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Société

Affaire bois de rose à Toamasina

12 convocations pour enquêtes

samedi 3 novembre 2007

En attendant le procès de Bezokiny Christian Claude, les trois exploitants, inculpés pour « complicité de détournement des objets saisis », veulent que la vérité éclate au grand jour.

Les trois exploitants de bois de rose dont les noms sont souvent cités sont décidés à aller jusqu’au bout pour que la vérité éclate. En attendant le procès de Bezokiny Christian Claude, actuellement placé sous mandat de dépôt à Ambalatavoahangy, la brigade de recherche de la Gendarmerie de Toamasina, par le biais du capitaine Sambatra Thomas, procède actuellement à l’enquête de ceux qui sont inculpés de « recel » ou de « complicité de détournement des objets saisis ». 12 personnes ont reçu la convocation y afférente. En attendant le bouclage de l’enquête, ces trois exploitants s’interrogent pourquoi leurs noms sont les seuls cités dans cette affaire alors qu’il y a encore des exploitants qui ont traité avec Bezokiny Christian Claude. Celui-ci qui a été bel et bien autorisé par le Directeur Général de l’Environnement, Dr Rakotondranony Laurent Guy (décision n°684-07/MINENVEF/SG/DGEEF/DVRN/SURE) à évacuer vers Toamasina 6000 rondins de bois de rose. « Les stocks en bois de rose de Bezokiny sont entreposés depuis longtemps dans son dépôt à Lanjarivo, Antalaha. Ce sont des stocks licites. D’ailleurs, la CIREEF d’Antalaha possède la fiche de ces stocks. Pour mon cas, j’ai eu le laissez-passer nécessaire, en bonne et due forme, pour évacuer ce que j’ai acheté à Bezokiny. Pourquoi a-t-on alors saisi ces bois lorsque Bezokiny a trouvé quelqu’un pour les acheter ? », s’interroge l’un de ces trois exploitants.

Y a-t-il transfert de compétence ?

Par ailleurs, ces trois exploitants dénoncent le fait que ce n’est pas le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, qui a effectué la saisie de ces produits. Y a-t-il eu transfert de compétence entre ce ministère de tutelle et celui qui a diligenté cette saisine ? se demandent-ils. Pire, ont-ils déclaré pour enfoncer le clou, aucun procès-verbal n’a été dressé à l’issue de cette saisie et jusqu’à maintenant, le plaignant dans cette poursuite contre Bezokiny n’est pas connu. Pour ces trois exploitants de bois de rose, cette saisie est une mesure anti-économique.

« Nous risquons de perdre nos milliards avec cette mesure injustifiée », ont-ils fait constater.

Dans la même foulée, ces exploitants de bois de rose s’interrogent sur la compétence territoriale de la gendarmerie de Toamasina concernant cette affaire.

« On n’a pas arrêté Bezokiny à Antalaha, lieu de la circonstance.

On a attendu son passage à Toamasina pour l’arrêter pour justifier la compétence territoriale de la brigade de recherche de la gendarmerie et de la juridiction de Toamasina. », ont-ils déploré. Bref, pour ces trois exploitants, cette saisie n’est pas justifiée car la décision n°684 du 30/08/07 a bel et bien autorisé l’Etablissement Ramialison Arland à enlever 6000 rondins de bois de rose chez Bezokiny Christian Claude pour être acheminés vers Toamasina.

Recueilli par Rajaofera Eugène

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