L’étude de base sur le travail domestique des enfants effectuée en 2013 a montré que les enfants déscolarisés entre 12 et 16 ans rencontrent beaucoup de difficultés et se trouvent généralement
dans le désespoir. Le Bureau international du travail (BIT) entend ainsi offrir à ces enfants une seconde chance à travers la mise en œuvre d’un nouveau programme qui consiste à les retirer du travail et à les réintroduire dans le système éducatif. 125 enfants de la région Amoron’i Mania vont pouvoir passer l’examen CEPE prévu en juillet 2014 grâce à l’approche « Actions scolaires d’appoint aux
Malgaches adolescents » (ASAMA). Les interventions prévues seront réalisées dans 5 sites qui se trouvent dans 4 communes de la Région, notamment Ambositra, Ambohimahazo, Ivony et Andiana. Le BIT travaillera avec l’association VOZAMA (Vonjeo ny Zaza Malagasy) qui dispose des enseignants spécialisés assurant la formation de ces enfants.
La cérémonie officielle de lancement de ce programme par le BIT aura lieu dans la commune d’Ambohimahazo, district de Manandriana, le 4 mai 2014 prochain et verra la présence de M. Christian Ntsay, Directeur du bureau de pays de l’OIT pour Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice et Seychelles.
28% des enfants exercent des activités économiques
Les enfants malgaches subissent les impacts de la pauvreté du pays. Selon l’enquête nationale sur le travail des enfants en 2012, 28% des enfants de 5 à 17 ans exercent des activités économiques ; situation qui touche un enfant sur trois en milieu rural, où les activités sont étroitement liées à l’agriculture de subsistance. Près de 61,7% des enfants déclarent être astreints à des activités ménagères dans leur vie quotidienne. Les résultats ont montré également l’effet des enfants travailleurs par rapport à la fréquentation scolaire où la proportion d’enfants scolarisés est largement plus élevée chez les enfants non économiquement occupés que chez les enfants économiquement occupés.
La plupart des enfants économiquement occupés se trouvent dans l’agriculture et la pêche (88%).Viennent ensuite les activités domestiques, le commerce et la restauration. La grande majorité des enfants travailleurs ont un statut d’aide familial non rémunéré.
Région pourvoyeuse
Dans ce contexte, le Bureau international du Travail (BIT) compte poursuivre ses actions dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants à Madagascar. Depuis 2012, un accent particulier a été mis pour la Région Amoron’i Mania qui est la principale région pourvoyeuse d’enfants travailleurs domestiques à Madagascar. Quoique difficiles, les actions de sensibilisation, de mobilisation, de prévention et de retrait menées, ont pu aboutir à une prise de conscience collective condamnant les pires formes de travail des enfants et promouvant l’éducation.
Recueilli par Haingo
Vos commentaires
28 avril 2014 à 11:03 | leclercq (#4410)
Bonjour
Un certain Danton disait :la deuxième nécessité après le pain , c’est l’éducation .
28 avril 2014 à 16:48 | niry (#210) répond à leclercq
DJ Rajoelina, lui, disait : du pain peut-être mais des feux d’artifices d’abord ! "
28 avril 2014 à 13:42 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)
Pour la deuxième chance,il faut instaurer le service militaire/civil/social obligatoire dès l’enfant décroche l’enseignement pour raison « X » ou « Y » ;
Basile RAMAHEFRISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
28 avril 2014 à 16:58 | leclercq (#4410) répond à RAMAHEFARISOA Basile
Bonjour
Je ne suis toujours d’accord avec vous mais pour une fois je partage votre
avis , à Madagascar comme en France d’ailleurs
28 avril 2014 à 21:58 | lambda (#8292)
Ary i AN Rajoelina ve aloha mba inscrit amin’io fanadinana io ? sa !!!!!!!!!! ?