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Divers

Isotry

160 000 Ar pour une batterie de contrefaçon

mercredi 9 juillet 2008 |  1162 visites  | Franck Raj

Les aiguilles d’une montre indiquent 9h ce lundi matin à Isotry. L’homme vient chercher de la batterie automobile du côté d’un magasin indopakistanais, juste au pied de la forte pente. Alors qu’il a hésité encore à ce qu’il doit faire, trois hommes se présentent devant lui. « Tu veux de la batterie neuve pap’ ? Nous avons ce qu’il te faut », dit l’un d’eux. Ils lui proposent alors une batterie apparemment neuve, avec du sachet comme enveloppe en prime. Du coup, l’acheteur se sent avoir de la veine, croyant trouver la bonne affaire. Il déclare aux marchands qu’il n’a que 160 000 Ar sur lui. Marché conclu ! D’ailleurs, ces derniers semblent compréhensifs et n’ont pas hésité à la lui donner sans cacher toutefois un léger empressement. On dirait qu’ils veulent s’en débarrasser à toute vitesse, et client et marchandise avec !

Enjamber une barrière humaine

Plus de doute possible, un léger tremblement trahit la voix du vendeur, qui est apparemment le chef et également le plus grand d’entre-eux. Sans plus attendre, il conseille les deux amis qui ont accompagné le client de monter rapidement dans un taxi et de ne pas y plus bouger. Quant vint le moment du troc, celui-ci a pris avec force l’argent de la main de l’acheteur en prenant les jambes à son cou pour disparaître dans la direction du lieu dit Cotona. Les deux autres lascars ont fait aussi de même. En même temps, l’acheteur a eu le réflexe de transpercer l’emballage par un coup de couteau et découvre le pot aux roses. Archi-faux ! Tout encore surpris par la rapidité des voleurs, le client malchanceux ne s’est pas laissé faire. Il a repéré le voleur-escroc et a entamé la poursuite au milieu d’une foule plus ou moins compacte. Si bien qu’il dut enjamber une poignée de gens accroupis à un endroit.

Mort dans l’âme

Après l’ultime effort d’une course de fond digne des J.O., l’homme a finalement réussi à attraper le malfrat par son capuchon. Le poursuivant a toutefois un petit gabarit qu’on le croit incapable d’un tel grand exploit physique. La foule a commencé aussi à l’encercler. La mort dans l’âme, le voleur connu sous le nom de Rapaoly remet la somme de 120 000 Ar à son propriétaire tout en suppliant de l’épargner de la justice. Il a promis de retrouver ses deux copains, M. et A. pour donner les 40 000 Ar restant à l’acheteur infortuné. « Etant chrétien, je suis contre la violence. J’ai voulu mettre tout simplement un frein à la mauvaise habitude de ces trois individus à voler et escroquer les gens. Je laisse à la justice le soin de faire le reste », moralise-t-il. Plus tard, il apprend que ces trois escrocs sont des habitués du quartier. Ils sont déjà assez connus pour leur escroquerie. De toute façon, un autre ami de la victime, qui est un policier a confirmé que « beaucoup d’autres personnes ont été déjà filoutés par eux. Le dénommé Rapaoly est entendu devant le parquet hier ».

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