L’accès à l’eau potable demeure encore un problème à Madagascar. Il n’est pas rare de voir des femmes, des hommes et des enfants faire la queue pendant des heures pour recevoir l’eau des bornes-fontaines publiques. Les enfants qui doivent aller chercher l’eau n’ont plus le temps de jouer et d’étudier. Les parents doivent engager des dépenses supplémentaires en éclairage pour permettre à leurs enfants d’étudier. Pour améliorer cette situation, l’entreprise « Sandandrano » a décidé d’apporter sa contribution. Cette dernière estime qu’il est possible d’augmenter le taux d’accès à l’eau potable par le biais d’un service payant et géré par le privé.
Elle approvisionne et gère 120 bornes-fontaines, des branchements sociaux et des branchements de particuliers. Quatre types de tarifs ont été établis. 400 ménages défavorisés ont un accès gratuit à l’eau potable pour les bornes-fontaines 1MGA/ litre ou 1000 MGA/ m3, pour les branchements sociaux 700MGA/ m3 et 2000 MGA/m3 pour les branchements particuliers.
Le prix d’accès aux toilettes est de 20 MGA pour l’urinoir et de 50 MGA pour le papier hygiénique. Afin de baisser le coût d’assainissement et les charges, la société a mis en place un système intégré qui permet de récupérer les eaux usées des lavandières pour les latrines. Selon les données de l’ouvrage, « Solutions d’entreprise à la pauvreté », la société emploie 120 permanents et 6 jeunes diplômés chômeurs. Le chiffre d’affaires mensuel est passé de 1 600 000 MGA en 1998 à 4 000 000 MGA en 2006.
Recueilli par Lanto
