La main courante de la police ainsi que le registre de la justice constituent un baromètre intéressant des mœurs tananariviennes. C’est ainsi qu’en deux ans (2006- 2007), quelques 4 818 cas de coups et blessures ont été enregistrés principalement à Anosy, soit 6 plaintes par jour. C’est à la fois peu et beaucoup. Ramené au nombre d’habitants, un tananarivien risque ainsi de se faire taper inutilement six fois par jour en sortant de chez lui. Par ailleurs, comme à l’exemple de l’extraordinaire vol d’un important lot de radios à Antohomadinika hier, ce type de délit, c’est-à-dire le vol, détient la palme des articles classés « faits divers ». Ces deux dernières années, le chiffre enregistré tourne toujours autour de quelques 5994 cas.
Détournements
Dans ce triste record, les coups et blessures volontaires et autres délits contre les personnes arrivent en deuxième position avec 4818 cas enregistrés. Ceux des homicides et blessures involontaires se situent loin derrière avec 1987 cas. Pour en revenir aux vols, ils découleraient de la cherté de la vie. Les plaintes reçues par la justice n’épargnent ni les cadres d’entreprises (détournements), ni les simples agents, encore moins les subalternes comme les gardiens, les domestiques, les agents de sécurité, etc. Et ce qui s’est exactement passé à Antohomadinika hier où les plaignants se disaient victimes des gardiens qui ont fracassé le conteneur pour y subtiliser 70 cartons contenant ces appareils.
