Relance de la culture de sorgho dans la partie Sud de l’île. Les trois régions, à savoir, Androy, Anosy et Sud-Ouest, victimes de l’insécurité alimentaire cyclique d’un intervalle de 2 ans à cause de la sécheresse, se penchent actuellement sur la culture de sorgho dont le rendement est satisfaisant par rapport aux autres cultures.
Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche met à la disposition des paysans 60 tonnes de semences à cycle court importées de Zambie qui s’adaptent aux conditions climatiques dans le Sud et dont le rendement est deux fois meilleur que les variétés locales. Le PSDR (Projet de Soutien au Développement Rural) a également contribué à la promotion de la culture de sorgho dans cette partie de l’île afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. Ainsi, ce projet a offert divers matériels dont des charrues, des rasettes, des pulvérisateurs, des bœufs de trait, sans parler des semences d’une valeur d’environ Ar 425 millions, pour 1752 paysans issus d’une centaine de groupements au sein de 29 communes. Ces paysans exploitent environ 2.500 ha de terrain pour la culture de sorgho.
Par ailleurs, 10 magasins de stockage ayant une capacité total de 500 tonnes ont été mis en place par le PSDR pour pouvoir conserver les produits prévus pour faire face au kere qui frappe souvent la population du Sud.
- 1,5 t à 2t par ha
Selon le directeur de l’Unité inter-régional d’exécution du PSDR-Tuléar, Robert Rakoto, la production attendue pour la culture de sorgho sur une superficie de 20.000 ha dans les communes bénéficiaires de cet appui est de 30.000 tonnes. Le rendement de cette culture varie entre 1,5t à 2t/ha, donc meilleur que celui de la culture de maïs. Bon nombre des paysans ont abandonné la culture de patate douce pour la culture de sorgho qu’ils jugent plus rentable.
Selon le chef de région Androy, Hatrefinjanahary Adrien, les plaines des communes de Maroalomainty, Maroalopoty et Beantara, faisant au total 100 ha, seront transformés en vastes champs de sorgho. Et pour faciliter la tâche des paysans pendant le semis, les terrains seront d’abord labourés à l’aide d’un tracteur du génie militaire. Par ailleurs, Les habitants du littoral seront également encadrés sur la culture de cette graminée.
