqu’à maintenant, l’équipe du CNA a procédé au traitement terrestre avec ses 2 camions, 10 voitures 4x4, 28 motos, 117 atomiseurs à dos, mais une intervention aérienne pourra avoir lieu au mois d’avril si les infestations s’intensifient. Notons que le coût du traitement aérien est doublé, voire triplé par rapport au traitement terrestre.
Les agents du CNA renforcent la surveillance de toutes les zones à risque (Sakaraha, Andranovoy, Plateau Mahafaly, etc) où des éclosions de larve pourront avoir lieu d’ici peu, à cause des pluies. Une vigilance maximale est donc de mise pour l’équipe du CNA afin d’éviter la recrudescence des criquets, qu’ils soient nomades ou migrateurs. Par ailleurs, le CNA prend en compte, dans le cadre de la vision stratégique de la lutte antiacridienne à Madagascar, les principaux paramètres modifiant les évolutions des infestations acridiennes, en particulier le changement des biotopes acridiens et le changement climatique.
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Centre National Antiacridien : « Agir pour l’environnement »
Les missions du Centre antiacridien ne se limitent pas seulement à la lutte antiacridienne. Il participe également à la protection de l’environnement. En effet, le week-end dernier, le personnel de ce centre a mis en terre un millier d’arbres forestiers et fruitiers dont 120 pour Tuléar, 120 pour Betioky, 50 pour chacune des 7 zones antiacridiennes et 20 pour chacun des 25 postes antiacridiens.
Ces jeunes plants ont été reboisés autour des bâtiments et installations appartenant au centre. Cette action entre dans le cadre des actions déjà entreprises pour mettre en compatibilité la lutte antiacridienne à l’environnement. Le CNA agira toujours dans un réflexe environnemental là où il intervient.
