La France par son Agence de développement (AFD) investit dans le social. Après son appui au secteur Santé, voici que l’AFD accorde une subvention en faveur de l’assainissement et de la sécurisation de la décharge d’Andralanitra. La cérémonie de signature de cette subvention de 2 millions d’euros, soit 5,6 milliards d’ariary s’est effectuée ce mardi 13 juillet.
La décharge d’Andralanitra accueille depuis des décennies les ordures ménagères de la capitale sur un site non aménagé qui s’étend chaque jour, pour atteindre 13 hectares aujourd’hui, et qui est devenu difficilement exploitable en saison des pluies. De nombreuses familles démunies et vulnérables ont élu domicile à proximité du site et tirent leurs revenus du tri des déchets. L’association AKAMASOA, fondée par le père Pedro, leur offre son soutien depuis de nombreuses années mais l’environnement demeure insalubre.
Des travaux d’infrastructures amélioreront le fonctionnement de la décharge et en réduiront l’insalubrité. Un accompagnement social des familles leur offrira de nouvelles perspectives.
La décharge sera ceinturée d’une digue qui en limitera l’extension et sera dotée d’une nouvelle rampe d’accès. Une nouvelle méthode d’exploitation permettra d’accroître le compactage des déchets et d’en réduire le volume et les nuisances. Une piste de contournement sera également aménagée pour la circulation des piétons. Ces travaux devraient permettre de stocker les déchets pour les cinq prochaines années dans des conditions améliorées tant pour la santé publique, que pour l’environnement.
L’accompagnement social des familles constituera une composante essentielle des investissements. Il proposera des formations et l’évolution vers d’autres activités génératrices de revenus ainsi que des appuis à l’insertion sociale.
L’AFD appuiera aussi les initiatives conjointes des communes de l’agglomération en vue d’ouvrir d’ici 5 ans un nouveau site qui permettra la fermeture de la décharge d’Andralanitra et d’autres décharges municipales.
De nombreuses problématiques doivent être résolues pour finaliser ce projet « Gestion intégrée des déchets solides » (GIDS). En 2009, la CUA et 12 communes se sont regroupées au sein d’une nouvelle organisation intercommunale (OPCI) dédiée au projet GIDS. En 2010, un site sera identifié et des études évalueront les systèmes de collecte et d’aménagement les plus appropriés. Seront enfin étudiées les politiques de financement communal de la gestion des déchets et les procédés de traitement et de valorisation qui pourraient être envisagés.
Recueilli par Valis