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Economie

Exportation de zébu vers les Comores

154 zébus embarqueront cette semaine

mardi 14 février 2012

Ihanta Randriamandranto, ministre de l’Élevage, a tenu ce lundi 13 février à s’assurer avec le maire de Mahajanga, Mocktar Andriatomanga et le chef de District, Doris Andriariliva, du respect des règlementations dans la reprise des opérations d’exportation de zébu. Prohibée en 2002, l’exportation de bœufs sur pieds est de nouveau autorisée officiellement cette année 2012. Le ministre de l’Élevage a donc été au port Barriquand de Mahajanga et a visité la bétaillère « Armas I », à bord de laquelle embarqueront les 154 zébus destinés aux Comores. Le navire appartient à un Indo-pakistanais, ancien exportateur de bœufs sur pieds connu à Mahajanga. D’après le ministre, il est jusqu’ici le seul opérateur ayant rempli les conditions requises pour cette activité.

L’occasion de cette visite a été saisie par le maire de la ville de Mahajanga de partager les préoccupations des habitants qui craignent des éventuelles conséquences néfastes de ces exportations de zébus sur le cheptel mais surtout sur le marché local de la viande de zébu, d’autant que depuis quelques mois, des consommateurs se plaignent de la hausse du kilo de viande de bœuf, qui se situe aujourd’hui à 6000 ariary. Le ministre de l’Elevage a rassuré en expliquant qu’avec un indice de croissance de 700 000 têtes par an, il ne peut y avoir de diminution du cheptel bovin malgache du fait des 50 000 têtes de zébus à exporter tous les 18 mois. En tout cas, précise le ministre Ihanta Randriamandranto, « ces exportations ne devront en aucun cas affecter ni le prix ni la qualité de la viande de zébu sur le marché local ; le besoin annuel du pays étant de 400 000 têtes par an ». Le ministre ajoute que la reprise de nos exportations de zébu constitue un pas en avant dans le développement de notre économie surtout que bientôt, nous pourrons aussi exporter de la viande de zébu ; un abattoir règlementaire, respectueux des normes internationales est en cours de finition à Aranta, Mahajanga ville.

Les 154 zébus ont été mis en quarantaine dans un parc sis à Belobaka sur la RN4 où ils bénéficient d’un suivi régulier des vétérinaires avant l’embarcation. 48 caprins s’y trouvent également, destinés eux aussi à être exportés vers les Comores.

Le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sylvain Manoriky, était également de la cérémonie de lancement de l’exportation de zébu, soutenant cette décision de sa consœur de l’Élevage.

Recueilli par Valis

4 commentaires

Vos commentaires

  • 14 février 2012 à 10:15 | da fily (#2745)

    analyse :

    - je préfère effectivement un commerce licite dont les engagements de part et d’autre ont été bien définis, qu’un traffic malpropre favorisant le vol, la spoliation et la surrenchère...

    Ceci posé, si l’exportation conduit à une inflation sur le prix local...AÏE ! il serait urgent de s’y pencher. L’offre ne va pas tarder à être inférieure à la demande...AÏE ! l’île de Mayotte est à la recherche d’approvisionnement en matière de viande bovine, je ne sais si ce chargement à destination des Comores n’est qu’un transit, mais si ces bovins finissent sur les étals de Mayotte, on peut s’attendre à une flambée des prix ! Quelle aubaine en effet, de pouvoir vendre une denrée locale payée en euros et dont les prix peuvent être révisés conséquemment ! Reste le sanitaire, la traçàbilité, les conditions de convoyage, l’alimentation du bétail...

    Pour l’anecdote, une maladie du nom de la Fièvre de la vallée du Rift, frappe d’ostracisme toute viande venant du Kenya pour cette partie du monde, car les conditions sanitaires sont encore insatisfaisantes.

  • 14 février 2012 à 14:13 | Jipo (#4988)

    Bonjour : après le BDR, le pierres , les épices & essences en tous genres le RIZ ! voilà qu ’on s ’attaque au bétail seule source de protéines typiquement locale .
    Le Malgache ne pourra bientôt plus manger ce qu ’il élève et cultive chez lui , il n ’en sera plus que le spectateur , et comme le dit le forumiste ci-dessus , pour etre payé en franc Comoriens quelle affaire ! et si c’est une manière détournée pour ’éviter les taxes exorbitantes , pratiquées par le DOM Mayotte ..., bravo à l ’ exportateur. ( ce que font les karany de la Réunion aux yeux et à la barbe des douanes françaises, qui ne prélèvent pas leur dime )
    on continue à piller le Pays avec l ’aval des « autorités compétentes » ...

  • 14 février 2012 à 19:15 | rabri (#2507)

    Une ministre qui est juste là pour le temps d’une transition et qui fait des pieds et des mains juste pour booster ses apparences et gonfler ses stats alors que les locaux et les responsables qui vivent avec les réalités locales depuis belle lurette craignent le retour négatif d’une telle décision sur leur vie économique et sociale !!
    çà fait belle lurette que j’ai proposé à ce qu’un Ministre ne soit là que pour exécuter les projets élaborés et PLANNIFIés par les collectivités et les professionnels de ses secteurs : c’est la plannification qui fait grandement défaut dans notre pays !!

  • 14 février 2012 à 22:05 | Rivohanitra (#142)

    Qu’est-ce qu’on gagne dans ce commerce et qu’est-ce qu’on risque de perdre ?

    Il faut aussi savoir que même si cette exportation de bétails permet des rentrées d’argent. Celui qui y gagne n’est pas celui qui paie le prix.

    Il n’y a plus d’Etat pour défendre l’intérêt national. La myopie de ces prétendus ministres sans grande compétence tue le long terme et le vahoaka. Le problème se situe exactement au même niveau que lorsqu’on utilise les terres pour faire des cultures d’exportation à la place des cultures vivrières.

    Ministra nahazo tsolitra sa tena dondrona rê olona ?

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